Outils pour utilisateurs

Outils du site


ses:karl_marx

Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Les deux révisions précédentes Révision précédente
Dernière révision Les deux révisions suivantes
ses:karl_marx [2017/01/17 13:54]
yam
ses:karl_marx [2017/01/17 14:00]
yam
Ligne 3: Ligne 3:
 == Document. La production de la plus value == == Document. La production de la plus value ==
 <WRAP box> <WRAP box>
- 
 Supposons que la quantité moyenne des objets courants nécessaires à la vie d'un ouvrier exige pour leur production //6 heures de travail moyen// [...] réalisées dans une quantité d'or égale à 3 shillings(1). Ces 3 shillings seraient le //prix//, ou l'expression monétaire de la //valeur journalière de la force de travail// de cet homme. S'il travaillait 6 heures par jour, il produirait chaque jour une valeur suffisante pour acheter la quantité moyenne des objets dont il a journellement besoin, c'est-à-dire pour se conserver comme ouvrier. Supposons que la quantité moyenne des objets courants nécessaires à la vie d'un ouvrier exige pour leur production //6 heures de travail moyen// [...] réalisées dans une quantité d'or égale à 3 shillings(1). Ces 3 shillings seraient le //prix//, ou l'expression monétaire de la //valeur journalière de la force de travail// de cet homme. S'il travaillait 6 heures par jour, il produirait chaque jour une valeur suffisante pour acheter la quantité moyenne des objets dont il a journellement besoin, c'est-à-dire pour se conserver comme ouvrier.
  
Ligne 20: Ligne 19:
 Pour comprendre les notions de superstructure, infrastructure & plus-value : Pour comprendre les notions de superstructure, infrastructure & plus-value :
 {{:user:yamina_abdallahi:ses:schemamarx.odp|Diaporama Impress}} ({{:user:yamina_abdallahi:ses:schemamarx.pdf|version pdf}}) {{:user:yamina_abdallahi:ses:schemamarx.odp|Diaporama Impress}} ({{:user:yamina_abdallahi:ses:schemamarx.pdf|version pdf}})
 +
 +== Document. De la classe en soi à la classe pour soi ==
 +<WRAP box>
 +C'est sous la forme des coalitions qu'ont toujours lieu les premiers essais des travailleurs pour s'associer entre eux.\\
 +La grande industrie agglomère dans un endroit une foule de gens inconnus les uns aux autres. La concurrence les divise d'intérêts. Mais le maintien du salaire, cet intérêt commun qu'ils ont contre leur maître, les réunit dans une même pensée de résistance - coalition. Ainsi la coalition a toujours un double but, celui de faire cesser entre eux la concurrence, pour pouvoir faire une concurrence générale au capitaliste. Si le premier but de résistance n'a été que le maintien des salaires, à mesure que les capitalistes à leur tour se réunissent dans une pensée de répression, les coalitions, d'abord isolées, se forment en groupes, et en face du capital toujours réuni, le maintien de l'association devient plus nécessaire pour eux que celui du salaire. Cela est tellement vrai, que les économistes anglais sont tout étonnés de voir les ouvriers sacrifier une bonne partie du salaire en faveur des associations qui, aux yeux de ces économistes, ne sont établies qu'en faveur du salaire. Dans cette lutte - véritable guerre civile - se réunissent et se développent tous les éléments nécessaires à une bataille à venir. Une fois arrivée à ce point-là, l'association prend un caractère politique.\\
 +Les conditions économiques avaient d'abord transformé la masse du pays en travailleurs. La domination du capital a créé à cette masse une situation commune, des intérêts communs. Ainsi cette masse est déjà une classe vis-à-vis du capital, mais pas encore pour elle-même. Dans la lutte, dont nous n'avons signalé que quelques phases, cette masse se réunit, elle se constitue en classe pour elle-même. Les intérêts qu'elle défend deviennent des intérêts de classe. Mais la lutte de classe à classe est une lutte politique. [...]\\
 +Une classe opprimée est la condition vitale de toute société fondée sur l'antagonisme des classes. L'affranchissement de la classe opprimée implique donc nécessairement la création d'une société nouvelle. Pour que la classe opprimée puisse s'affranchir, il faut que les pouvoirs productifs déjà acquis et les rapports sociaux existants ne puissent plus exister les uns à côté des autres. De tous les instruments de production, le plus grand pouvoir productif, c'est la classe révolutionnaire elle-même. L'organisation des éléments révolutionnaires comme classe suppose l'existence de toutes les forces productives qui pouvaient s'engendrer dans le sein de la société ancienne.\\
 +Est-ce à dire qu'après la chute de l'ancienne société il y aura une nouvelle domination de classe, se résumant dans un nouveau pouvoir politique ? Non.\\
 +La condition d'affranchissement de la classe laborieuse c'est l'abolition de toute classe, de même que la condition d'affranchissement du tiers état, de l'ordre bourgeois, fut l'abolition de tous les états et de tous les ordres. La classe laborieuse substituera, dans le cours de son développement, à l'ancienne société civile une association qui exclura les classes et leur antagonisme, et il n'y aura plus de pouvoir politique proprement dit, puisque le pouvoir politique est précisément le résumé officiel de l'antagonisme dans la société civile.\\
 +En attendant, l'antagonisme entre le prolétariat et la bourgeoisie est une lutte de classe à classe, lutte qui, portée à sa plus haute expression, est une révolution totale.
 +</WRAP>
 +''Source : Karl Marx, //Misère de la philosophie//, 1847.''
  
 == Document. L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes... == == Document. L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes... ==
ses/karl_marx.txt · Dernière modification: 2017/01/19 08:33 de yam