Outils pour utilisateurs

Outils du site


ses:ec_ses

Ceci est une ancienne révision du document !


L'art de l'épreuve composée en SES

L'épreuve composée (EC) est une des deux épreuves écrites de 1er groupe — au choix avec la dissertation — du Bac en Sciences économiques et sociales. Sa durée est de 4 heures pour un coefficient 7.

Pour un rappel des caractéristiques des différentes épreuves du Bac en SES, il est possible de se référer à la présentation suivante :

Le programme officiel la caractérise ainsi :

« Objectifs de l'épreuve : compétences et connaissances évaluées

Cette épreuve comprend trois parties.

  1. Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant appel à ses connaissances personnelles dans le cadre du programme de l'enseignement obligatoire.
  2. Pour la partie 2 (Étude d'un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement de l'information.
  3. Pour la partie 3 (Raisonnement s'appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le sujet :
    • en développant un raisonnement ;
    • en exploitant les documents du dossier ;
    • en faisant appel à ses connaissances personnelles ;
    • en composant une introduction, un développement, une conclusion.

II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.

Les « objectifs de l'épreuve » figureront en introduction du sujet distribué aux candidats. »

Source : BO spécial n°7 du 6 octobre 2011, Baccalauréat général, série économique et sociale : épreuve obligatoire de sciences économiques et sociales et épreuves de spécialité d'économie approfondie et de sciences sociales et politiques, à compter de la session 2013.

L'EC est donc constituée de trois parties distinctes qu'il faut traiter avec méthode. Accessoirement, comme pour la dissertation, il faut se souvenir que : « La forme est consubstantielle au fond ».

« Rien ne sert de courir, il faut partir à point »

Contrairement à ce que croient souvent les candidats au Bac ES, l'épreuve composée de SES est loin d'être « facile », l'une des principales difficultés étant la gestion du temps. Comme le dit le proverbe, il est impératif d'apprendre à bien utiliser les 4 heures imparties à l'EC (cela vaut pour la dissertation).

Durant l'année, aidez-vous de votre montre pour évaluer le temps minimum qui vous est nécessaire à chacune des étapes de l'épreuve et tenter de l'optimiser.

Pour commencer, il faut retirer les 5 minutes nécessaires à la lecture et au choix du sujet qui va être traité (EC ou dissertation). Il ne reste déjà plus que 3h55.

À la fin de l'épreuve, il est indispensable de prendre 5 minutes pour relire la copie (notamment la troisième partie) et corriger les éventuelles fautes d'orthographe ou de syntaxe (qui peuvent être lourdement pénalisées et gênent la lecture des correcteurs). Il n'y a donc en réalité que 3h50 pour traiter l'ensemble de l'EC.

De plus, il ne faut en aucun cas dépasser 2h15 pour les deux premières étapes du travail (lecture et choix du sujet, mobilisation des connaissances et étude d'un document), cela nuirait gravement à la qualité de la troisième partie qui nécessite un temps de réflexion de 1h55 minimum.

Tableau indiquant les temps à consacrer à chacune des étapes de l'épreuve composée (Version ODP)

De l'art de la mobilisation des connaissances (MC) ...

Une fois le choix du sujet arrêté, ici l'EC, les 40 minutes suivantes vont être consacrées à la mobilisation des connaissances. Cette phase est d'autant plus importante que la première partie de l'EC compte pour 6 points, soit près d'un tiers de la note.

En quoi consiste-t-elle ?

Comme son nom l'indique, la première partie de l'EC repose sur la mobilisation — et donc la maîtrise — des connaissances du programme de SES, qu'il s'agisse des concepts, des auteurs, des théories ou des mécanismes étudiés en cours. Ainsi, aucun document n'accompagne les questions. C'est donc au candidat seul qu'il revient de sélectionner, dans ce qu'il a appris, les connaissances pertinentes pour répondre aux questions posées.

Ces questions sont au nombre de deux et chacune compte pour 3 points. Les deux questions sont ainsi d'égale importance (il ne peut notamment pas y avoir une “petite” et une “grande” question). Le barême de chacune des questions est indiqué dans le sujet.

Les deux questions n'ont pas de lien entre elles et peuvent porter sur des parties complètement différentes du programme qu'il s'agisse d'économie, de sociologie ou de regards croisés. Il peut donc y avoir une question d'économie et une de sociologie, une de sociologie et une de regards croisés, une d'économie et une de regards croisés mais aussi deux d'économie, deux de sociologie ou encore deux de regards croisés.

Exemple 1 [Sujet France métropolitaine, 2012] :

« 1. Montrez que la différenciation des produits peut être à l’origine d’une compétitivité hors prix. (3 points) »

  • Partie Économie
    • Thème 2. Mondialisation, finance internationale et intégration européenne
      • Question 2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ?

« 2. En quoi la solidarité organique se distingue-t-elle de la solidarité mécanique chez Durkheim ? (3 points) »

  • Partie Sociologie
    • Thème 2. Intégration, conflit, changement social
      • Question 2.1 Quels liens sociaux dans des sociétés où s'affirme le primat de l'individu ?

Exemple 2 [Sujet Liban, 2013] :

« 1. Illustrez par trois exemples la diversité des conflits sociaux. (3 points) »

  • Partie Sociologie
    • Thème 2. Intégration, conflit, changement social
      • Question 2.2 La conflictualité sociale : pathologie, facteur de cohésion ou moteur du changement social ?

« 2. Montrez que les inégalités économiques et sociales peuvent se cumuler. (3 points) »

  • Partie Sociologie
    • Thème 1. Classes, stratification et mobilité sociales
      • Question 1.1 Comment analyser la structure sociale ?

Exemple 3 [Sujet France métropolitaine, 2014] :

« 1. Comment la flexibilité du marché du travail peut-elle réduire le chômage ? (3 points) »

  • Partie Regards croisés
    • Thème 2. Travail, emploi, chômage
      • Question 2.2 Quelles politiques pour l'emploi ?

« 2. À quels risques économiques peuvent s’exposer les pays qui mènent une politique protectionniste ? (3 points) »

  • Partie Économie
    • Thème 2. Mondialisation, finance internationale et intégration européenne
      • Question 2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ?

Analyse des questions

Répondre aux questions de connaissances ne consistent pas à réciter sans discernement un cours que l'on aurait appris par cœur. Pour être capable de répondre correctement — et de façon exhaustive — aux questions posées, il importe de comprendre les différents termes du sujet :

— Il faut repérer les notions/concepts figurant dans l'énoncé et les situer dans le programme (chapitre/partie du cours). Elles devront absolument être définies dans la réponse. Ces notions permettent de déterminer le « problème » à traiter (de quoi on parle ?).

— Il faut également repérer la consigne donnée par l'énoncé. Elle permet de savoir le « traitement » de la question attendu (ce qu'il faut faire, ce que la question implique comme démarche et que l'on repère généralement grâce au verbe utilisé).

Lors de la lecture des énoncés, il est utile de souligner et/ou encadrer, ces deux types de termes pour en faciliter le repérage.

Les différents types de questions

Les questions de la première partie peuvent être généralement classées en deux catégories.

Les questions de "cours"

Elles servent à vérifier ce que le candidat “sait” (ou ne sait pas…). Elles visent donc à tester la maitrise du programme par le candidat (notions, outils…). Ce sont souvent les questions les plus “faciles”. Pour autant, les énoncés ne sont pas toujours posés sous une forme “directe”.

Remarque générale : un terme ne peut être défini par lui-même ou par un terme de la même « famille ».

Exemples :

“Distinguez . Cette question implique de montrer les différences entre les deux types d'innovations ce qui revient à vérifier que les deux notions sont maîtrisées.

“Présentez un exemple de chacun des deux types . Cette question implique elle aussi de maîtriser les deux notions. Dans le cas inverse, le candidat n'est pas en mesure de choisir les exemples les plus pertinents.

Les questions "d'analyse"

Elles peuvent porter sur des mécanismes ou encore sur des faits.

Exemples : questions portant sur des relations causales, sur l'accélérateur, les effets d'une politique publique.

La construction des réponses

Le travail d'analyse des questions fait, il faut construire la réponse au brouillon. Mobiliser les connaissances acquises durant l'année (les fameuses connaissances personnelles), constitue moins un travail de restitution que de sélection et de structuration. Pour cela, il est utile de noter au brouillon les notions, mécanismes, etc. qui viennent à l'esprit et qui sont liés au sujet (cela évitera, entre autre, de perdre des idées en cours de route).

Il ne s'agit en aucun cas de rédiger entièrement les réponses qu brouillon, puis de les recopier sur la copie. Cela constituerait une perte de temps inutile et préjudiciable au reste du devoir.

La rédaction des réponses

Si les réponses aux questions ne sont pas limitées en termes de quantité, elles ne doivent être ni trop courtes ni trop longues ! Une réponse trop courte est généralement signe d'un manque de connaissances mais une réponse trop longue peut être pénalisée car elle est souvent sujette au “blabla” voire au “hors-sujet”…

Durant la rédaction, il faut toujours relier précisément la réponse à la question : il faut répondre « à toute la question, seulement à la question », sans perdre de vue ce qui est demandé (« expliquer », « interpréter », « définir »…).

La plupart des réponses peuvent être rédigées en respectant le triptyque “énoncé, explication/argumentation, justification/illustration”. Autrement dit, on doit toujours pouvoir répondre aux trois questions suivantes :

Que dit-on ? Quelle est l'idée ?

C'est simplement la réponse globale à la question. Elle peut faire l'objet d'une phrase introductive (le plus souvent) mais aussi d'une phrase conclusive.

Pourquoi le dit-on ?

Il s'agit d'expliquer ce qui a conduit à la réponse apportée (mécanisme, théorie).

Pourquoi a-t-on raison de le dire ?

Il s'agit d'apporter la preuve que la réponse est juste (au sens de vraie) et/ou de donner des exemples mettant en jeu les mécanismes/théories précédemment expliqués.

ED

Elles consistent à tester le niveau de compréhension d'un document du candidat. Elles peuvent porter sur la maîtrise des savoir-faire.

Exemples :

elle vise dans tout les cas à vérifier la capacité du candidat à lire correctement les données d'un document statistique.

“Comparez l'évolution du Produit Intérieur Brut de la zone euro à celle des États-Unis. (document 1) (1 point)” [Antilles, 2007]. Là aussi, il s'agit de vérifier la capacité du candidat à se servir d'un document statistique, ici en étant capable de confronter deux séries de données (ZE, USA) sur un même objet (PIB).

Il est indispensable de faire référence aux documents mobilisés de façon explicite. Pour autant, il est inutile de présenter les documents sur le modèle de ce qui est fait en littérature. La référence au document, si elle doit être de préférence complète, doit être intégrée directement à la réponse et non être séparée.

Exemples de formulation : Dans le texte…., l'auteur montre… ; Tel élément est bien illustré/montré par l'article/ouvrage… ; Comme le montre le document écrit par…., telle chose…

… et de la manière du Raisonnement s'appuyant sur un dossier documentaire (RDD) :

Partie en travaux.

La troisième partie de l'épreuve composée, nommée « Raisonnement s'appuyant sur un dossier documentaire » est notée sur 10 points. Autrement dit, elle représente la moitié de l'épreuve de SES et ne doit donc être — en aucun cas — négligée. C'est d'ailleurs la partie qui requiert le plus de temps (il faut compter 1h55 au minimum).

Les critères d'évaluation du programme officiel :

« Le libellé du sujet invite le candidat à développer un raisonnement, à rassembler et mettre en ordre des informations pertinentes issues du dossier documentaire et de ses connaissances personnelles. Le dossier documentaire mis à la disposition du candidat ne doit ni borner son horizon (en le détournant du recours à ses propres connaissances), ni lui servir de prétexte à une paraphrase ou à un commentaire systématique et détaillé. Il comporte 2 ou 3 documents de nature différente (textes, graphiques, tableaux statistiques, schémas, etc.). Chaque texte ne devra pas dépasser 2 500 signes et chaque document statistique comporter plus de 120 données chiffrées. »

Source : BO n°30 du 04-09-1997, Baccalauréat, Épreuves de sciences économiques et sociales de la série ES du baccalauréat général.

La phase de réflexion, d'analyse et de construction du plan détaillé

Il faut compter 55 minutes entre l'analyse du sujet et la construction du plan détaillé.

— Comme déjà vu pour les parties précédentes, il faut repérer les notions/concepts figurant dans l'énoncé et les situer dans le programme (chapitre/partie du cours). Elles devront absolument être définies dans l'introduction du RDD. Ces notions permettent de déterminer le « problème » à traiter (de quoi on parle ?).

— Il faut également repérer la consigne donnée par l'énoncé. Elle permet de savoir le « traitement » du sujet attendu (ce qu'il faut faire, ce que le sujet implique comme démarche et que l'on repère généralement grâce au verbe utilisé). C'est elle qui vous permettra de repérer la problématique implicite du sujet.

Problématique à déterminer.

Sous plan

Dossier documentaire et des connaissances personnelles.

Lors de la lecture attentive des documents, penser à souligner les idées importantes pour le future RDD ou les noter sur une feuille de brouillon spécifique, voire à les numéroter en fonction de la partie dans laquelle elles seront utilisées.
Attention également à la paraphrase : si les documents doivent être utilisés dans les réponses, il ne s’agit pas de les recopier sans explications et… sans guillemets !

La structure de la RDD

Le RDD doit être structuré : il comporte une brève introduction, un développement en plusieurs parties (leur nombre n'est pas limité), une brève conclusion. Pour autant, ce n'est pas une mini-dissertation (même si elle a des points communs avec elle) mais ce rapprocherait plus d'une note de synthèse ou d'une présentation de cours.

En sachant que dans l’idéal :

Introduction :

  • Accroche. Elle répond aux mêmes caractéristiques que pour la dissertation. On peut se reporter à la méthode déjà décrite : Qu'est-ce qu'une accroche ?
  • Énoncé du sujet, définition des termes et du cadre spatio-temporel
  • Problématique
  • Annonce du plan

Développement :

Le RDD est toujours constitué de plusieurs parties.

I. Première partie de la synthèse

  • Annonce de partie (1 ou 3 phrases)
  • Sous-parties (A., B. et, éventuellement C.) avec chacune :
    • Phrase d'annonce
    • Arguments sous la forme : énoncé, explication, illustration
  • Transition entre les deux parties (Bilan d'étape et lien avec la seconde partie).

II. Seconde partie de la synthèse

  • Annonce de partie (1 à 3 phrases)
  • Sous-parties (A., B. et, éventuellement C.) avec chacune :
    • Phrase d'annonce
    • Arguments sous la forme : énoncé, explication, illustration
  • Transition entre les deux parties (Bilan d'étape et lien avec la seconde partie).

III. Troisième partie de la synthèse

  • Annonce de partie (1 à 3 phrases)
  • Sous-parties (A., B. et, éventuellement C.) avec chacune :
    • Phrase d'annonce
    • Arguments sous la forme : énoncé, explication, illustration
  • Transition entre les deux parties (Bilan d'étape et lien avec la seconde partie).

IV. Quatrième partie de la synthèse

  • Annonce de partie (1 à 3 phrases)
  • Sous-parties (A., B. et, éventuellement C.) avec chacune :
    • Phrase d'annonce
    • Arguments sous la forme : énoncé, explication, illustration

etc.

Conclusion :

  • Bilan de l’argumentation et réponse à la problématique
  • Ouverture

Exercices d'application

Bibliographie

ses/ec_ses.1424429951.txt.gz · Dernière modification: 2015/02/20 10:59 de yam