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yam [III. Justice sociale et inégalités : comment les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la justice sociale ?]
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 ==== 1. Les inégalités : une réalité complexe ==== ==== 1. Les inégalités : une réalité complexe ====
 +
 +Dans une société qui se veut fondée sur un principe d'égalité, sommes-nous pour autant tous semblables ?
  
 === 1.1. Qu'est-ce qu'une inégalité ?  ===  === 1.1. Qu'est-ce qu'une inégalité ?  === 
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 {{page>ses:lexique_de_ses#revenus}} {{page>ses:lexique_de_ses#revenus}}
 +{{:ses:revenusconsommationses.png?600|}}
  
 Les principaux revenus sont ceux du travail, il est donc intéressant de comparer les salaires selon les différentes catégories socioprofessionnelles.\\ Les principaux revenus sont ceux du travail, il est donc intéressant de comparer les salaires selon les différentes catégories socioprofessionnelles.\\
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 ==== 2. L’analyse théorique de la stratification sociale ==== ==== 2. L’analyse théorique de la stratification sociale ====
  
-**En travaux** +== Document. Cinq étages du monde parisien ==
- +
-== Document. ==+
  
 {{:ses:immeubleparisbertall.jpeg?500|}} {{:ses:immeubleparisbertall.jpeg?500|}}
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 ''Source : Charles-Albert Bertall, « Paris, le 1er Janvier 1845. Cinq étages du monde parisien », illustration publiée dans //Le Diable à Paris//, volume 2, Hetzel, 1846, p. 27. Disponible en ligne : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55780382/f125.item.zoom'' ''Source : Charles-Albert Bertall, « Paris, le 1er Janvier 1845. Cinq étages du monde parisien », illustration publiée dans //Le Diable à Paris//, volume 2, Hetzel, 1846, p. 27. Disponible en ligne : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55780382/f125.item.zoom''
  
 +Le document précédent peut être vu comme une métaphore simplifiée de la stratification sociale de la société française du 19ème siècle, chaque étage représentant une strate différente de la société : aux membres de la bourgeoisie les plus favorisés reviennent les logements spacieux et facilement accessibles du 1ère étage (ils n'y a alors pas encore d'ascenseurs) quand les membres de la bourgeoisie moyenne occupent ceux du 2ème et ceux de la classe plus populaire, parfois en voie de paupérisation, ceux du 3ème. Les occupants du dernier étage, sont quant à eux déjà à la marge de la société. Enfin, ceux du rez de chaussée sont souvent constitués de domestiques et de concierges.
  
-Dans le programme de 1ES, il été vu que les groupes sociaux étaient des ensembles d'individus distingués à la fois à partir de caractéristiques objectives (genres, âges , revenus, pratiques culturelles...), mais aussi subjectives (partages de valeurs/normes, sentiment d'appartenance...).\\+Dans le programme de 1ES, il été vu que les **groupes sociaux** étaient des ensembles d'individus distingués à la fois à partir de caractéristiques objectives (genres, âges , revenus, pratiques culturelles...), mais aussi subjectives (partages de valeurs/normes, sentiment d'appartenance...).\\
 D'une certaine façon, lorsque l'on analyse la structure sociale, il est possible de considérer que les classes sociales – ou les strates sociales – correspondent à des formes spécifiques de groupes sociaux.\\ D'une certaine façon, lorsque l'on analyse la structure sociale, il est possible de considérer que les classes sociales – ou les strates sociales – correspondent à des formes spécifiques de groupes sociaux.\\
 Dans tous les cas, cette analyse passe par la mise en lumière des causes de cette différenciation et de sa dynamique. En effet, toute société repose sur un système de **stratification sociale** (aucune société n'est parfaitement homogène), c'est-à-dire une division de la société en groupes sociaux (de droit ou de fait) fondée sur des inégalités de richesses, de pouvoir, de savoir, de prestige, etc.\\ Dans tous les cas, cette analyse passe par la mise en lumière des causes de cette différenciation et de sa dynamique. En effet, toute société repose sur un système de **stratification sociale** (aucune société n'est parfaitement homogène), c'est-à-dire une division de la société en groupes sociaux (de droit ou de fait) fondée sur des inégalités de richesses, de pouvoir, de savoir, de prestige, etc.\\
-Les critères de différenciation de ces groupes sont variés (sexe, âge, culture, profession, patrimoine, lieu de résidence...). Ainsi, on distingue dans la société des groupes d'individus qui se ressemblent parce que leur niveau de vie, leurs activités économiques, leurs comportements, leurs valeurs/normes sont très proches.\\ +Comme nous avons pu le voir dans la partie précédente, les critères de différenciation de ces groupes sont variés (sexe, âge, culture, profession, patrimoine, lieu de résidence...). Ainsi, on distingue dans la société des groupes d'individus qui se ressemblent parce que leur niveau de vie, leurs activités économiques, leurs comportements, leurs valeurs/normes sont très proches.\\ 
-Par exemple, la division en classes est un système de stratification, comme les sociétés d’ordres sous l’Ancien Régime ou le système de castes en Inde. Ces systèmes varient donc dans le temps et dans l'espace.+Par exemple, la division en classes sociales est un système de stratification, comme les sociétés d’ordres sous l’Ancien Régime ou le système de castes en Inde. Ces systèmes varient donc dans le temps et dans l'espace.
  
 La stratification sociale se traduit par une hiérarchisation des positions et des relations.\\ La stratification sociale se traduit par une hiérarchisation des positions et des relations.\\
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 Commençons par mettre en lumière le fait que la stratification sociale n'est ni l'apanage de notre société ni celui de notre époque. La stratification est en effet un phénomène social universel. Dans toutes les sociétés, les individus se répartissent dans différents groupes et occupent des positions sociales hiérarchisées.\\ Commençons par mettre en lumière le fait que la stratification sociale n'est ni l'apanage de notre société ni celui de notre époque. La stratification est en effet un phénomène social universel. Dans toutes les sociétés, les individus se répartissent dans différents groupes et occupent des positions sociales hiérarchisées.\\
-Pour appuyer cette idée, il est possible de porter le regard vers une hiérarchie sociale millénaire, à savoir la société de castes qui prévaut en Inde, abolie officiellement, mais qui marque encore aujourd’hui les mentalités et les comportements ; l’appartenance à une caste déterminant aussi bien les conditions de travail que le degré de pureté religieuse. Plus proche de nous, un autre exemple est celui des ordres (clergé, noblesse et tiers état), qui a prévalu en France, système fondé sur l’honneur dans les sociétés d’Ancien Régime. +Pour appuyer cette idée, il est possible de porter le regard vers une hiérarchie sociale millénaire, à savoir la société de **castes** qui prévaut en Inde, abolie officiellement, mais qui marque encore aujourd’hui les mentalités et les comportements ; l’appartenance à une caste déterminant aussi bien les conditions de travail que le degré de pureté religieuse :
- +
-Castes et ordres ont des traits en commun : +
- +
-  * L'appartenance à une caste ou un ordre se transmet de façon héréditaire. C'est donc un statut assigné à vie. +
-  * Les castes sont des groupes sociaux endogames (on ne peut se marier qu'entre membres d'une même caste), de même que les ordres (à l'exclusion du clergé). +
-  * Les castes comme les ordres sont des groupes strictement hiérarchisés et fermés, imposant à leurs membres les manières de penser, de se comporter, des normes, des croyances et des interdits spécifiques. +
-  * L’appartenance de caste ou d’ordre commande des fonctions définies et des droits différents (privilèges ou obligations). +
-  * Castes et ordres sont des systèmes institutionnalisés, ils ont donc une existence officielle (réglementation religieuse ou définition juridique). +
-  * Pour les castes comme pour les ordres, la religion légitime cette division, considérée comme le réel reflet de l'ordre divin. +
-  * Les différents ordres ou castes sont associés à un prestige social plus ou moins important+
  
 == Les castes == == Les castes ==
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 <note>Même si l'intouchabilité est abolie en 1947, date de l'indépendance indienne vis-à-vis de l'Angleterre (les citoyens deviennent égaux en droit), puis la constitution indienne de 1950 abolit le système de castes officiellement (L’article 15 interdit toute discrimination basée sur la caste, le sexe, le lieu de naissance ou la religion ; L’article 16 abolit l’intouchabilité), l'esprit des castes exerce encore une puissante influence sur les mentalités.</note> <note>Même si l'intouchabilité est abolie en 1947, date de l'indépendance indienne vis-à-vis de l'Angleterre (les citoyens deviennent égaux en droit), puis la constitution indienne de 1950 abolit le système de castes officiellement (L’article 15 interdit toute discrimination basée sur la caste, le sexe, le lieu de naissance ou la religion ; L’article 16 abolit l’intouchabilité), l'esprit des castes exerce encore une puissante influence sur les mentalités.</note>
 +
 +Plus proche de nous, un autre exemple est celui des **ordres** (clergé, noblesse et tiers état), qui a prévalu en France, système fondé sur l’honneur dans les sociétés d’Ancien Régime :
  
 == Les ordres == == Les ordres ==
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 3. Le tiers-état. 3. Le tiers-état.
  
-À l'inverse de ces formes de stratification institutionnalisées que sont les castes et les ordres (même si elles conservent parfois une certaine actualité), se développent, dans les sociétés modernes des formes de hiérarchisation moins formelles -- et donc plus difficiles à saisir -- que sont les classes sociales.+Castes et ordres ont des traits en commun : 
 + 
 +  * L'appartenance à une caste ou un ordre se transmet de façon héréditaire. C'est donc un statut assigné à vie. 
 +  * Les castes sont des groupes sociaux endogames (on ne peut se marier qu'entre membres d'une même caste), de même que les ordres (à l'exclusion du clergé). 
 +  * Les castes comme les ordres sont des groupes strictement hiérarchisés et fermés, imposant à leurs membres les manières de penser, de se comporter, des normes, des croyances et des interdits spécifiques. 
 +  * L’appartenance de caste ou d’ordre commande des fonctions définies et des droits différents (privilèges ou obligations). 
 +  * Castes et ordres sont des systèmes institutionnalisés, ils ont donc une existence officielle (réglementation religieuse ou définition juridique). 
 +  * Pour les castes comme pour les ordres, la religion légitime cette division, considérée comme le réel reflet de l'ordre divin. 
 +  * Les différents ordres ou castes sont associés à un prestige social plus ou moins important 
 + 
 +À l'inverse de ces formes de stratification institutionnalisées que sont les castes et les ordres (même si elles conservent parfois une certaine actualité), se développent, dans les sociétés modernes des formes de hiérarchisation moins formelles -- et donc plus difficiles à saisir -- que sont les **classes sociales** :
  
 {{page>ses:lexique_de_ses#classes_sociales}} {{page>ses:lexique_de_ses#classes_sociales}}
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 === 2.1. L'analyse traditionnelle des classes sociales === === 2.1. L'analyse traditionnelle des classes sociales ===
  
-Dans la tradition sociologique, deux principales conceptions des classes sociales s'opposent -- ou, selon le point de vue, se complètent -- : celle de Karl Marx et de Max Weber.+Dans la tradition sociologique, deux principales conceptions des classes sociales s'opposent donc -- ou, selon le point de vue, se complètent -- : celle de Karl Marx et de Max Weber.
  
 == Document. Qu'est-ce qu'une classe sociale ? == == Document. Qu'est-ce qu'une classe sociale ? ==
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 (3) On parle de classes « en soi » (en tant que telles) et « pour soi » (mobilisées pour défendre leurs intérêts).\\ (3) On parle de classes « en soi » (en tant que telles) et « pour soi » (mobilisées pour défendre leurs intérêts).\\
 Source : Louis Chauvel, //Alternatives économiques//, n°207, Octobre 2002.'' Source : Louis Chauvel, //Alternatives économiques//, n°207, Octobre 2002.''
 +
 +Comme le montre bien Louis Chauvel, Marx et Weber adoptent des points de vue très différents. Nous verrons que leurs analyses s'opposent non seulement dans leurs conclusions mais également dans le type d'approches qu'elles adoptent.
 +
 +<note tip>Il est utile ici de se référer au cours de Philosophie pour mieux comprendre les différentes approches évoquées ci-dessous : individualisme/holisme ; réalisme/nominalisme. </note>
  
 == L'approche de Marx == == L'approche de Marx ==
 +
 +C'est souvent à Karl Marx (1818-1883) que l'on attribue la primeur de l'analyse en terme de classes sociales (même si le terme est déjà employé avant lui).\\
 +Son analyse peut être qualifiée de holiste et de réaliste :\\
 +Les analyses **holistes** (du grec //holos//, totalité) adoptent en effet une approche globale de la société, donc de la structure sociale. Selon ces analyses, la société n’est pas la simple agrégation des comportements individuels, elle a des caractéristiques qui s’imposent aux individus (c'est de là que découle l'idée de Durkheim selon laquelle il faut étudier les "faits sociaux comme des choses", choses qui sont extérieures aux individus).\\
 +Selon l'approche **réaliste**, les concepts théoriques élaborés par les scientifiques reflètent des réalités objectives, réalités que l’on peut constater et même souvent mesurer.\\
 +Ainsi, dans l’analyse de Marx, les classes sociales ont non seulement une existence indépendamment de l'analyse qui en est faite, mais elles ne se résument pas aux caractéristiques des individus qui les composent.
  
 {{page>ses:/karl_marx#Document. L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes...}} {{page>ses:/karl_marx#Document. L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes...}}
 +
 +Comme le montre le texte précédent, pour le moins célèbre, de Karl Marx, c'est en étudiant le développement de l’industrie et du capitalisme dans la société européenne du XIXème siècle qu'il en vient à développer son analyse en terme de classes sociales.\\
 +Dans son analyse, les classes sociales résulte de **rapports sociaux de production** spécifiques à la société capitaliste, rapports caractérisés par la propriété privée des moyens de production et par la subordination du travail au capital.\\
 +À partir de là, Marx distingue deux classes sociales principales, la Bourgeoisie capitaliste et le Prolétariat :\\
 +- la **Bourgeoisie capitaliste** est regroupe les propriétaire des moyens de production. Elle est la classe dominante.\\
 +- les **Prolétaires** quant à eux, ne possédant que leur force de travail, sont amenés à la vendre aux capitalistes. Ils sont la classe dominée.\\
 +De l'antagonisme entre ces deux classes sociales, qui luttent pour l'appropriation des moyens de production, naissent pour Marx les conflits sociaux à l'origine du changement social.\\
 +En effet, les capitalistes sont à même de s'approprier la richesse créée par les prolétaires (la **plus-value**), ne laissant aux prolétaires que le revenu de subsistance nécessaire au renouvellement de leur force de travail. Les seconds sont donc exploités par les premiers.\\
 +Seule la **lutte des classes** est alors à même de renverser le rapport d'exploitation. Ce renversement n'est possible que si les prolétaires acquièrent une **conscience de classe**, autrement dit s'ils passent d'une classe "en soi" à une classe "pour soi" (voir plus haut).
 +
 +On comprend dès lors que la notion de classe sociale chez Marx est indissociable de celle de lutte des classes.
 +
 +<note tip>On retrouvera l'analyse de Marx dans la partie sur les conflits sociaux. </note>
  
 == L'approche de Weber == == L'approche de Weber ==
  
-Pour situer un individu dans la société il y a donc trois critères chez Max Weber :\\ +L’analyse de Max Weber (1864–1920) se démarque de celle de Karl Marx sur plusieurs points.\\ 
-- économique (classes sociales)\\ +D’abord, elle adopte une approche individualiste et nominaliste, s'opposant ainsi à celle de Marx :\\ 
-- social (groupes de statut ou groupes statutaires)\\ +Les analyses **individualistes** partent de l’étude des comportements individuels pour expliquer la structure sociale. Selon ces analyses, il importe de comprendre les choix des individus, choix qui sont à l’origine de leur position sociale. La structure sociale est alors le résultat de l’agrégation de ces choix au niveau de la société.\\ 
-- politique (partis)+Selon l’approche **nominaliste** (par opposition au réalisme), les concepts théoriques n'ont pas de réalité, ce ne sont que des constructions intellectuelles permettant aux scientifiques d’appréhender et de comprendre le réel. Elles ont donc seulement une valeur descriptive.\\ 
 +**Remarque :** on retrouve une telle conception dans la construction des modèles de la théorie économique.
  
-=== 2.2Prolongements contemporains et pertinence de l'analyse des classes sociales ===+Ensuite, Max Weber propose une analyse de la structure sociale **pluridimensionnelle** alors que celle de Karl Marx est essentiellement centrée sur la sphère économiqueEn effet, pour situer un individu dans la hiérarchie sociale, il est possible de se référer à trois dimensions/champs différents :\\ 
 +  * Le champ **économique** dans lequel existent des classes sociales : ici, la position sociale d'un individu, sa « **situation de classe** », est déterminée par ses « chances »  (le terme « chance » est entendu au sens de probabilité) en termes d'accession aux « biens », de « conditions de vie extérieure », de « destinée personnelle »Autrement dit, cette position est déterminée par des éléments économiques -- objectifs -- tels que les revenus, le patrimoine, dont découlent la capacité à consommer et à se constituer un patrimoine, et donc les conditions de vie et la position sociale. L'ensemble des individus occupant la même position, ou des positions comparables appartiennent alors à la même **classe sociale**, c'est-à-dire à des groupes sociaux où les individus ont des chances d'accéder aux biens similaires. À l'​inverse de l'​analyse de Karl Marx, les individus appartenant à une classe n'ont pas nécessairement de conscience de leurs « intérêts de classe », ils ne correspondent donc pas à ce que Marx nomme la classe « pour soi ».\\
  
-= multiplicité des critères de différenciation sociale dans les sociétés post-industrielles (statut professionnelâgesexestyle de vie)+{{page>ses:/max_weber#Document. Les classes}} 
 + 
 +  * Le champ **social** dans lequel existent des groupes de statut ou groupes statutaires : dans cet ordrela position d'un individusa « condition » est déterminée par sa « considération sociale ». Celle-ci repose sur les éléments plus ou moins subjectifs constituant le « mode de vie » que sont le « type d'​instruction » et le « prestige ».\\ 
 + 
 +{{page>ses:/max_weber#Document. Les groupes de statut}} 
 + 
 +  * Le champ **politique** dans lequel existent des partis :  
 + 
 +{{page>ses:/max_weber#Document. Les partis}} 
 + 
 +La position d'un individu dans l'ordre économique n'est qu'un des éléments de la position sociale des individus. Autrement dit, elle ne se réduit pas à la « la situation de classe ». 
 + 
 +=== 2.2. Prolongements contemporains et pertinence de l'analyse des classes sociales ===
  
 == L'approche de Bourdieu == == L'approche de Bourdieu ==
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 William Lloyd Warner (1898-1970), sociologue américain, apporte une contribution importante à l'analyse de la stratification sociale en conduisant, dans les années 1930, l'étude empirique approfondie d'une petite ville des États-Unis baptisée fictivement « Yankee City ». Il s'agit en réalité de la ville Newburyport, petite ville portuaire de 17 000 habitants située dans le Massachusetts. William Lloyd Warner (1898-1970), sociologue américain, apporte une contribution importante à l'analyse de la stratification sociale en conduisant, dans les années 1930, l'étude empirique approfondie d'une petite ville des États-Unis baptisée fictivement « Yankee City ». Il s'agit en réalité de la ville Newburyport, petite ville portuaire de 17 000 habitants située dans le Massachusetts.
  
 += multiplicité des critères de différenciation sociale dans les sociétés post-industrielles (statut professionnel, âge, sexe, style de vie). 
 ===== II. Comment rendre compte de la mobilité sociale ? ===== ===== II. Comment rendre compte de la mobilité sociale ? =====
  
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 {{page>ses:lexique_de_ses#revenus_de_transferts}} {{page>ses:lexique_de_ses#revenus_de_transferts}}
  
 +== Document. Le barème de l'impôt sur les revenus 2020 ==
 +
 +{{:ses:baremeprogressifirpp2020.png?600|}}
 +
 +''Source : Bercy Infos, 30/12/2019. Disponible en ligne : https://www.economie.gouv.fr/particuliers/tranches-imposition-impot-revenu#''
 +
 +== Document. Part des hommes dans les assemblées locales et nationales et au sein des exécutifs,  avant et après les lois dites de parité ==
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 +{{:ses:participationdesfemmesalaviepolitique.png?600|}}
 +
 +''Source : Ministère de l’Intérieur – Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, octobre 2017 //in// HCE, //Rapport annuel sur l’état du sexisme en France en 2019//, 2 mars 2020. Disponible en ligne : http://haut-conseil-egalite.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_etat_des_lieux_du_sexisme_2019-2.pdf
  
 == Schéma récapitulatif == == Schéma récapitulatif ==
ses/tes/chap2.1576112626.txt.gz · Dernière modification: 2019/12/12 01:03 de yam