Outils pour utilisateurs

Outils du site


misc:correction-typo

Utilisation des signes de correction typographique

Lorsque nous rédigeons un document (article, exposé, mémoire, etc.), seul(e) ou à plusieurs, il est souvent bien utile de disposer d'une convention permettant de distinguer les différents types d'erreurs relevées et les propositions de corrections éventuelles. Une telle convention existe : ce sont les signes de correction typographique utilisés dans l'édition et l'imprimerie. En France, la principale définition de cette convention est établie par l'Imprimerie nationale. D'autres variantes existent — relativement proches — dans les autres pays et, aujourd'hui, au niveau européen.

Pour illustrer, prenons un texte que nous devons corriger : ici, un extrait d'un texte de Joan Robinson, dans lequel nous avons volontairement introduit des erreurs. Dans le texte sont insérés des signes de correction à l'endroit où se situent les erreurs. Parallèlement, dans la marge, face aux lignes concernées, sont ajoutées les indications de corrections se rapportant à chacun des signes introduits.

Exemple d'utilisation des signes de correction typographique sur le texte de Joan Robinson. Regardons les corrections apportées au texte de plus près :

  1. Pour commencer, Les doubles crochets « [ ] » qui encadrent le titre indiquent que la ligne doit être centrée.
  2. Le signe figurant sur la 1ère ligne, qui ressemble à la lettre grecque lambda inversée, signifie qu'un élément doit être inséré à l'endroit indiqué, ici la lettre « r » manquante dans le mot « grandeur ».
  3. La barre oblique « / » (slash) désigne un élément à remplacer. Ici, figure d'ailleurs la lettre « i » accompagnée d'une double barre « // », notifiant que la lettre « i » est utilisée deux fois, dans les termes « évidemment » et « point » (on peut introduire autant de barre qu'il y a d'erreurs identiques successives).
  4. Ce signe, nommé deleatur, indique un élément à supprimer. Accompagné d'une barre oblique, il signifie qu'il s'agit d'une lettre superflue.
  5. Ce signe invite à créer un alinéa de façon à déplacer ce qui le suit à la ligne suivante.
  6. On retrouve le signe lambda déjà évoqué, sauf qu'il s'agit d'ajouter un mot, l'article « le ».
  7. Ce signe, nommé vertatur, indique que l'élément doit être inversé, ici le « b » doit devenir un « p ».
  8. Ce signe invite à remplacer le terme barré, « rapidement », par le terme « vite ».
  9. Ce signe signifie qu'il faut insérer l'espace manquante ou l'augmenter.
  10. On retrouve la barre oblique, sauf qu'il s'agit de remplacer un tiret demi-cadratin par un tiret cadratin.
  11. Encore une fois, figure le signe lambda indiquant qu'il faut ajouter le « e » au mot « aiment ».
  12. Ce signe signifie qu'il faut réduire l'interligne, plus grand que les autres.
  13. Ce signe souligne une anomalie dans la casse du caractère « o », ici en « indice » contrairement au reste du mot.
  14. On retrouve le signe deleatur, sauf qu'il s'agit ici de supprimer un mot.
  15. Ce signe invite à mettre le mot « oiseaux » en caractère romain (donc à retirer l'italique).
  16. Ce signe invite à mettre le « A » de « Australie » en grandes capitales.
  17. Ce signe, qui ressemble à une flèche dirigée vers le haut, invite à diminuer (ou à supprimer) l'espace entre les mots.
  18. Ce signe indique qu'il faut déplacer l'élément à un autre emplacement. Ici, le signe entourant le mot « abstraction » signifie qu'il doit être déplacé à l'endroit indiqué par la flèche.
  19. Ce signe indique qu'il faut intervertir les éléments marqués, ici les lettres « u » et « o » (il peut également s'agir de mots).
  20. Ce signe indique qu'il faut « sortir » l'alignement (ici en supprimant la tabulation superflue).
  21. Ce signe invite à augmenter l'interligne.
  22. Ce signe signifie qu'il faut faire suivre les deux lignes (donc supprimer l'alinéa).
  23. Lorsque plusieurs erreurs différentes se suivent, elles peuvent être distinguées en ajoutant un petit trait (en haut ou en bas) à la barre oblique.
  24. La dernière annotation indique que la première lettre du mot philosophie, P capitale (d'où le triple soulignement), doit être mise en italique.


Pour aller plus loin :

Quelques rappels de typographie

Imprimerie nationale (2002), Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, Imprimerie nationale, p. 58-59.

Jacques André (1998), « Petite histoire des signes de correction typographique », Cahiers GUTenberg, n°31, décembre.

Le site personnel de Jacques André, ancien membre de l'IRISA

Le mémento des Presses universitaires de la Méditerranée, université Paul Valéry, Montpellier 3

Le mémento de l'Office des publications de l'Union européenne

Une reproduction du mémento de l'Imprimerie nationale sur le site du Centre Hubert de Phalèse, Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3

misc/correction-typo.txt · Dernière modification: 2011/07/21 21:56 de yam