Outils pour utilisateurs

Outils du site


ses:outils_quantitatifs

Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Les deux révisions précédentes Révision précédente
Prochaine révision
Révision précédente
ses:outils_quantitatifs [2015/09/15 18:31]
yam [Les évolutions en volume et les évolutions en valeur]
ses:outils_quantitatifs [2019/10/12 15:31] (Version actuelle)
yam [Les évolutions en volume et les évolutions en valeur]
Ligne 24: Ligne 24:
 Imaginons que l'on souhaite étudier les inégalités en France. Dans ce cas, la population correspond à l'ensemble des personnes résidant en France et un individu à une personne dans cette population. Imaginons que l'on souhaite étudier les inégalités en France. Dans ce cas, la population correspond à l'ensemble des personnes résidant en France et un individu à une personne dans cette population.
  
-Pour les besoins de l'étude, il est ensuite possible de ne considérer qu'une partie de cette population, l'échantillon. On peut le faire soit à l'aide d'un tirage au sort (on parle alors d'échantillon aléatoire), soit en fonction d'un ou plusieurs caractère(s), soit les deux. Ainsi, il serait possible de définir un échantillon de 10 000 personnes tirées au sort parmi celles résidant en Ile-de-France.+Pour les besoins de l'étude, il est ensuite possible de ne considérer qu'une partie de cette population, l'échantillon. On peut le faire soit à l'aide d'un tirage au sort (on parle alors d'échantillon aléatoire), soit en fonction d'un ou plusieurs caractères, soit les deux. Ainsi, il serait possible de définir un échantillon de 10 000 personnes tirées au sort parmi celles résidant en Île-de-France.
  
 Enfin, les caractères étudiés pourraient être le revenu annuel (caractère quantitatif) et la catégorie socioprofessionnelle (caractère qualitatif). Les effectifs seront donc constitués des individus possédant un certain revenu et appartenant à l'une des catégories socioprofessionnelles comme une personne bénéficiant d'un revenu de 20 000 euros annuels et appartenant aux professions intermédiaires. Enfin, les caractères étudiés pourraient être le revenu annuel (caractère quantitatif) et la catégorie socioprofessionnelle (caractère qualitatif). Les effectifs seront donc constitués des individus possédant un certain revenu et appartenant à l'une des catégories socioprofessionnelles comme une personne bénéficiant d'un revenu de 20 000 euros annuels et appartenant aux professions intermédiaires.
Ligne 39: Ligne 39:
  
 [[:blog:outils_quantitatifs_pourcentages_et_points_de_pourcentage]] [[:blog:outils_quantitatifs_pourcentages_et_points_de_pourcentage]]
- 
- 
  
 ===== La moyenne ===== ===== La moyenne =====
  
-La moyenne est une mesure de tendance centrale. C'est la valeur commune qu'aurait chaque observation de l'échantillon si toutes les observations avaient la même valeur (elle est donc un indicateur synthétique de la distribution d'une variable). La moyenne arithmétique se calcule en faisant le rapport entre la somme des valeurs de l'échantillon et le nombre de valeurs de l'échantillon :+La moyenne est une mesure de tendance centrale. C'est la valeur commune qu'aurait chaque observation de l'échantillon si toutes les observations avaient la même valeur (elle est donc un indicateur synthétique de la distribution d'une variable). La comparaison des moyennes de différents groupes de population fournit une mesure de la disparité. La moyenne arithmétique se calcule en faisant le rapport entre la somme des valeurs de l'échantillon et le nombre de valeurs de l'échantillon :
  
 {{:user:yamina_abdallahi:ses:outils_quantitatifs:formulemoyennearithmetique.png|Formule de la moyenne arithmétique}} {{:user:yamina_abdallahi:ses:outils_quantitatifs:formulemoyennearithmetique.png|Formule de la moyenne arithmétique}}
Ligne 52: Ligne 50:
 {{:user:yamina_abdallahi:ses:outils_quantitatifs:formulemoyenneponderee.png|Formule de la moyenne pondérée}} {{:user:yamina_abdallahi:ses:outils_quantitatifs:formulemoyenneponderee.png|Formule de la moyenne pondérée}}
  
-===== Médiane =====+===== Médiane, médiale & mode =====
  
 La **médiane** est la valeur d'une variable qui partage en deux l'effectif total de la population étudiée. La **médiane** est la valeur d'une variable qui partage en deux l'effectif total de la population étudiée.
  
-**Remarque** Pour déterminer sa valeur, il faut trier les valeurs de la variable par ordre croissant.+**Remarque :** Pour déterminer sa valeur, il faut trier les valeurs de la variable par ordre croissant.
  
 Exemple : nombre de personnes qui perçoivent plus (ou moins) que le revenu disponible médian. Exemple : nombre de personnes qui perçoivent plus (ou moins) que le revenu disponible médian.
Ligne 64: Ligne 62:
 La **médiale** est la valeur d'une variable qui partage en deux la masse de cette variable (somme de toutes les valeurs de la variable multipliées par leurs nombres d'occurrences dans la population). La **médiale** est la valeur d'une variable qui partage en deux la masse de cette variable (somme de toutes les valeurs de la variable multipliées par leurs nombres d'occurrences dans la population).
  
-Exemple : Revenus disponibles cumulés de la population française/2. Autrement dit, la médiale est la valeur en dessous (au dessus) de laquelle se situe 50 % du revenu disponible total de la France.+Exemple : Revenus disponibles cumulés de la population française/2. Autrement dit, la médiale est la valeur en dessous (au-dessus) de laquelle se situe 50 % du revenu disponible total de la France.
  
 Le **mode** est la valeur d'une variable dont la fréquence est maximale dans la population étudiée. Le **mode** est la valeur d'une variable dont la fréquence est maximale dans la population étudiée.
Ligne 80: Ligne 78:
 Effectuons les différents calculs : Effectuons les différents calculs :
  
-L'effectif étant de 15 personnes, la valeur médiane correspond à celle de la 8ème personne, c'est-à-dire de Mimi. La médiane est donc de 1 700 euros.+L'effectif étant de 15 personnes, la valeur médiane correspond à celle de la 8e personne, c'est-à-dire de Mimi. La médiane est donc de 1 700 euros
 + 
 +**Remarque :** Si l'effectif était de 14 personnes (on enlève Nana, par exemple), donc pair, la médiane se situerai entre Lili et Mimi, on choisirait alors généralement le milieu de l'intervalle entre les deux, c'est-à-dire 1 600.
  
 Concernant la médiale, il faut commencer par déterminer le revenu disponible cumulé. Ici, il figure sur la colonne Total : 30 000 euros. On peut alors facilement calculer la médiale : 30 000 euros/2 = 15 000 euros. Concernant la médiale, il faut commencer par déterminer le revenu disponible cumulé. Ici, il figure sur la colonne Total : 30 000 euros. On peut alors facilement calculer la médiale : 30 000 euros/2 = 15 000 euros.
  
-La médiale étant de 15 000 euros, il sera alors intéressant de constater qu'un peu plus des 2/3 de la population se partage cette somme (le revenu disponible des 10 premières personnes est égal à 14 700 euros).+La médiale étant de 15 000 euros, il sera alors intéressant de constater qu'un peu plus des 2/3 de la population se partagent cette somme (le revenu disponible des 10 premières personnes est égal à 14 700 euros).
  
 Enfin, la valeur du mode est de 1 500 euros qui présente trois occurrences dans la population (aucune autre valeur du revenu disponible n'a une fréquence supérieure ou égale à trois). Enfin, la valeur du mode est de 1 500 euros qui présente trois occurrences dans la population (aucune autre valeur du revenu disponible n'a une fréquence supérieure ou égale à trois).
Ligne 90: Ligne 90:
 ===== Odds ratio ou rapport de cotes ===== ===== Odds ratio ou rapport de cotes =====
  
-==== À l'origine était les odds... ====+==== À l'origine étaient les odds... ====
  
-Un //odds//, ou cote ((on peut remarquer que dans le langage courant on utilise souvent ce terme pour désigner les chances de réaliser un gain dans les paris sportifs.)), correspond au rapport de deux évènements complémentaires au sens probabiliste. Autrement dit, si l'évènement "p" se réalise, "non p" ne se réalise pas.+Un //odds//, ou cote ((on peut remarquer que dans le langage courant on utilise souvent ce terme pour désigner les chances de réaliser un gain dans les paris sportifs.)), correspond au rapport de deux évènements complémentaires au sens probabiliste. Autrement dit, si l'évènement ''P'' se réalise, ''non-P'' ne se réalise pas.
  
 Le résultat de ce rapport montre donc la cote d'un évènement au regard de l'évènement contraire. Le résultat de ce rapport montre donc la cote d'un évènement au regard de l'évènement contraire.
Ligne 150: Ligne 150:
  
 <html><small></html> <html><small></html>
-Note : La ligne du total ne correspond pas à la somme de celles relatives aux catégories. En effet pour quelques individus, la catégorie n'est pas renseignée mais ces individus sont bien comptés dans l'ensemble.\\+Note : La ligne du total ne correspond pas à la somme de celles relatives aux catégories. En effet pour quelques individus, la catégorie n'est pas renseignéemais ces individus sont bien comptés dans l'ensemble.\\
 Champ individus : individus appartenant aux ménages ordinaires en France métropolitaine dont la personne de référence n'est pas étudiante. Champ individus : individus appartenant aux ménages ordinaires en France métropolitaine dont la personne de référence n'est pas étudiante.
 Champ revenu : le revenu déclaré du ménage est positif ou nul. Champ revenu : le revenu déclaré du ménage est positif ou nul.
Ligne 166: Ligne 166:
  
 Louis-André Vallet, « Sur l'origine, les bonnes raisons de l'usage, et la fécondité de l'odds ratio », //Courrier des Statistiques//, n°121-122, décembre 2007. Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&id=2154 Louis-André Vallet, « Sur l'origine, les bonnes raisons de l'usage, et la fécondité de l'odds ratio », //Courrier des Statistiques//, n°121-122, décembre 2007. Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&id=2154
 +
 +===== Le strobiloïde =====
 +
 +  * [[ses:outils_quantitatifs:strobiloide|Le strobiloïde]]
  
 ===== Les quantiles ===== ===== Les quantiles =====
  
-Le principe des quantiles (on parle parfois de « fractiles ») est simple : il s'agit de découper une population en « tranches », selon un principe hiérarchique, de façon à pouvoir comparer les différentes tranches entre elles.+Les quantiles sont des indicateurs de la **dispersion** d'un caractère statistique, c'est-à-dire de l'importance de l'écart entre les valeurs extrêmes de ce caractère((par opposition à un indicateur de la **disparité** qui compare les valeurs centrales d'un caractère dans des groupes de population différents)). Le principe des quantiles (on parle parfois de « fractiles ») est simple : il s'agit de découper une population en « tranches », selon un principe hiérarchique, de façon à pouvoir comparer les différentes tranches entre elles. Autrement dit, il faut classer des individus par ordre croissant de la variable étudiée, puis constituer des groupes ayant le même effectif. À partir de là, il devient possible de calculer des quantiles, c’est-à-dire les valeurs (les seuils) qui séparent deux groupes qui se succèdent (de même que la moyenne de chaque groupe).
  
-Ainsi, pour ne prendre que les plus courants :+Ainsi :
   * les **quartiles** correspondent à un découpage par tranches de 25 %,   * les **quartiles** correspondent à un découpage par tranches de 25 %,
   * les **quintiles** à un découpage par tranches de 20 %,   * les **quintiles** à un découpage par tranches de 20 %,
-  * les **déciles** à un découpage par tranches de 10 % (ceux que l'on utilisent le plus souvent),+  * les **déciles** à un découpage par tranches de 10 % (ceux que l'on utilise le plus souvent), 
 +  * les **vingtiles** à un découpage par tranches de 5 % (d'usage encore peu courant),
   * les **centiles** (on trouve parfois abusivement le terme anglais de « percentiles ») à un découpage par tranches de 1 %.   * les **centiles** (on trouve parfois abusivement le terme anglais de « percentiles ») à un découpage par tranches de 1 %.
  
-écarts inter-quantiles +**Remarque :** en anglais, le terme **permillage** (//permille// signifiant "pour mille", ‰) désigne un découpage par tranches de 0,1 %. Ce terme n'a pas d'équivalent en français. 
-A faire.+ 
 +L'**écart interquantile**  mesure la différence entre deux quantiles différents (et généralement opposés). Il est un indicateur de la dispersion : plus l'écart est élevé, plus la dispersion est forte ; plus l'écart est faible (proche de 0), plus la dispersion est faible. 
 + 
 +Exemples :  
 +  * intervalle interquartile = Q3Q1. 
 +  * intervalle interdécile = D9 – D1. 
 + 
 +Le **rapport interquantile** désigne le rapport entre deux quantiles différents. Il est un indicateur de la dispersion : plus le rapport est élevé, plus la dispersion est forte ; plus le rapport est faible (proche de 1), plus la dispersion est faible. 
 + 
 +Exemples :  
 +  * rapport interquartile = Q3/Q1. 
 +  * rapport interdécile = D9/D1. C'est celui que l'on utilise le plus souvent.
  
 **Pour aller plus loin :** **Pour aller plus loin :**
Ligne 186: Ligne 202:
 ===== Courbe de Lorenz et Indice de Gini ===== ===== Courbe de Lorenz et Indice de Gini =====
  
-La courbe de Lorenz est une représentation graphique de la concentration d'une variable (en particulier le revenu ou le patrimoine) relativement à une répartition parfaitement égalitaire (la diagonale qui représente la répartition parfaite). Elle permet donc de représenter l'importance des inégalités en les comparant à une situation où l'égalité entre les individus (ou ménages) est strictement respectée.+La **courbe de Lorenz** est une représentation graphique de la concentration d'une variable (en particulier le revenu ou le patrimoine) relativement à une répartition parfaitement égalitaire (la diagonale qui représente la répartition parfaite). Elle permet donc de représenter l'importance des inégalités en les comparant à une situation où l'égalité entre les individus (ou ménages) est strictement respectée.
  
-Le graphique se présente sous la forme d'une boite : à l'horizontale (axe des abscisses) on trouve la répartition de la population étudiée en pourcentage cumulés (par déciles) ; à la verticale (axe des ordonnées) on trouve le ou les indicateur(s) des inégalités étudié(s) (la ou les variables présentée(s) par déciles).+Le graphique se présente sous la forme d'une boîte : à l'horizontale (axe des abscisses) on trouve la répartition de la population étudiée en pourcentage cumulés (par déciles) ; à la verticale (axe des ordonnées) on trouve le ou les indicateur(s) des inégalités étudié(s) (la ou les variables présentée(s) par déciles).
  
-Sur le graphique est tracé la diagonale, droite qui représente une répartition parfaitement égalitaire (en bleu dans l'exemple). Est ensuite tracé, la ou les courbes de Lorenz (en jaune, rouge et vert sur le graphique), courbe(s) qui représente(nt) la répartition de la (les) variable(s) à une date donnée. Elles peuvent être distinguées par date (Deux répartitions à des dates différentes pour une même population et une même variable pour visualiser l'évolution des inégalités), par population (même variable, même date, pour plusieurs populations que l'on veut comparer), par variable (même date, même population, pour montrer les effets différenciés des variables sur les inégalités), etc.+Sur le graphique est tracée la diagonale, droite qui représente une répartition parfaitement égalitaire (en bleu dans l'exemple). Est ensuite tracé, la ou les courbes de Lorenz (en jaune, rouge et vert sur le graphique), courbe(s) qui représente(nt) la répartition de la (les) variable(s) à une date donnée. Elles peuvent être distinguées par date (deux répartitions à des dates différentes pour une même population et une même variable pour visualiser l'évolution des inégalités), par population (même variable, même date, pour plusieurs populations que l'on veut comparer), par variable (même date, même population, pour montrer les effets différenciés des variables sur les inégalités), etc.
  
 **Remarque** : le chiffre 50 % sur l'axe des abscisses correspond à la médiane de la population ; le chiffre 50 % sur l'axe des ordonnées correspond à la médiale. **Remarque** : le chiffre 50 % sur l'axe des abscisses correspond à la médiane de la population ; le chiffre 50 % sur l'axe des ordonnées correspond à la médiale.
  
-La courbe de Lorenz permet de visualiser les inégalités en montrant l'écart entre une situation théorique d'égalité et la situation réellement constatée. Plus l'écart entre la droite de référence et la courbe est grand (la surface comprise entre la droite de référence et la courbe de Lorenz tend à occuper tout l'espace du triangle inférieur), plus les inégalités sont fortes. l'inverse, un faible écart entre la droite et la courbe est le signe d'inégalités peu prononcées (la courbe tend à se rapprocher de la droite de référence voire à se confondre avec elle).+La courbe de Lorenz permet de visualiser les inégalités en montrant l'écart entre une situation théorique d'égalité et la situation réellement constatée. Plus l'écart entre la droite de référence et la courbe est grand (la surface comprise entre la droite de référence et la courbe de Lorenz tend à occuper tout l'espace du triangle inférieur), plus les inégalités sont fortes. À l'inverse, un faible écart entre la droite et la courbe est le signe d'inégalités peu prononcées (la courbe tend à se rapprocher de la droite de référence voire à se confondre avec elle).
  
-{{ :user:yamina_abdallahi:ses:outils_quantitatifs:courbelorenz.png |Courbe de Lorenz}}+== Document. Courbe de Lorenz ==
  
-C'est ici qu'intervient le coefficient de GiniIl va permettre de mesurer précisément l'écart entre la droite de référence et la courbe de Lorenz. Il est compris entre 0 et 1.+<WRAP box> 
 +{{:ses:courbelorenz.png?500|Courbe de Lorenz}}
  
-Lorsqu'il est tend vers 1, la surface entre la droite de référence et la courbe est étendue. Cela signifie que toute la richesse est en possession d'un faible nombre d'individus (un seul dans le cas extrême). À l'inverse, lorsqu'il tend vers 0, la surface est faible voire nulle. Cela signifie que la richesse est repartie de façon égalitaire (dans le cas extrême, 1 % de la population possède 1 % de la richesse).+Clé de lecture : 
 +En abscisse est représentée la part des ménages en pourcentage et, en ordonnée, la part en pourcentage du revenu disponible, du niveau de vie et du patrimoine, par ordre croissant. Ainsi, sur la courbe représentant l'égalité parfaite, on peut lire que 10 % des ménages les moins riches possèdent 10 % de la richesse. Sur celle représentant le revenu disponible, 10 % des ménages les moins riches possèdent 2,7 % du revenu disponible. 
 +</WRAP> 
 + 
 +''Sources des données :''\\ 
 +''Enquête Revenus fiscaux et sociaux 2012 et séries longues, Insee Résultats n°164 Société, février 2015 – Distribution des revenus disponibles annuels des ménages - Masses détenues en 2012. Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/irweb/irsocerfs2012/dd/excel/irsocerfs2012_DRD02.xls''\\ 
 +''Enquête Revenus fiscaux et sociaux 2013 – Masse des niveaux de vie détenue par les x % les plus riches en 2013. Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/ffc/figure/NATnon04246.xls. Autre source de données possible : DNV02.xls. Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/irweb/erfs2006/dd/excel/erfs2006_DNV02.xls''\\ 
 +''Enquête patrimoine 2010 – Masse du patrimoine détenue par les x % les plus riches en 2010. Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/ffc/figure/NATnon04244.xls'' 
 + 
 +{{:ses:courbelorenz.ods|Version ods}} 
 + 
 +C'est ici qu'intervient le **coefficient de Gini**. Il va permettre de mesurer précisément l'écart entre la droite de référence (la droite d'égalité parfaite) et la courbe de Lorenz. 
 + 
 +Le coefficient de Gini est ainsi égal à s/t, 
 +  * avec s, la surface comprise entre la droite d'égalité parfaite et la courbe de Lorenz, 
 +  * et t, le triangle formé par la partie inférieure du graphique (en-dessous de la droite d'égalité parfaite).  
 + 
 +Il est compris entre 0 et 1. Lorsqu'il est tend vers 1, la surface entre la droite de référence et la courbe est étendue. Cela signifie que toute la richesse est en possession d'un faible nombre d'individus (un seul dans le cas extrême). À l'inverse, lorsqu'il tend vers 0, la surface est faiblevoire nulle. Cela signifie que la richesse est repartie de façon égalitaire (dans le cas extrême, 1 % de la population possède 1 % de la richesse).
  
 ===== Propension moyenne & marginale ===== ===== Propension moyenne & marginale =====
Ligne 216: Ligne 250:
 Il écrit : Il écrit :
  
-<html><fieldset class='yamfs'></html>+<WRAP box>
 La relation entre le revenu d'une communauté et la somme [...] qu'on peut s'attendre à la voir dépenser pour la consommation dépend d'une de ses caractéristiques psychologiques que nous appellerons //sa propension à consommer//. En d'autres termes, tant que la propension à consommer ne varie pas, la consommation dépend du montant du revenu global, c'est-à-dire du volume de l'emploi N. La relation entre le revenu d'une communauté et la somme [...] qu'on peut s'attendre à la voir dépenser pour la consommation dépend d'une de ses caractéristiques psychologiques que nous appellerons //sa propension à consommer//. En d'autres termes, tant que la propension à consommer ne varie pas, la consommation dépend du montant du revenu global, c'est-à-dire du volume de l'emploi N.
-<html></fieldset></html>+</WRAP>
  
 ''Source : John Maynard Keynes, //Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie//, livre I, chap. III.'' [[http://dx.doi.org/doi:10.1522/cla.kej.the|Version en ligne]] ''Source : John Maynard Keynes, //Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie//, livre I, chap. III.'' [[http://dx.doi.org/doi:10.1522/cla.kej.the|Version en ligne]]
Ligne 322: Ligne 356:
 L'idée repose sur la « loi des grands nombres ». Pour faire simple, il s'agit de l'idée selon laquelle lorsque l'on reproduit une expérience un grand nombre de fois, la fréquence d'apparition d'un événement (au sens statistique) tend vers sa probabilité. L'idée repose sur la « loi des grands nombres ». Pour faire simple, il s'agit de l'idée selon laquelle lorsque l'on reproduit une expérience un grand nombre de fois, la fréquence d'apparition d'un événement (au sens statistique) tend vers sa probabilité.
  
-Par exemple, si on lance une pièce de monnaie 3 fois, on peut très bien obtenir 3 fois « pile » (même sans tricher) et 0 fois « face ». Cependant, si on augmente le nombre de lancer, il est peu probable (le terme n'est pas anodin) que l'on continue d'obtenir « pile » à chaque lancer. On tendra plutôt à obtenir autant de fois « pile » que « face ».+Par exemple, si on lance une pièce de monnaie 3 fois, on peut très bien obtenir 3 fois « pile » (même sans tricher) et 0 fois « face ». Cependant, si on augmente le nombre de lancers, il est peu probable (le terme n'est pas anodin) que l'on continue d'obtenir « pile » à chaque lancer. On tendra plutôt à obtenir autant de fois « pile » que « face ».
  
 ===== Variations absolues & relatives ===== ===== Variations absolues & relatives =====
Ligne 372: Ligne 406:
 **Rappel** : on peut se dispenser d'écrire les formules avec la mention « x 100 » dans la mesure où le signe « % » signifie, en lui-même, « sur 100 ». **Rappel** : on peut se dispenser d'écrire les formules avec la mention « x 100 » dans la mesure où le signe « % » signifie, en lui-même, « sur 100 ».
  
-L'unité dans laquelle s'exprime le résultat est le « pourcent » (%), éventuellement le « pour mille » (‰).+L'unité dans laquelle s'exprime le résultat est le « pour cent » (%), éventuellement le « pour mille » (‰).
  
 Interprétation du résultat : Interprétation du résultat :
Ligne 387: Ligne 421:
 {{:user:yamina_abdallahi:ses:outils_quantitatifs:formulecoefficientmultiplicateur.png?500|Formule du coefficient multiplicateur}} {{:user:yamina_abdallahi:ses:outils_quantitatifs:formulecoefficientmultiplicateur.png?500|Formule du coefficient multiplicateur}}
  
-Il n'y a pas à proprement parler d'unité s'agissant du coefficient multiplicateur mais le résultat s'exprime sous la forme d'un multiple de la variable de référence.+Il n'y a pas à proprement parler d'unité s'agissant du coefficient multiplicateurmais le résultat s'exprime sous la forme d'un multiple de la variable de référence.
  
 Interprétation du résultat : Interprétation du résultat :
Ligne 402: Ligne 436:
 {{:user:yamina_abdallahi:ses:outils_quantitatifs:formuleindice.png?400|Formule de l'indice}} {{:user:yamina_abdallahi:ses:outils_quantitatifs:formuleindice.png?400|Formule de l'indice}}
  
-L'unité dans laquelle s'exprime le résultat est points d'indice mais cette expression est rarement utilisée. On parle plus simplement de l'indice [résultat] base [valeur de la base de référence].+L'unité dans laquelle s'exprime le résultat est point d'indicemais cette expression est rarement utilisée. On parle plus simplement de l'indice [résultat] base [valeur de la base de référence].
  
 Interprétation du résultat : Interprétation du résultat :
Ligne 423: Ligne 457:
 ==== Les évolutions en volume et les évolutions en valeur ==== ==== Les évolutions en volume et les évolutions en valeur ====
  
-Tout d'abord, un point de vocabulaire. Les couples de termes suivants sont équivalents : +Tout d'abord, un point de vocabulaire. Les couples de termes suivants sont équivalents :\\ 
- +Variable « en valeur »/« en volume », « en [unité monétaire] courant(e)s » »/« en [unité monétaire] constant(e)s », « réelle »/« nominale », « non déflatée »/« déflatée ».\\
-Variable « en valeur »/« en volume », « en [unité monétaire] courant(e)s » »/« en [unité monétaire] constant(e)s », « réelle »/« nominale », « non déflatée »/« déflatée ». +
 Ainsi on parlera indifféremment du PIB en valeur, du PIB en euros courants, du PIB nominal ou du PIB non déflaté. Ainsi on parlera indifféremment du PIB en valeur, du PIB en euros courants, du PIB nominal ou du PIB non déflaté.
  
-Variable en volume = (variable en valeur / indice des prix) x 100 +Variable en volume = (variable en valeur / indice des prix) x 100\\ 
- +ou, ce qui revient au même :\\
-ou, ce qui revient au même : +
 Variable en volume = variable en valeur / coefficient multiplicateur des prix Variable en volume = variable en valeur / coefficient multiplicateur des prix
  
-Exemple : +Exemple :\\
 Examinons la consommation sur vingt ans du ménage Machin. Examinons la consommation sur vingt ans du ménage Machin.
  
 ^En euros^ 1990^2000^2010^ ^En euros^ 1990^2000^2010^
 |Consommation finale du ménage Machin en valeur|649,0|733,8|854,2| |Consommation finale du ménage Machin en valeur|649,0|733,8|854,2|
-|Indice des prix à la conso base 100 en 95|100|104,4|112,1|+|Indice des prix à la conso base 100 en 90|100|104,4|112,1|
 |Coefficient multiplicateur de l’indice des prix|1|1,044|1,121| |Coefficient multiplicateur de l’indice des prix|1|1,044|1,121|
 |Consommation finale du ménage Machin en volume|649,0|702,87|761,99| |Consommation finale du ménage Machin en volume|649,0|702,87|761,99|
  
 +===== Suite à faire... =====
  
 À faire : À faire :
Ligne 452: Ligne 482:
  
 Lecture de représentations graphiques : histogrammes, diagrammes de répartition, représentations de séries chronologiques  Lecture de représentations graphiques : histogrammes, diagrammes de répartition, représentations de séries chronologiques 
- graphique semi-logarithmique+ graphiques semi-logarithmiques
  
 tableaux à double entrée, éventuellement avec subdivisions tableaux à double entrée, éventuellement avec subdivisions
ses/outils_quantitatifs.1442341867.txt.gz · Dernière modification: 2015/09/15 18:31 de yam