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ses:lexique_de_ses

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yam [Dotation factorielle]
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 ===== Abus de position dominante ===== ===== Abus de position dominante =====
- 
-(Programme TES Spé EA 2011, Notions)  
  
 L'**abus de position dominante** correspond à une situation dans laquelle une entreprise dominant un marché, et détenant donc un pouvoir de marché, en profite pour restreindre volontairement la concurrence.\\ L'**abus de position dominante** correspond à une situation dans laquelle une entreprise dominant un marché, et détenant donc un pouvoir de marché, en profite pour restreindre volontairement la concurrence.\\
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 ===== Aléa moral ===== ===== Aléa moral =====
- 
-(Programme TES Spé EA 2011, Notions)  
  
 L'**aléa moral** est une situation dans laquelle, en présence d'asymétrie d'information, les agents économiques sont conduits à augmenter leur prise de risques dans la mesure où ils se sentent protégés. L'**aléa moral** est une situation dans laquelle, en présence d'asymétrie d'information, les agents économiques sont conduits à augmenter leur prise de risques dans la mesure où ils se sentent protégés.
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 Exemple du //too big to fail//. Exemple du //too big to fail//.
  
-===== Asymétrie d'information =====+===== Allocation des ressources =====
  
 (Programme 1ES 2010, Notions) (Programme 1ES 2010, Notions)
  
-L'**asymétrie d'information** correspond à une situation dans laquelle un agent économique détient davantage d'information que les autres et peut en tirer profit dans le cadre d'un échange. Dans l'analyse néoclassique du marchél'asymétrie d'information est l'une des principales défaillances de marché.+L'**allocation des ressources** correspond à la façon dont sont réparties et utiliséespour produire et consommer, les ressources rares au sein d'une économie.\\ 
 +Voir également la définition de la [[ses:lexique_de_ses#rareté|rareté]].
  
-===== Autofinancement =====+===== Asymétrie d'information =====
  
 (Programme 1ES 2010, Notions) (Programme 1ES 2010, Notions)
  
-L'**autofinancement** est l'utilisation par un agent économique de ses ressources propres pour consommer ou investir+L'**asymétrie d'information** correspond à une situation dans laquelle un agent économique détient davantage d'information que les autres et peut en tirer profit dans le cadre d'un échange. Dans l'analyse néoclassique du marché, l'asymétrie d'information est l'une des principales défaillances de marché.
  
-Taux d'autofinancement de la nation = épargne brute/FBCF x 100. 
  
 ===== Balance des paiements ===== ===== Balance des paiements =====
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 <WRAP box> <WRAP box>
-Les biens sont des objets physiques produits pour lesquels il existe une demande, sur lesquels des droits de propriété peuvent être établis et dont la propriété peut être transférée d’une unité institutionnelle à une autre par le biais d’une opération sur le marché. [...]+Les **biens** sont des objets physiques produits pour lesquels il existe une demande, sur lesquels des droits de propriété peuvent être établis et dont la propriété peut être transférée d’une unité institutionnelle à une autre par le biais d’une opération sur le marché. [...]
 </WRAP> </WRAP>
 ''Source : « Système de comptabilité nationale (SCN) 2008 », § 6.15., //Nations unies//, New York, 2013, p. 96.'' Disponible en ligne : http://unstats.un.org/unsd/publication/seriesf/SeriesF_2Rev5f.pdf ''Source : « Système de comptabilité nationale (SCN) 2008 », § 6.15., //Nations unies//, New York, 2013, p. 96.'' Disponible en ligne : http://unstats.un.org/unsd/publication/seriesf/SeriesF_2Rev5f.pdf
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 (Programme 1ES 2010, Notions) (Programme 1ES 2010, Notions)
  
-Un **bien collectif** est d'abord un bien qui peut être utilisé simultanément par plusieurs individus sans que la consommation de l’un ne réduise la consommation des autres (propriété de **non-rivalité**). À cette propriété de non-rivalité s’ajoute une propriété de **non-exclusion**. Dans ce dernier cas, aucun agent privé ne peut exclure de la consommation du bien les utilisateurs qui ne sont pas disposés à payer (on parle parfois de bien collectif **pur** dans ce cas). +Un **bien collectif** est d'abord un bien qui peut être utilisé simultanément par plusieurs individus sans que la consommation de l’un ne réduise la consommation des autres (propriété de **non-rivalité**). À cette propriété de non-rivalité s’ajoute une propriété de **non-exclusion**. Dans ce dernier cas, aucun agent privé ne peut exclure de la consommation du bien les utilisateurs qui ne sont pas disposés à payer (on parle parfois de bien collectif **pur** dans ce cas).\\
 Exemples : l’éclairage public, la défense nationale. Exemples : l’éclairage public, la défense nationale.
  
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 ==== Capital [Définition générale] ==== ==== Capital [Définition générale] ====
  
-Le capital est, avant tout, un élément de la richesse, élément qui peut être « accumulé » pour augmenter le stock de richesses (d'où l'expression d' « accumulation du capital »). Le capital est donc un **stock**.\\+Le **capital** est, avant tout, un élément de la richesse, élément qui peut être « accumulé » pour augmenter le stock de richesses (d'où l'expression d' « accumulation du capital »). Le capital est donc un **stock**.\\
  
 ==== Capital humain ==== ==== Capital humain ====
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 (Programme 2nde 2010, Notions ; Programme TES 2011, Notions) (Programme 2nde 2010, Notions ; Programme TES 2011, Notions)
  
-La notion de capital humain a été rendue célèbre par Gary Stanley Becker (microéconomiste, Prix Nobel d'économie 1992, 1930-2014).\\+La notion de **capital humain** a été rendue célèbre par Gary Stanley Becker (microéconomiste, Prix Nobel d'économie 1992, 1930-2014).\\
 Gary S. Becker définit le capital humain de la façon suivante :\\ Gary S. Becker définit le capital humain de la façon suivante :\\
 <WRAP box> <WRAP box>
Ligne 113: Ligne 108:
 ==== Capital institutionnel ==== ==== Capital institutionnel ====
  
-Le capital institutionnel correspond à l'ensemble formé par les institutions.+Le **capital institutionnel** correspond à l'ensemble formé par les institutions.
  
 Voir [[#institution]]. Voir [[#institution]].
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 ==== Capital fixe ==== ==== Capital fixe ====
  
-Le capital **fixe** acquis par les agents économiques sert à la production durant une période relativement longue (généralement plusieurs cycles de production), il est donc durable. Il n'est pas détruit au cours de la production. Par contre, il s'use et/ou devient obsolète (il perd de sa valeur) et devra être remplacé au bout d'un certain temps (amortissement). +Le capital **fixe** acquis par les agents économiques sert à la production durant une période relativement longue (généralement plusieurs cycles de production), il est donc durable. Il n'est pas détruit au cours de la production. Par contre, il s'use et/ou devient obsolète (il perd de sa valeur) et devra être remplacé au bout d'un certain temps (amortissement).\\
 Exemples : bâtiments et ouvrages de génie civil, machines et équipements, mais aussi droits de propriété intellectuelle et, désormais, Recherche & Développement. Exemples : bâtiments et ouvrages de génie civil, machines et équipements, mais aussi droits de propriété intellectuelle et, désormais, Recherche & Développement.
  
 ==== Capital circulant ==== ==== Capital circulant ====
  
-Le capital **circulant**, ou consommations intermédiaires, sont les matières premières, l'énergie et les produits semi-finis qui sont « détruits » (ils disparaissent en tant que tels) ou transformés (utilisés) au cours du processus de production des biens et services. +Le capital **circulant**, ou consommations intermédiaires, sont les matières premières, l'énergie et les produits semi-finis qui sont « détruits » (ils disparaissent en tant que tels) ou transformés (utilisés) au cours du processus de production des biens et services.\\
 Exemples : pièces détachées, fournitures (produits semi-finis), essence ou électricité (énergie), farine (matière première). Exemples : pièces détachées, fournitures (produits semi-finis), essence ou électricité (énergie), farine (matière première).
  
 ===== Capital [vu par la sociologie] ===== ===== Capital [vu par la sociologie] =====
  
-La notion de **capital** est avant tout une notion économique. C'est notamment à la suite des travaux de Pierre Bourdieu que la notion est utilisée en sociologie. Néanmoins, elle y prend un sens différent. +La notion de **capital** est avant tout une notion économique. C'est notamment à la suite des travaux de Pierre Bourdieu que la notion est utilisée en sociologie. Néanmoins, elle y prend un sens différent.\\ 
- +Comme en économie, le capital peut être pris comme un ensemble de ressources qui peuvent être de plusieurs sortes. À chaque capital va correspondre une logique d’investissement, de rentabilité, d’accumulation, de profit, etc.\\
-Comme en économie, le capital peut être pris comme un ensemble de ressources qui peuvent être de plusieurs sortes. À chaque capital va correspondre une logique d’investissement, de rentabilité, d’accumulation, de profit, etc. +
 Chez Pierre Bourdieu, il y a quatre (trois plus un pourrait-on dire) sortes de capitaux : le capital économique, le capital culturel, le capital social et le capital symbolique. On trouve par ailleurs des sous-catégories de ces sortes de capitaux. Chez Pierre Bourdieu, il y a quatre (trois plus un pourrait-on dire) sortes de capitaux : le capital économique, le capital culturel, le capital social et le capital symbolique. On trouve par ailleurs des sous-catégories de ces sortes de capitaux.
 Les différentes sortes de capitaux sont, en partie, convertibles entre elles. Le capital culturel peut, par exemple, être converti en capital économique ou le capital économique en capital symbolique. Les différentes sortes de capitaux sont, en partie, convertibles entre elles. Le capital culturel peut, par exemple, être converti en capital économique ou le capital économique en capital symbolique.
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 ==== Capital économique ==== ==== Capital économique ====
  
-Le **capital économique** est une somme de ressources monétaires, financières, patrimoniales. +Le **capital économique** est une somme de ressources monétaires, financières, patrimoniales.\\
 Pour Pierre Bourdieu, le capital économique semble jouer un rôle dominant dans la mesure où le champ dans lequel il est accumulé, le champ économique, est lui-même dominant. Pour Pierre Bourdieu, le capital économique semble jouer un rôle dominant dans la mesure où le champ dans lequel il est accumulé, le champ économique, est lui-même dominant.
  
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 ==== Chômage [Définition générale] ==== ==== Chômage [Définition générale] ====
  
-De façon générale, le **chômage** peut se définir comme l'ensemble des personnes en âge de travailler, qui n'exercent pas d'activité professionnelle rémunérée et en recherchent une. +De façon générale, le **chômage** peut se définir comme l'ensemble des personnes en âge de travailler, qui n'exercent pas d'activité professionnelle rémunérée et en recherchent une.\\ 
- +En pratique, pour pouvoir mesurer le chômage, plusieurs définitions sont retenues : en France, il s'agit, d'une part, de la définition selon le BIT (Bureau International du Travail) et, d'autre part, la définition selon le Pôle Emploi (ex-ANPE, Agence Nationale pour l'Emploi) et la Dares (Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques, qui dépend du Ministère du Travail).\\
-En pratique, pour pouvoir mesurer le chômage, plusieurs définitions sont retenues : en France, il s'agit, d'une part, de la définition selon le BIT (Bureau International du Travail) et, d'autre part, la définition selon le Pôle Emploi (ex-ANPE, Agence Nationale pour l'Emploi) et la Dares (Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques, qui dépend du Ministère du Travail). +
 L'existence de plusieurs définitions différentes s'explique en partie par des raisons historiques et statistiques (notamment la nécessité de produire des indicateurs permettant les comparaisons internationales). Cependant, le choix d'une définition plutôt qu'une autre n'est pas sans conséquence. En particulier, selon la définition retenue, la mesure du chômage peut considérablement varier. L'existence de plusieurs définitions différentes s'explique en partie par des raisons historiques et statistiques (notamment la nécessité de produire des indicateurs permettant les comparaisons internationales). Cependant, le choix d'une définition plutôt qu'une autre n'est pas sans conséquence. En particulier, selon la définition retenue, la mesure du chômage peut considérablement varier.
  
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 (Programme TES 2011, Notions) (Programme TES 2011, Notions)
  
-Le taux de chômage est une mesure de la proportion de personnes sans emploi dans la population active. Autrement dit, il est un instrument de mesure du chômage. Il peut se calculer de deux façons :+Le **taux de chômage** est une mesure de la proportion de personnes sans emploi dans la population active. Autrement dit, il est un instrument de mesure du chômage. Il peut se calculer de deux façons :
  
   * En faisant le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active totale.   * En faisant le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active totale.
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 Comme nous l'avons vu plus haut, il peut varier en fonction de la définition retenue. Comme nous l'avons vu plus haut, il peut varier en fonction de la définition retenue.
 +
 ===== Classes sociales ===== ===== Classes sociales =====
  
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 (Programme TES 2011, Notions) (Programme TES 2011, Notions)
  
-La « compétitivité prix » correspond à la capacité d'un acteur économique à vendre moins cher que ses concurrents. +La « compétitivité prix » correspond à la capacité d'un acteur économique à vendre moins cher que ses concurrents.\\ 
- +S'agissant des entreprises en particulier, la recherche d'une meilleure compétitivité prix s'appuie souvent sur la réduction du coût de leur combinaison productive, qui passe par l'utilisation privilégiée du facteur de production (travail ou capital) le moins cher.\\
-S'agissant des entreprises en particulier, la recherche d'une meilleure compétitivité prix s'appuie souvent sur la réduction du coût de leur combinaison productive, qui passe par l'utilisation privilégiée du facteur de production (travail ou capital) le moins cher. +
 On peut remarquer que l'innovation peut avoir un effet positif sur la compétitivité prix. On peut remarquer que l'innovation peut avoir un effet positif sur la compétitivité prix.
  
Ligne 369: Ligne 356:
 (Programme TES 2011, Notions) (Programme TES 2011, Notions)
  
-La « compétitivité hors prix » (ou « compétitivité produit » ou « structurelle ») renvoie à l'aspect qualitatif de la compétitivité. Elle correspond à la capacité d'un acteur économique à améliorer la qualité de sa production, ou la perception de cette qualité, par rapport à ses concurrents. +La « compétitivité hors prix » (ou « compétitivité produit » ou « structurelle ») renvoie à l'aspect qualitatif de la compétitivité. Elle correspond à la capacité d'un acteur économique à améliorer la qualité de sa production, ou la perception de cette qualité, par rapport à ses concurrents.\\ 
- +Elle peut, par exemple, s'appuyer sur une amélioration des produits eux-mêmes, sur celle de leur distribution ou encore sur la publicité.\\
-Elle peut, par exemple, s'appuyer sur une amélioration des produits eux-mêmes, sur celle de leur distribution ou encore sur la publicité. +
 Là aussi, on peut remarquer que l'innovation a un impact positif sur la compétitivité hors prix. Là aussi, on peut remarquer que l'innovation a un impact positif sur la compétitivité hors prix.
  
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 La **consommation** correspond à l'acquisition d’un bien ou d’un service dans le but de satisfaire un besoin. Elle implique une destruction puisque ce bien ou ce service « disparaît » lorsqu'il est consommé((Comme le veut l'expression, on ne peut boire deux fois la même eau.)). La **consommation** correspond à l'acquisition d’un bien ou d’un service dans le but de satisfaire un besoin. Elle implique une destruction puisque ce bien ou ce service « disparaît » lorsqu'il est consommé((Comme le veut l'expression, on ne peut boire deux fois la même eau.)).
 +
 +==== Consommation ostentatoire ====
 +
 +(Programme 2nde 2010, Notions)
 +
 +La notion de **consommation ostentatoire** trouve son origine dans les travaux de Thorstein Bunde Veblen (1857-1929, américain d'origine norvégienne, souvent présenté comme économiste institutionnaliste et sociologue critique).\\
 +Elle correspond à une consommation dont l'objectif est de distinguer l'individu qui la pratique des autres individus ou groupes sociaux et de marquer ainsi sa position sociale.
  
 ===== Coûts ===== ===== Coûts =====
Ligne 385: Ligne 377:
 (Programme 2nde 2010, Notions ; Programme 1ES 2010, Notions) (Programme 2nde 2010, Notions ; Programme 1ES 2010, Notions)
  
-Au sens le plus large, un **coût**((On trouve souvent indifféremment l'emploi du singulier et du pluriel, le premier étant alors entendu au sens générique et le second au sens de l'addition de coûts spécifiques.)) est une dépense qui est nécessaire à la réalisation d'une action. Cette dépense peut se mesurer sous forme monétaire, mais aussi en nombre d'heures consacrées à l'action, en perte de bien-être, etc. +Au sens le plus large, un **coût**((On trouve souvent indifféremment l'emploi du singulier et du pluriel, le premier étant alors entendu au sens générique et le second au sens de l'addition de coûts spécifiques.)) est une dépense qui est nécessaire à la réalisation d'une action. Cette dépense peut se mesurer sous forme monétaire, mais aussi en nombre d'heures consacrées à l'action, en perte de bien-être, etc.\\
 Exemples : On parlera ainsi de coûts salariaux (coûts de la rémunération des travailleurs dans le cadre du processus de production), de coûts de transports (coûts de déplacement supportés par les entreprises mais aussi coûts de déplacement supportés par les ménages), de coûts sociaux (coûts supportés par une collectivité dans son ensemble), etc. Exemples : On parlera ainsi de coûts salariaux (coûts de la rémunération des travailleurs dans le cadre du processus de production), de coûts de transports (coûts de déplacement supportés par les entreprises mais aussi coûts de déplacement supportés par les ménages), de coûts sociaux (coûts supportés par une collectivité dans son ensemble), etc.
  
Ligne 393: Ligne 384:
 (Programme 1ES 2010, Notions) (Programme 1ES 2010, Notions)
  
-C'est l'ensemble des coûts subis par les échangeurs lors d'un échange de biens ou de services (hors prix du bien). En règle générale, on considère :+Les **coûts de transaction** est l'ensemble des coûts subis par les échangeurs lors d'un échange de biens ou de services (hors prix du bien). En règle générale, on considère :
  
   * les coûts de transports,   * les coûts de transports,
Ligne 410: Ligne 401:
 ==== Coût de production ==== ==== Coût de production ====
  
-De façon générale, le **coût de production** correspond à l'ensemble des dépenses nécessaires pour fabriquer un bien ou un service, qu'il s'agisse de dépenses en travail ou en capital (fixe et/ou circulant). +De façon générale, le **coût de production** correspond à l'ensemble des dépenses nécessaires pour fabriquer un bien ou un service, qu'il s'agisse de dépenses en travail ou en capital (fixe et/ou circulant).\\
 Lorsque l'on cherche à calculer ce coût, plusieurs notions peuvent être distinguées : le coût total, le coût moyen, le coût marginal et le coût unitaire. Lorsque l'on cherche à calculer ce coût, plusieurs notions peuvent être distinguées : le coût total, le coût moyen, le coût marginal et le coût unitaire.
  
Ligne 428: Ligne 418:
 (Programme 1ES 2010, Notions) (Programme 1ES 2010, Notions)
  
-Le **coût total** correspond à la somme des coûts de production d'un bien ou un service, donc des dépenses nécessaires en capital et en travail. +Le **coût total** correspond à la somme des coûts de production d'un bien ou un service, donc des dépenses nécessaires en capital et en travail.\\
 Il est usuel de distinguer deux composantes du coût total : coût fixe et coût variable. Il est usuel de distinguer deux composantes du coût total : coût fixe et coût variable.
  
 === Coût fixe === === Coût fixe ===
  
-Le **coût fixe** est la part du coût total qui est indépendante du niveau de production. Il ne varie donc pas selon la quantité produite. +Le **coût fixe** est la part du coût total qui est indépendante du niveau de production. Il ne varie donc pas selon la quantité produite.\\
 Exemple : le coût d'utilisation d'une usine ne variera pas, quelle que soit la quantité produite en son sein. Exemple : le coût d'utilisation d'une usine ne variera pas, quelle que soit la quantité produite en son sein.
  
 === Coût variable === === Coût variable ===
  
-Le **coût variable** est la part du coût total qui est dépendante du niveau de production. Généralement, il augmente lorsque la quantité produite augmente. +Le **coût variable** est la part du coût total qui est dépendante du niveau de production. Généralement, il augmente lorsque la quantité produite augmente.\\
 Exemple : le coût en peinture qui accompagne la fabrication d'un (célèbre ou non) modèle de voiture noire dépend de la quantité de voitures à peindre. Exemple : le coût en peinture qui accompagne la fabrication d'un (célèbre ou non) modèle de voiture noire dépend de la quantité de voitures à peindre.
  
Ligne 459: Ligne 446:
  
 Le **coût unitaire** correspond au coût de production d'une unité de bien ou de service. Le **coût unitaire** correspond au coût de production d'une unité de bien ou de service.
- 
  
 ===== Courbe de Kuznets ===== ===== Courbe de Kuznets =====
Ligne 479: Ligne 465:
 Conséquences : Conséquences :
  
-=> Le nouveau secteur étant plus productif que le secteur agricole, il génère davantage de gains. Cela conduit à une augmentation des inégalités par augmentation des écarts de revenu entre le nouveau secteur et l’ancien secteur. +=> Le nouveau secteur étant plus productif que le secteur agricole, il génère davantage de gains. Cela conduit à une augmentation des inégalités par augmentation des écarts de revenu entre le nouveau secteur et l’ancien secteur.\\
 => De plus, au sein du nouveau secteur, ce sont les agents économiques les plus productifs qui voient leurs revenus augmenter le plus. Cela se traduit par une augmentation des écarts de revenu au sein du nouveau secteur. => De plus, au sein du nouveau secteur, ce sont les agents économiques les plus productifs qui voient leurs revenus augmenter le plus. Cela se traduit par une augmentation des écarts de revenu au sein du nouveau secteur.
  
Ligne 491: Ligne 476:
 Conséquences : Conséquences :
  
-=> Innovations et amélioration du capital humain se sont étendues à l'ensemble de la production, entraînant une réduction des écarts de productivité entre les deux secteurs et au sein du nouveau secteur. +=> Innovations et amélioration du capital humain se sont étendues à l'ensemble de la production, entraînant une réduction des écarts de productivité entre les deux secteurs et au sein du nouveau secteur.\\ 
- +=> Par ailleurs, les moins productives ont désormais disparu (destruction-créatrice) et les agents économiques ont fini de se reconvertir (déversement et imitation), entraînant une baisse des gains des "pionniers" du nouveau secteur.\\
-=> Par ailleurs, les moins productives ont désormais disparu (destruction-créatrice) et les agents économiques ont fini de se reconvertir (déversement et imitation), entraînant une baisse des gains des "pionniers" du nouveau secteur. +
 => Enfin, l'intervention de l'État-providence permet le développement de la sécurité sociale, des politiques de redistribution et de lutte contre le chômage. => Enfin, l'intervention de l'État-providence permet le développement de la sécurité sociale, des politiques de redistribution et de lutte contre le chômage.
  
Ligne 510: Ligne 493:
     * au sens strict, elle correspond au moment où la conjoncture économique (entendue comme l'ensemble de la situation économique et pas seulement le PIB) se retourne, donc au point haut d'un cycle,      * au sens strict, elle correspond au moment où la conjoncture économique (entendue comme l'ensemble de la situation économique et pas seulement le PIB) se retourne, donc au point haut d'un cycle, 
     * dans un sens plus large, elle correspond à une période caractérisée par le déclin global de la conjoncture. Elle englobe alors la crise au sens strict et la récession/dépression qui s'ensuit.     * dans un sens plus large, elle correspond à une période caractérisée par le déclin global de la conjoncture. Elle englobe alors la crise au sens strict et la récession/dépression qui s'ensuit.
 +
 ===== Croissance économique ===== ===== Croissance économique =====
  
-On retient le plus souvent la définition de François Perroux (économiste français, 1903-1987) de la croissance économique : +On retient le plus souvent la définition de François Perroux (économiste français, 1903-1987) de la **croissance économique** 
  
 <WRAP box> <WRAP box>
 « C’est l’augmentation soutenue, pendant une ou plusieurs périodes longues, d’un indicateur de dimension significatif : pour une nation, le produit global brut ou net en termes réels ». « C’est l’augmentation soutenue, pendant une ou plusieurs périodes longues, d’un indicateur de dimension significatif : pour une nation, le produit global brut ou net en termes réels ».
 </WRAP> </WRAP>
- 
 ''Source : François Perroux, //L'économie du XXe siècle//, PUF, 1961.'' ''Source : François Perroux, //L'économie du XXe siècle//, PUF, 1961.''
  
-C’est donc un phénomène de long terme, c’est-à-dire durable. Par son caractère durable, la croissance se distingue de l’expansion (accroissement momentané et réversible de la production qui concerne donc le court terme, c'est-à-dire une phase temporaire de la conjoncture). +C’est donc un phénomène de long terme, c’est-à-dire **durable**. Par son caractère durable, la croissance se distingue de l’expansion (accroissement momentané et réversible de la production qui concerne donc le court terme, c'est-à-dire une phase temporaire de la conjoncture).\\ 
- +C’est un phénomène **quantitatif** (on ne s’intéresse pas ici à l’augmentation du bien-être, au développement ou encore aux inégalités, par exemple). L’indicateur généralement retenu pour le mesurer est le **PIB** (Produit intérieur brut), principal agrégat de la comptabilité nationale. La croissance est alors assimilée au taux de croissance du PIB. Il peut s'agir, plus rarement, du RNB (Revenu national brut).
-C’est un phénomène quantitatif. L’indicateur généralement retenu pour le mesurer est le PIB (Produit intérieur brut), principal agrégat de la comptabilité nationale. La croissance est alors assimilée au taux de croissance du PIB. Il peut s'agir, parfois, du RNB (Revenu national brut).+
  
 ===== Déclassement ===== ===== Déclassement =====
Ligne 598: Ligne 580:
 Source : ''François Perroux, //L'économie du XXe siècle//, PUF, 1961.'' Source : ''François Perroux, //L'économie du XXe siècle//, PUF, 1961.''
  
-C'est donc l'ensemble des transformations des structures démographiques, sociales, culturelles et politiques qui rendent possible une croissance économique stable. Autrement dit, pour François Perroux, le développement est fortement lié à la croissance, mais il s'en distingue nettement.+Le **développement** est donc l'ensemble des transformations des structures démographiques, sociales, culturelles et politiques qui rendent possible une croissance économique stable. Autrement dit, pour François Perroux, le développement est fortement lié à la croissance, mais il s'en distingue nettement.
  
 Le développement est ainsi : Le développement est ainsi :
Ligne 623: Ligne 605:
 « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. » « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. »
 </WRAP> </WRAP>
- 
 ''Source : Gro Harlem Brundtland, « Vers un développement durable », //Notre Avenir à Tous//, Rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’ONU //dit// Rapport Brundtland, chapitre 2, Avril 1987.'' ''Source : Gro Harlem Brundtland, « Vers un développement durable », //Notre Avenir à Tous//, Rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’ONU //dit// Rapport Brundtland, chapitre 2, Avril 1987.''
  
Ligne 633: Ligne 614:
  
 La **déviance** peut se définir comme la transgression de normes sociales, qu'il s'agisse de normes formelles ou informelles. Le **déviant** est ainsi un individu qui transgresse une norme sociale formelle ou informelle. La **déviance** peut se définir comme la transgression de normes sociales, qu'il s'agisse de normes formelles ou informelles. Le **déviant** est ainsi un individu qui transgresse une norme sociale formelle ou informelle.
 +
 ==== Déviance primaire/déviance secondaire ==== ==== Déviance primaire/déviance secondaire ====
  
Ligne 647: Ligne 629:
 On parle de **délinquance** lorsque les normes transgressées sont des normes juridiques -- donc des normes formelles -- donnant lieu a des sanctions pénales.\\ On parle de **délinquance** lorsque les normes transgressées sont des normes juridiques -- donc des normes formelles -- donnant lieu a des sanctions pénales.\\
 Autrement dit, la délinquance correspond à une forme particulière de déviance. Autrement dit, la délinquance correspond à une forme particulière de déviance.
 +
 ===== Discrimination ===== ===== Discrimination =====
  
 Une **discrimination** est une inégalité qui se rapporte généralement à un élément sur lequel les individus n'ont pas de prise, comme la couleur de peau, le sexe... De plus, les discriminations impliquent le plus souvent l'idée d'une exclusion (d'un emploi, de l'accès à une ressource...). Enfin, elles sont considérées comme injustes (au sens où elles ne respectent pas les principes de la justice sociale) et sont réprimées socialement (le plus souvent par les lois). Une **discrimination** est une inégalité qui se rapporte généralement à un élément sur lequel les individus n'ont pas de prise, comme la couleur de peau, le sexe... De plus, les discriminations impliquent le plus souvent l'idée d'une exclusion (d'un emploi, de l'accès à une ressource...). Enfin, elles sont considérées comme injustes (au sens où elles ne respectent pas les principes de la justice sociale) et sont réprimées socialement (le plus souvent par les lois).
  
 +===== Dotation factorielle =====
 +
 +Selon la théorie « HOS » issue des analyses de Eli Heckscher et Bertil Ohlin (en 1933) puis de Paul Samuelson et Wolfang Stopler (en 1941), chaque pays dispose d'une **dotation factorielle**, c’est-à-dire d’une quantité donnée de facteurs de production (travail et capital) pour produire.\\
 +Ces facteurs étant immobiles internationalement mais mobiles sur le territoire, chaque pays à intérêt à se spécialiser dans la production de biens ou de services nécessitant le recours à des facteurs de production qu'il possède en abondance. En effet, le prix des facteurs de production, lorsqu'ils sont abondants, est faible, ce qui se répercute sur le prix des produits échangés.\\
 +La dotation étant différente d’un pays à l’autre, cela contribue à expliquer les inégalités entre eux.
 ===== Droits de propriété ===== ===== Droits de propriété =====
  
Ligne 674: Ligne 662:
 ===== Économie sociale ===== ===== Économie sociale =====
  
-La notion d'économie sociale est apparue en France, de façon relativement récente. Elle trouve une première définition dans une charte publiée par le Comité national de liaison des activités mutualistes, coopératives et associatives (CNLAMCA, devenu le CEGES, Conseil des Entreprises et des Groupements de l’Économie Sociale en 2001) en 1980 que l'on peut résumer de la façon suivante :+La notion d'**économie sociale** est apparue en France, de façon relativement récente. Elle trouve une première définition dans une charte publiée par le Comité national de liaison des activités mutualistes, coopératives et associatives (CNLAMCA, devenu le CEGES, Conseil des Entreprises et des Groupements de l’Économie Sociale en 2001) en 1980 que l'on peut résumer de la façon suivante :
  
   * fonctionnement démocratique (article 1),   * fonctionnement démocratique (article 1),
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   * finalité sociale et solidaire (articles 6 et 7).   * finalité sociale et solidaire (articles 6 et 7).
  
-Par la suite, l'Insee a choisi de publier des statistiques spécifiques à ce secteur. Pour cela, l’économie sociale est répartie en quatre grandes familles :+Par la suite, l'Insee a choisi de publier des statistiques spécifiques à ce secteur. Pour cela, l’économie sociale est répartie en quatre grandes familles :
  
   * les **associations** qui représentent la majorité des établissements du domaine de l’économie sociale. Elles sont régies par la loi de 1901 et regroupent un ensemble de personnes agissant dans un but commun, sans recherche de profit.   * les **associations** qui représentent la majorité des établissements du domaine de l’économie sociale. Elles sont régies par la loi de 1901 et regroupent un ensemble de personnes agissant dans un but commun, sans recherche de profit.
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 « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. » « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. »
 </WRAP> </WRAP>
- 
 ''Source : //Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen//, 1789, article 1. [[https://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Constitution/Declaration-des-Droits-de-l-Homme-et-du-Citoyen-de-1789|Disponible en ligne]]'' ''Source : //Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen//, 1789, article 1. [[https://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Constitution/Declaration-des-Droits-de-l-Homme-et-du-Citoyen-de-1789|Disponible en ligne]]''
  
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 (Programme 1ES 2010, Notions) (Programme 1ES 2010, Notions)
  
-L'équilibre emplois/ressources, dans la comptabilité nationale, est une équation comptable permettant de rendre compte de la situation macroéconomique.+L'**équilibre emplois/ressources**, dans la comptabilité nationale, est une équation comptable permettant de rendre compte de la situation macroéconomique.
  
 En économie ouverte, elle s'écrit le plus souvent de la façon suivante : En économie ouverte, elle s'écrit le plus souvent de la façon suivante :
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 ==== Ressources ==== ==== Ressources ====
  
-Les ressources correspondent à l'origine des biens et des services dont disposent les agents économiques au cours d'une période donnée (généralement l'année). Les ressources renvoient donc à l'offre globale.+Les **ressources** correspondent à l'origine des biens et des services dont disposent les agents économiques au cours d'une période donnée (généralement l'année). Les ressources renvoient donc à l'offre globale.
  
 ==== Emplois ==== ==== Emplois ====
  
-Les emplois correspondent à l'utilisation des biens et services par les différents agents économiques, autrement dit les usages auxquels ils sont affectés, au cours d'une période donnée. Les emplois renvoient donc à la demande globale.+Les **emplois** correspondent à l'utilisation des biens et services par les différents agents économiques, autrement dit les usages auxquels ils sont affectés, au cours d'une période donnée. Les emplois renvoient donc à la demande globale.
  
 ===== Externalités ===== ===== Externalités =====
Ligne 822: Ligne 809:
 L’**externalisation** est une stratégie qui consiste à avoir recours à des organisations extérieures à l'entreprise pour répondre aux besoins de la production. Il s'agit, en particulier, de faire appel à des entreprises de sous-traitance.\\ L’**externalisation** est une stratégie qui consiste à avoir recours à des organisations extérieures à l'entreprise pour répondre aux besoins de la production. Il s'agit, en particulier, de faire appel à des entreprises de sous-traitance.\\
 Par exemple, plutôt que d'assurer elle-même la restauration de ses salariés, une entreprise peut faire appel à une autre entreprise -- généralement spécialisée -- pour fournir des services de restauration. L'externalisation peut s'appliquer à d'autres domaines -- variés -- tels que la fabrication de pièces détachées, le nettoyage des locaux, la gestion des salaires et des fiches de paie, la gestion du courrier, le recrutement de nouveaux salariés, l'installation et l'entretien du parc informatique, etc. Par exemple, plutôt que d'assurer elle-même la restauration de ses salariés, une entreprise peut faire appel à une autre entreprise -- généralement spécialisée -- pour fournir des services de restauration. L'externalisation peut s'appliquer à d'autres domaines -- variés -- tels que la fabrication de pièces détachées, le nettoyage des locaux, la gestion des salaires et des fiches de paie, la gestion du courrier, le recrutement de nouveaux salariés, l'installation et l'entretien du parc informatique, etc.
 +
 ===== Facteurs de production ===== ===== Facteurs de production =====
  
-(Programme 2nde 2010, Notions ; Programme 1ES 2010, Notions ; Programme TES 2011, Acquis de première)+==== Facteurs de production [définition générale] ====
  
 Pour produire un bien ou un service, il est nécessaire de disposer de ce que les économistes appellent des **facteurs de production**, c'est-à-dire d'éléments matériels ou immatériels qui rendent possible la réalisation d'un produit. Pour produire un bien ou un service, il est nécessaire de disposer de ce que les économistes appellent des **facteurs de production**, c'est-à-dire d'éléments matériels ou immatériels qui rendent possible la réalisation d'un produit.
  
-On en distingue deux : le facteur travail et le facteur capital (capital fixe et capital circulant ou consommations intermédiaires).+On en distingue deux : le facteur travail et le facteur capital (capital fixe ; capital circulant ou consommations intermédiaires).
  
 ==== Combinaison productive ==== ==== Combinaison productive ====
Ligne 842: Ligne 830:
 ==== Facteurs substituables ou complémentaires ==== ==== Facteurs substituables ou complémentaires ====
  
-Les facteurs capital et travail sont le plus souvent complémentaires, c'est-à-dire que l'un n'a pas d'utilité sans l'autre. Pour modifier la quantité produite, ils doivent donc varier proportionnellement. On dit alors que la combinaison productive est **rigide**. +Les facteurs capital et travail sont le plus souvent **complémentaires**, c'est-à-dire que l'un n'a pas d'utilité sans l'autre. Pour modifier la quantité produite, ils doivent donc varier proportionnellement. On dit alors que la combinaison productive est **rigide**. 
  
 Exemple : une entreprise ne peut pas acheter un nouveau camion sans embaucher un nouveau chauffeur. Exemple : une entreprise ne peut pas acheter un nouveau camion sans embaucher un nouveau chauffeur.
  
-Les facteurs de production peuvent parfois être substituables, c'est-à-dire se remplacer l'un l'autre (on peut utiliser du capital plutôt que du travail ou inversement). On dit alors que la combinaison productive est **flexible**.+Les facteurs de production peuvent parfois être **substituables**, c'est-à-dire se remplacer l'un l'autre (on peut utiliser du capital plutôt que du travail ou inversement). On dit alors que la combinaison productive est **flexible**.
  
 ===== Facteur capital ===== ===== Facteur capital =====
Ligne 856: Ligne 844:
 Voir [[ses:lexique_de_ses#facteurs_de_production|Facteurs de production]] et [[ses:lexique_de_ses#travail|Travail]]. Voir [[ses:lexique_de_ses#facteurs_de_production|Facteurs de production]] et [[ses:lexique_de_ses#travail|Travail]].
  
 +===== Financement de l'économie =====
 +
 +Le **financement de l'économie** comprend l'ensemble des ressources monétaires permettant le fonctionnement et le développement de l'activité économique. Ces ressources sont fournies par les agents économiques disposant d'une capacité de financement à ceux qui ont un besoin de financement.
 +
 +==== Besoins de financement ====
 +
 +Un agent économique a un **besoin de financement** lorsque son investissement est supérieur à son épargne brute. Il a alors recours à un financement externe.
 +
 +==== Capacité de financement ====
 +
 +Un agent économique a une **capacité de financement** lorsque son investissement est inférieur à son épargne brute. Il peut alors mettre une partie de son épargne à la disposition des agents qui ont un besoin de financement. S'il a une capacité de financement, il peut également autofinancer ses investissements.
 +
 +===== Autofinancement =====
 +
 +L'**autofinancement** est l'utilisation par un agent économique de ses ressources propres pour consommer ou investir.\\
 +Taux d'autofinancement de la nation = épargne brute/FBCF x 100.
 ===== Fluctuations économiques/Cycles économiques ===== ===== Fluctuations économiques/Cycles économiques =====
  
Ligne 874: Ligne 878:
 Si on découpe le cycle en 4 phases, on a donc la succession : expansion – crise – récession/dépression – reprise... Si on découpe le cycle en 4 phases, on a donc la succession : expansion – crise – récession/dépression – reprise...
  
-Trois types de cycles peuvent être distingués : +Trois types de cycles peuvent être distingués :\\ 
- +--- Cycles de **Kondratiev** (ou Kondratieff) (cycles longs), environ 40 à 60 ans. Il est associé par Schumpeter à l'évolution du progrès technique (apparition des innovations). Il distingue la « phase A » du cycle Kondratiev, qui correspond à la phase ascendante, et la « phase B », qui correspond à la phase descendante.\\ 
---- Cycles de Kondratiev (ou Kondratieff) (cycles longs), environ 40 à 60 ans. Il est associé par Schumpeter à l'évolution du progrès technique (apparition des innovations). Il distingue la « phase A » du cycle Kondratiev, qui correspond à la phase ascendante, et la « phase B », qui correspond à la phase descendante. +--- Cycles de **Juglar** (ou cycle des affaires ou intermédiaire ou moyens), environ 7 à 11 ans.\\ 
- +--- Cycles de **Kitchin** (ou cycle mineur ou court), environ 3 à 4 ans (2 Kitchin = 1 juglar environ).
---- Cycles de Juglar (ou cycle des affaires ou intermédiaire ou moyens), environ 7 à 11 ans. +
- +
---- Cycles de Kitchin (ou cycle mineur ou court), environ 3 à 4 ans (2 Kitchin = 1 juglar environ).+
  
 <WRAP box> <WRAP box>
Ligne 886: Ligne 887:
 Courbe 1 = cycles longs ; courbe 2 = cycles intermédiaires ; courbe 3 = cycles courts ; courbe 4 = somme des courbes 1-3. Courbe 1 = cycles longs ; courbe 2 = cycles intermédiaires ; courbe 3 = cycles courts ; courbe 4 = somme des courbes 1-3.
 </WRAP> </WRAP>
- 
 ''Source : Joseph Aloïs Schumpeter, //Business cycles//, 1939. Disponible en ligne (en) : http://dx.doi.org/doi:10.1522/030021081'' ''Source : Joseph Aloïs Schumpeter, //Business cycles//, 1939. Disponible en ligne (en) : http://dx.doi.org/doi:10.1522/030021081''
  
Ligne 901: Ligne 901:
  
 ===== Incitations pécuniaires ===== ===== Incitations pécuniaires =====
- 
-(Programme TES Spé EA 2011, Notions)  
  
 Les **incitations pécuniaires** sont des dispositifs financiers ayant pour objectif de modifier les comportements des agents économiques afin de résoudre les problèmes liés à l'asymétrie d'information (aléa moral et de sélection adverse) et d'éviter ainsi les situations de déséquilibre. Appliquées au système de santé, elles permettent de réduire les problèmes de rentabilité (secteur marchand) et de financement (secteur non marchand) du système de santé.\\ Les **incitations pécuniaires** sont des dispositifs financiers ayant pour objectif de modifier les comportements des agents économiques afin de résoudre les problèmes liés à l'asymétrie d'information (aléa moral et de sélection adverse) et d'éviter ainsi les situations de déséquilibre. Appliquées au système de santé, elles permettent de réduire les problèmes de rentabilité (secteur marchand) et de financement (secteur non marchand) du système de santé.\\
 Exemples : franchises médicales ou ticket modérateur. Exemples : franchises médicales ou ticket modérateur.
 +
 ===== Indice de développement humain (IDH) ===== ===== Indice de développement humain (IDH) =====
  
 (Programme TES 2011, Notions) (Programme TES 2011, Notions)
  
-L'IDH, Indice de développement humain, est l'indicateur du développement économique.+L'**IDH**, Indice de développement humain, est l'indicateur du développement économique.
  
 <note important>Depuis le 20e anniversaire du Rapport du développement humain du PNUD, la méthodologie de calcul de l'IDH a changé. Ainsi, pour mesurer le niveau d'éducation, ce n'est plus le taux d’alphabétisation des adultes (en % de la population de + de 15 ans) et le taux brut de scolarisation combiné (du primaire au supérieur) qui sont pris en compte, mais, désormais, la durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation. De même, pour mesurer le niveau de vie, ce n'est plus le PIB par habitant (US$ PPA), mais le RNB par habitant (US$ PPA).</note> <note important>Depuis le 20e anniversaire du Rapport du développement humain du PNUD, la méthodologie de calcul de l'IDH a changé. Ainsi, pour mesurer le niveau d'éducation, ce n'est plus le taux d’alphabétisation des adultes (en % de la population de + de 15 ans) et le taux brut de scolarisation combiné (du primaire au supérieur) qui sont pris en compte, mais, désormais, la durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation. De même, pour mesurer le niveau de vie, ce n'est plus le PIB par habitant (US$ PPA), mais le RNB par habitant (US$ PPA).</note>
Ligne 964: Ligne 963:
  
 Une **inégalité sociale** correspond à une différence d'accès -- accès privilégié ou, au contraire, restreint -- à des ressources sociales et culturelles valorisées. Elles renvoient notamment aux modes de vie, à l’éducation et à l’emploi, à la santé, au pouvoir politique, au genre, etc. Une **inégalité sociale** correspond à une différence d'accès -- accès privilégié ou, au contraire, restreint -- à des ressources sociales et culturelles valorisées. Elles renvoient notamment aux modes de vie, à l’éducation et à l’emploi, à la santé, au pouvoir politique, au genre, etc.
 +
 ===== Innovation ===== ===== Innovation =====
  
Ligne 1029: Ligne 1029:
 Taux d'investissement pour une entreprise = FBCF/valeur ajoutée (VA) x 100. Ce taux mesure l’effort d’investissement des entreprises. Taux d'investissement pour une entreprise = FBCF/valeur ajoutée (VA) x 100. Ce taux mesure l’effort d’investissement des entreprises.
  
-Taux d'investissement de la nation = FBCF de l'ensemble des secteurs institutionnels/PIB x 100. C'est donc la part de l'investissement dans le PIB. Il comprend l'investissement des entreprises, mais aussi des ménages et des APU. +Taux d'investissement de la nation = FBCF de l'ensemble des secteurs institutionnels/PIB x 100. C'est donc la part de l'investissement dans le PIB. Il comprend l'investissement des entreprises, mais aussi des ménages et des APU. 
 + 
 ==== Investissement de remplacement, de capacité et de productivité ==== ==== Investissement de remplacement, de capacité et de productivité ====
  
Ligne 1097: Ligne 1098:
 Il est aisé de comprendre que ce petit "c" va correspondre à la propension marginale à consommer et "s" à la propension marginale à épargner. Il est aisé de comprendre que ce petit "c" va correspondre à la propension marginale à consommer et "s" à la propension marginale à épargner.
  
-Prenons un exemple simple : +Prenons un exemple simple :\\ 
- +Imaginons qu'un individu gagne un revenu (Y) de 1 euro et qu'il en consomme 80 centimes (C = 0,8 euro donc). Il lui reste 20 centimes (S = 0,2 euro) qui correspondent à son épargne.\\
-Imaginons qu'un individu gagne un revenu (Y) de 1 euro et qu'il en consomme 80 centimes (C = 0,8 euro donc). Il lui reste 20 centimes (S = 0,2 euro) qui correspondent à son épargne. +
 Imaginons encore qu'il en soit *toujours* de même, autrement dit que chaque fois qu'il obtient un revenu supplémentaire de 1 euro, il en consomme 0,8 euro et en épargne 0,2 euro. Imaginons encore qu'il en soit *toujours* de même, autrement dit que chaque fois qu'il obtient un revenu supplémentaire de 1 euro, il en consomme 0,8 euro et en épargne 0,2 euro.
  
-La part du revenu qui est consommée, c, est égale à 0,8 euro/1 euro +La part du revenu qui est consommée, c, est égale à 0,8 euro/1 euro\\
 => c = 0,8. => c = 0,8.
  
-La part du revenu qui est épargnée, s, est égale à 0,2 euro/1 euro +La part du revenu qui est épargnée, s, est égale à 0,2 euro/1 euro\\
 => s = 0,2. => s = 0,2.
  
-On retrouve également bien l'idée que : +On retrouve également bien l'idée que :\\ 
- +1 - c = s => 1 - 0,8 = 0,2\\ 
-1 - c = s => 1 - 0,8 = 0,2 +et que\\
- +
-et que +
 c = 1-s => 1 - 0,2 = 0,8. c = 1-s => 1 - 0,2 = 0,8.
  
Ligne 1125: Ligne 1119:
 Donc, si c est très grand alors k est grand aussi, étant donné que le dénominateur est petit dans ce cas. Là aussi, cela revient au même de dire que si s est très petit, alors k est grand (on regarde toujours ce qui se passe au dénominateur). Inversement, si c est petit (donc s grand), k est petit aussi. Donc, si c est très grand alors k est grand aussi, étant donné que le dénominateur est petit dans ce cas. Là aussi, cela revient au même de dire que si s est très petit, alors k est grand (on regarde toujours ce qui se passe au dénominateur). Inversement, si c est petit (donc s grand), k est petit aussi.
  
-Dans l'exemple plus haut, c est grand (0,8) et s petit (0,2), k est donc grand : +Dans l'exemple plus haut, c est grand (0,8) et s petit (0,2), k est donc grand :\\
 => k = 1/1-0,8 = 1/0,2 = 5. => k = 1/1-0,8 = 1/0,2 = 5.
  
 Si on avait l'inverse, par exemple : c petit (0,3) et s grand (0,7). Si on avait l'inverse, par exemple : c petit (0,3) et s grand (0,7).
  
-On aurait un multiplicateur faible : +On aurait un multiplicateur faible :\\
 => k = 1/1-0,3 = 1/0,7 = 1,43. => k = 1/1-0,3 = 1/0,7 = 1,43.
  
 ===== ISBLSM ===== ===== ISBLSM =====
  
-Dans la comptabilité nationale, les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) sont un secteur institutionnel. On parle parfois à leur propos de « tiers secteur ».+Dans la comptabilité nationale, **les institutions sans but lucratif au service des ménages** (ISBLSM) sont un secteur institutionnel. On parle parfois à leur propos de « tiers secteur ».
  
 Qui sont-elles ? Qui sont-elles ?
Ligne 1144: Ligne 1136:
  
 Les ISBLSM sont définies comme suit par le Système de comptabilité nationale (SCN) : Les ISBLSM sont définies comme suit par le Système de comptabilité nationale (SCN) :
 +<WRAP box>
 « Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) sont des ISBL [institutions sans but lucratif] qui fournissent des biens ou services aux ménages gratuitement ou à des prix qui sont pas économiquement significatifs. [...] » « Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) sont des ISBL [institutions sans but lucratif] qui fournissent des biens ou services aux ménages gratuitement ou à des prix qui sont pas économiquement significatifs. [...] »
 +</WRAP>
 ''Source : Nations unies, « Système de comptabilité nationale (SCN) 1993 », § 4.64., //Nations unies//, New York, 1993, traduit par nous.'' ''Source : Nations unies, « Système de comptabilité nationale (SCN) 1993 », § 4.64., //Nations unies//, New York, 1993, traduit par nous.''
  
 Le Système de comptabilité nationale distingue deux types d'ISBLSM : Le Système de comptabilité nationale distingue deux types d'ISBLSM :
 +<WRAP box>
 « Le premier type correspond aux ISBLSM qui sont créées par des associations de personnes afin de fournir des biens ou, le plus souvent, des services principalement au profit de leurs membres. Les services sont généralement fournis gratuitement, étant financés par les cotisations des membres réguliers ou redevances. Elles comprennent des ISBLSM telles que les associations professionnelles ou savantes, les partis politiques, les syndicats, les associations de consommateurs, les églises ou les associations religieuses ainsi que les clubs sociaux, culturels, de loisirs ou sportifs. Elles ne comprennent pas les organismes exerçant des fonctions similaires lorsqu'ils sont contrôlés et principalement financés par les administrations publiques, à l'exception des églises qui sont toujours considérées comme au service des ménages, même lorsqu'elles sont principalement financées par les administrations publiques. Les partis politiques de pays reposant sur des systèmes politiques de parti unique qui sont contrôlés et financés par les administrations publiques sont toujours inclus dans le secteur des administrations publiques. » « Le premier type correspond aux ISBLSM qui sont créées par des associations de personnes afin de fournir des biens ou, le plus souvent, des services principalement au profit de leurs membres. Les services sont généralement fournis gratuitement, étant financés par les cotisations des membres réguliers ou redevances. Elles comprennent des ISBLSM telles que les associations professionnelles ou savantes, les partis politiques, les syndicats, les associations de consommateurs, les églises ou les associations religieuses ainsi que les clubs sociaux, culturels, de loisirs ou sportifs. Elles ne comprennent pas les organismes exerçant des fonctions similaires lorsqu'ils sont contrôlés et principalement financés par les administrations publiques, à l'exception des églises qui sont toujours considérées comme au service des ménages, même lorsqu'elles sont principalement financées par les administrations publiques. Les partis politiques de pays reposant sur des systèmes politiques de parti unique qui sont contrôlés et financés par les administrations publiques sont toujours inclus dans le secteur des administrations publiques. »
 +</WRAP>
 ''Source : Nations unies, « Système de comptabilité nationale (SCN) 1993 », § 4.65., //Nations unies//, New York, 1993, traduit par nous.'' ''Source : Nations unies, « Système de comptabilité nationale (SCN) 1993 », § 4.65., //Nations unies//, New York, 1993, traduit par nous.''
  
 +<WRAP box>
 « Le deuxième type d'ISBLSM se compose d'organismes de bienfaisance, de secours ou d'aide qui sont créés à des fins philanthropiques et non pour servir les intérêts de leurs membres. Ces ISBLSM fournissent des biens ou des services non marchands aux ménages dans le besoin, y compris les ménages touchés par des catastrophes naturelles ou la guerre. Les ressources de ces ISBLSM sont fournies principalement par des dons en espèces ou en nature du grand public, des sociétés ou des gouvernements. Ils peuvent également être fournis par des transferts [de revenus] de non-résidents, y compris ceux provenant d'ISBLSM similaires résidant dans d'autres pays. » « Le deuxième type d'ISBLSM se compose d'organismes de bienfaisance, de secours ou d'aide qui sont créés à des fins philanthropiques et non pour servir les intérêts de leurs membres. Ces ISBLSM fournissent des biens ou des services non marchands aux ménages dans le besoin, y compris les ménages touchés par des catastrophes naturelles ou la guerre. Les ressources de ces ISBLSM sont fournies principalement par des dons en espèces ou en nature du grand public, des sociétés ou des gouvernements. Ils peuvent également être fournis par des transferts [de revenus] de non-résidents, y compris ceux provenant d'ISBLSM similaires résidant dans d'autres pays. »
 +</WRAP>
 ''Source : Nations unies, « Système de comptabilité nationale (SCN) 1993 », § 4.67., //Nations unies//, New York, 1993, traduit par nous.'' ''Source : Nations unies, « Système de comptabilité nationale (SCN) 1993 », § 4.67., //Nations unies//, New York, 1993, traduit par nous.''
  
Ligne 1187: Ligne 1180:
 « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi. » « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi. »
 </WRAP> </WRAP>
- 
 ''Source : //Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen//, 1789, article 4. [[https://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Constitution/Declaration-des-Droits-de-l-Homme-et-du-Citoyen-de-1789|Disponible en ligne]]'' ''Source : //Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen//, 1789, article 4. [[https://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Constitution/Declaration-des-Droits-de-l-Homme-et-du-Citoyen-de-1789|Disponible en ligne]]''
  
Ligne 1194: Ligne 1186:
 Au sens strict, le **libre-échange** correspond à une situation dans laquelle il y a libre circulation des marchandises (biens et services). Dans un sens plus large, le libre-échange s'étend aux capitaux et aux populations. Il implique la disparition des barrières à l'échange, qu'elles soient **tarifaires** (taxes, droits de douane...) ou **non tarifaires** (quotas, normes...).\\ Au sens strict, le **libre-échange** correspond à une situation dans laquelle il y a libre circulation des marchandises (biens et services). Dans un sens plus large, le libre-échange s'étend aux capitaux et aux populations. Il implique la disparition des barrières à l'échange, qu'elles soient **tarifaires** (taxes, droits de douane...) ou **non tarifaires** (quotas, normes...).\\
 La **libéralisation** des échanges est le processus qui conduit à cette situation de libre-échange. Il passe donc par la suppression -- plus ou moins progressive -- des barrières à l'échange existantes. La **libéralisation** des échanges est le processus qui conduit à cette situation de libre-échange. Il passe donc par la suppression -- plus ou moins progressive -- des barrières à l'échange existantes.
- 
  
 ===== Marché ===== ===== Marché =====
Ligne 1204: Ligne 1195:
 ===== Marché du travail ===== ===== Marché du travail =====
  
-Le **marché du travail** est le lieu de rencontre entre l'offre et la demande de travail. Le prix du travail correspond au salaire réel.+==== Marché du travail [Définition générale] ==== 
 + 
 +Le **marché du travail** est donc le lieu de rencontre entre l'offre et la demande de travail. La quantité de travail se mesure généralement en heures. Le prix du travail correspond au salaire réel.
  
 ==== Marchés interne/externe du travail ==== ==== Marchés interne/externe du travail ====
Ligne 1210: Ligne 1203:
 Les économistes américains Michael J. Piore et Peter Doeringer (//Internal labor market and manpower analysis//, 1971) montrent qu’il existe : Les économistes américains Michael J. Piore et Peter Doeringer (//Internal labor market and manpower analysis//, 1971) montrent qu’il existe :
  
---- un marché interne du travail qui regroupe les emplois protégés par un contrat stable au sein de l’entreprise (approche microéconomique) que l’on appelle marché primaire du travail au niveau macroéconomique. Ce marché représente le « noyau dur » du personnel de l’entreprise. +--- un **marché interne du travail** qui regroupe les emplois protégés par un contrat stable au sein de l’entreprise (approche microéconomique) que l’on appelle marché primaire du travail au niveau macroéconomique. Ce marché représente le « noyau dur » du personnel de l’entreprise.\\ 
- +Peu exposés au chômage de longue durée, ces emplois concernent des salariés travaillant généralement à temps plein, qualifiés, bien rémunérés, bénéficiant des conventions collectives, accédant aisément à la formation et pouvant prétendre à des promotions.\\
-Peu exposés au chômage de longue durée, ces emplois concernent des salariés travaillant généralement à temps plein, qualifiés, bien rémunérés, bénéficiant des conventions collectives, accédant aisément à la formation et pouvant prétendre à des promotions. +
 Exemples : emplois de fonctionnaires, de cadres, de secteurs en pénurie de main-d'oeuvre, etc. Exemples : emplois de fonctionnaires, de cadres, de secteurs en pénurie de main-d'oeuvre, etc.
  
---- un marché externe du travail dans l’entreprise ou marché secondaire du travail au niveau macroéconomique constitué des emplois atypiques, emplois qui ont comme caractéristique d’être précaires. Ils constituent une "variable d'ajustement" pour les entreprises. +--- un **marché externe du travail** dans l’entreprise ou marché secondaire du travail au niveau macroéconomique constitué des emplois atypiques, emplois qui ont comme caractéristique d’être précaires. Ils constituent une "variable d'ajustement" pour les entreprises.\\ 
- +Fortement exposés au chômage (chômage de longue durée, intermittence dans l'emploi), ces emplois atypiques se caractérisent par des rémunérations faibles, une absence d’ancienneté, de promotion ou d’avantages sociaux particuliers.\\
-Fortement exposés au chômage (chômage de longue durée, intermittence dans l'emploi), ces emplois atypiques se caractérisent par des rémunérations faibles, une absence d’ancienneté, de promotion ou d’avantages sociaux particuliers. +
 Exemples : emplois peu qualifiés, de secteurs en crise, etc. Exemples : emplois peu qualifiés, de secteurs en crise, etc.
  
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 ==== Fonctions de la monnaie ==== ==== Fonctions de la monnaie ====
- 
-(Programme 1ES 2010, Notions) 
  
 === Fonctions économiques de la monnaie === === Fonctions économiques de la monnaie ===
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   * La monnaie peut servir également de **réserve de valeur** : cela signifie qu'elle permet de conserver la valeur dans le temps et l'espace, donc de reporter les échanges. John Maynard Keynes dit, en 1936 : « L'importance de la monnaie découle essentiellement du fait qu'elle constitue un lien entre le présent et l'avenir ». Autrement dit, c'est parce qu'elle est durable qu'elle permet de conserver la valeur. Elle permet, par conséquent, l'épargne.   * La monnaie peut servir également de **réserve de valeur** : cela signifie qu'elle permet de conserver la valeur dans le temps et l'espace, donc de reporter les échanges. John Maynard Keynes dit, en 1936 : « L'importance de la monnaie découle essentiellement du fait qu'elle constitue un lien entre le présent et l'avenir ». Autrement dit, c'est parce qu'elle est durable qu'elle permet de conserver la valeur. Elle permet, par conséquent, l'épargne.
   * La monnaie est un **moyen de paiement** (ou un intermédiaire dans les échanges) : cela signifie qu'en échange de la monnaie, il est possible d'acquérir des biens et des services d'une valeur équivalente. Cela signifie également qu'elle est un moyen d'éteindre une dette. Cela n'est possible que si elle bénéficie de la confiance des agents économiques, ce qui implique qu'elle soit acceptée partout au sein du territoire où elle a cours, pour l'ensemble des échanges et ce quelque soit la période considérée.   * La monnaie est un **moyen de paiement** (ou un intermédiaire dans les échanges) : cela signifie qu'en échange de la monnaie, il est possible d'acquérir des biens et des services d'une valeur équivalente. Cela signifie également qu'elle est un moyen d'éteindre une dette. Cela n'est possible que si elle bénéficie de la confiance des agents économiques, ce qui implique qu'elle soit acceptée partout au sein du territoire où elle a cours, pour l'ensemble des échanges et ce quelque soit la période considérée.
 +
 +==== Formes de la monnaie ====
 +
 +  * La monnaie **divisionnaire** (ou métallique) est constituée des pièces de monnaie. Parce qu'elle « divise », elle permet de mesurer n'importe quel montant, y compris ceux qui sont inférieurs à l'unité (grâce aux centimes). Exemple : payer une somme de 17,42 euros n'est possible qu'en ajoutant des pièces aux différentes combinaisons de billets possibles (hors monnaie scripturale, bien sûr).
 +  *  La monnaie **fiduciaire** (ou papier), du latin //fiducia// (confiance), est constituée des billets. Sa valeur faciale est indépendante – et généralement supérieure – à sa valeur intrinsèque. Cela n'est possible que parce que sa valeur repose sur la confiance. Au sens large, la monnaie fiduciaire inclut la monnaie divisionnaire.
 +  * La monnaie **scripturale** est le résultat d'un « jeu d'écriture » sur des comptes à vue bancaires ou postaux (CCP). Elle n'existe donc que parce qu'elle est inscrite par les institutions financières sur les comptes des agents économiques. Elle peut, par la suite, être utilisée à l'aide des différents supports fournis par ces institutions.
 +Les supports de la monnaie « scripturale » :
 +  * La carte de paiement,
 +  * Le chèque,
 +  * Le virement,
 +  * Le prélèvement, dont le TIP (Titre Interbancaire de Paiement) et le télérèglement,
 +  * Le porte-monnaie électronique,
 +  * Les effets de commerce, //ie//. lettres de change et billets à ordre.
 +
 +==== Dématérialisation de la monnaie ====
 +
 +La **dématérialisation** est un processus par lequel la monnaie devient indépendante de son support matériel. Autrement dit, elle devient immatérielle. 
  
 ===== Monopole ===== ===== Monopole =====
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 ==== Monopole discriminant ==== ==== Monopole discriminant ====
  
-(Programme TES Spé EA 2011Notions)+Le **monopole discriminant** peut se définir comme une stratégie menée par des entreprises détenant un pouvoir de marché (essentiellement en situation de monopole etparfois, en situation d'oligopole ou de concurrence monopolistiqueet consiste à proposer des prix différents à différents segments de la clientèle pour un même produit, selon l’élasticité-prix de la demande de ces clients, de façon à augmenter ses profits.
  
-Le **monopole discriminant** peut se définir comme une stratégie menée par des entreprises détenant un pouvoir de marché (essentiellement en situation de monopole et, parfois, en situation d'oligopole ou de concurrence monopolistique) et consiste à proposer des prix différents à différents segments de la clientèle pour un même produit, selon l’élasticité-prix de la demande de ces clients, de façon à augmenter ses profits. 
 ===== Mouvement migratoire ===== ===== Mouvement migratoire =====
- 
-(Programme TES Spé EA 2011, Notions) 
  
 Le **mouvement migratoire** est l'évolution de la population totale qui résulte du solde migratoire, c’est-à-dire de l’écart entre l'immigration et l'émigration. Le **mouvement migratoire** est l'évolution de la population totale qui résulte du solde migratoire, c’est-à-dire de l’écart entre l'immigration et l'émigration.
  
 ===== Mouvement naturel ===== ===== Mouvement naturel =====
- 
-(Programme TES Spé EA 2011, Notions) 
  
 Le **mouvement naturel** est l'évolution de la population totale qui résulte du solde naturel, c’est-à-dire de l’écart entre les naissances et les décès. Le **mouvement naturel** est l'évolution de la population totale qui résulte du solde naturel, c’est-à-dire de l’écart entre les naissances et les décès.
Ligne 1302: Ligne 1301:
  
 Les **normes** sont un ensemble de règles et d'usages qui découlent des valeurs en vigueur au sein d'une société ou d'un groupe social. Elles sont partagées par les individus qui en sont membres et s'imposent à eux.\\ Les **normes** sont un ensemble de règles et d'usages qui découlent des valeurs en vigueur au sein d'une société ou d'un groupe social. Elles sont partagées par les individus qui en sont membres et s'imposent à eux.\\
-Les normes peuvent être formelles ou être informelles.\\ +Les normes peuvent être **formelles** ou être **informelles** :\\ 
-Elles peuvent donner lieu à des sanctions (ou du moins à la réprobation) lorsqu'elles ne sont pas respectées.\\+- dans le cas de normes formelles, elles prennent la forme de règles formalisées et objectivées. Exemples : code pénal français, règlement intérieur d'un lycée, etc.\\ 
 +- dans le cas de normes informelles, elles prennent la forme de traditions, d'us et coutumes ou encore d'habitudes. Exemples : règles de politesse (comme celles liées la salutation ou à l'expression d'une requête), manières de table (posture, ordre du service, utilisation des couverts...), protocole (règles de présentation, de préséance...).\\ 
 +Elles peuvent donner lieu à des **sanctions** (ou du moins à la réprobation) lorsqu'elles ne sont pas respectées.\\
 Comme les valeurs, les normes varient dans le temps et l'espace. Comme les valeurs, les normes varient dans le temps et l'espace.
  
Ligne 1330: Ligne 1331:
 L'**opinion publique** est généralement définie comme étant un ensemble de jugements partagés par une grande partie des membres d'une société. Cette opinion publique est recueillie par le biais d'enquêtes et de sondages auprès de la population.\\ L'**opinion publique** est généralement définie comme étant un ensemble de jugements partagés par une grande partie des membres d'une société. Cette opinion publique est recueillie par le biais d'enquêtes et de sondages auprès de la population.\\
 La notion d'opinion publique a souvent été critiquée, par exemple par le sociologue Pierre Bourdieu. La notion d'opinion publique a souvent été critiquée, par exemple par le sociologue Pierre Bourdieu.
 +
 ===== Patrimoine ===== ===== Patrimoine =====
  
-Au sens général, le patrimoine est un ensemble d'éléments dont un individu, un groupe ou une institution possède les droits de propriété.\\+Au sens général, le **patrimoine** est un ensemble d'éléments dont un individu, un groupe ou une institution possède les droits de propriété.\\
 Pour un ménage, ces éléments, lorsqu'ils sont positifs, peuvent être : Pour un ménage, ces éléments, lorsqu'ils sont positifs, peuvent être :
   * des biens immobiliers (terrains, maisons, appartements...)   * des biens immobiliers (terrains, maisons, appartements...)
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 Le **paradoxe d'Anderson** doit son nom à une analyse empirique du sociologue américain Charles Arnold Anderson (1907-1990) dans son article : « A Skeptical Note on the Relation of Vertical Mobility to Education », //American Journal of Sociology//, vol. 66, n°6, 1961, pp. 560-570. Il y constate que l'acquisition d'un diplôme supérieur à celui de son père ne garantit pas une position sociale plus élevée. Inversement, l'échec scolaire par rapport au père ne conduit pas nécessairement à une position sociale inférieure. Le **paradoxe d'Anderson** doit son nom à une analyse empirique du sociologue américain Charles Arnold Anderson (1907-1990) dans son article : « A Skeptical Note on the Relation of Vertical Mobility to Education », //American Journal of Sociology//, vol. 66, n°6, 1961, pp. 560-570. Il y constate que l'acquisition d'un diplôme supérieur à celui de son père ne garantit pas une position sociale plus élevée. Inversement, l'échec scolaire par rapport au père ne conduit pas nécessairement à une position sociale inférieure.
 +
 ===== Population active ===== ===== Population active =====
  
 ==== Population totale, population active & population inactive ==== ==== Population totale, population active & population inactive ====
  
-La **population totale** (de la France) est séparée par l'Insee (Institut National de la Statistique et des Études Économiques) en deux parties : la population active et la population inactiveAutrement dit :+La **population totale** peut être répartie entre la population en âge de travailler, en mesure de se positionner sur le marché du travail et généralement située entre 15 et 64 ans, et le reste de la population.
  
-Population totale = population active + population inactive.+La **population en âge de travailler** de la France est séparée par l'Insee (Institut National de la Statistique et des Études Économiques) en deux parties : la population active et la population inactive. Autrement dit :\\ 
 +Population totale en âge de travailler = population active + population inactive.
  
 Définissons-les :\\ Définissons-les :\\
 La **population inactive** est l'ensemble des personnes, les **inactifs**, n'exerçant pas d'activité professionnelle rémunérée et n'en recherchant pas. C'est ici que sont classés : les femmes au foyer, les étudiants, les retraités, les bénévoles, les personnes qui exercent une activité illicite (qui est condamnée par la loi) ou clandestine (« travail au noir »), etc. La **population inactive** est l'ensemble des personnes, les **inactifs**, n'exerçant pas d'activité professionnelle rémunérée et n'en recherchant pas. C'est ici que sont classés : les femmes au foyer, les étudiants, les retraités, les bénévoles, les personnes qui exercent une activité illicite (qui est condamnée par la loi) ou clandestine (« travail au noir »), etc.
  
-La **population active** est l'ensemble des personnes en âge de travailler, les **actifs**, qui déclarent exercer (population active occupée) ou rechercher (chômeurs, que l'on peut aussi appeler population active inoccupée) une activité professionnelle rémunérée. Elle est donc constituée de deux éléments : la population active occupée et les chômeurs. Autrement dit : +La **population active** est l'ensemble des personnes en âge de travailler, les **actifs**, qui déclarent exercer (population active occupée) ou rechercher (chômeurs, que l'on peut aussi appeler population active inoccupée) une activité professionnelle rémunérée. Elle est donc constituée de deux éléments : la population active occupée et les chômeurs. Autrement dit :\\ 
- +Population active = Population active occupée + chômeurs (population active inoccupée).
-Population active totale = Population active occupée + chômeurs (population active inoccupée).+
  
 Définissons-les :\\ Définissons-les :\\
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 Il faut donc retenir trois choses :\\ Il faut donc retenir trois choses :\\
---- Population active et population inactive réunies constituent la population totale d'un pays.\\+--- Population active et population inactive réunies constituent la population totale en âge de travailler d'un pays.\\
 --- Ce qui sépare la population inactive de la population active, c'est le fait que l'activité soit professionnelle (elle participe à la production d'un pays) ou non (activité domestique, bénévole, etc.) et rémunérée (salaires, primes, etc.).\\ --- Ce qui sépare la population inactive de la population active, c'est le fait que l'activité soit professionnelle (elle participe à la production d'un pays) ou non (activité domestique, bénévole, etc.) et rémunérée (salaires, primes, etc.).\\
 --- Ce qui sépare la population active occupée des chômeurs, c'est le fait d'avoir un emploi ou non. --- Ce qui sépare la population active occupée des chômeurs, c'est le fait d'avoir un emploi ou non.
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 ==== Taux d'activité ==== ==== Taux d'activité ====
  
-Le **taux d'activité** est un instrument de mesure de la proportion de la population totale qui exerce ou recherche un emploi (part de la population totale qui est active). Il permet de mesurer l'importance de la population active, donc le comportement d’offre de travail d’une population particulière. +Le **taux d'activité** est un instrument de mesure de la proportion de la population totale qui exerce ou recherche un emploi (part de la population totale qui est active). Il permet de mesurer l'importance de la population active, donc le comportement d’offre de travail d’une population particulière.\\
 De façon générale, le taux d'activité est le résultat du rapport entre le nombre total de personnes dans la population active et le nombre total de personnes dans la population en âge de travailler. Ce taux est généralement exprimé en pourcentage. De façon générale, le taux d'activité est le résultat du rapport entre le nombre total de personnes dans la population active et le nombre total de personnes dans la population en âge de travailler. Ce taux est généralement exprimé en pourcentage.
  
-Jusqu'ici cela paraît simple, mais... : +Jusqu'ici cela paraît simple, mais... :\\ 
- +Par convention, l'Insee considère que les personnes actives sont nécessairement des personnes qui ont plus de 15 ans et qui ne sont pas à la retraite (donc qui ont moins de 65 ans), c'est-à-dire des personnes de 15-64 ans.\\ 
-Par convention, l'Insee considère que les personnes actives sont nécessairement des personnes qui ont plus de 15 ans et qui ne sont pas à la retraite (donc qui ont moins de 65 ans), c'est-à-dire des personnes de 15-64 ans. +On peut donc réécrire la formule générale de calcul comme suit :\\
- +
-On peut donc réécrire la formule générale de calcul comme suit : +
 Taux d'activité = Population active/Population totale en âge de travailler (x 100) Taux d'activité = Population active/Population totale en âge de travailler (x 100)
  
-Le calcul du taux d'activité peut s'appliquer à une catégorie particulière de la population : les femmes, les hommes, les 15-24 ans (les « jeunes »), les 50 ans et plus (les « séniors »), etc. Pour chaque catégorie d'actifs que l'on souhaite mesurer, le taux d'activité se calcule en effectuant le rapport entre la population active de la catégorie considérée et la population de référence en âge de travailler. +Le calcul du taux d'activité peut s'appliquer à une catégorie particulière de la population : les femmes, les hommes, les 15-24 ans (les « jeunes »), les 50 ans et plus (les « séniors »), etc. Pour chaque catégorie d'actifs que l'on souhaite mesurer, le taux d'activité se calcule en effectuant le rapport entre la population active de la catégorie considérée et la population de référence en âge de travailler.\\
 Ainsi, le **taux global d’activité** se calcule en divisant la population active totale par la population totale de référence. Ainsi, le **taux global d’activité** se calcule en divisant la population active totale par la population totale de référence.
  
-Pour le **taux d'activité par sexe**, il suffit de prendre pour chaque ensemble uniquement les hommes ou les femmes. Par exemple, le taux d'activité féminin est : +Pour le **taux d'activité par sexe**, il suffit de prendre pour chaque ensemble uniquement les hommes ou les femmes. Par exemple, le taux d'activité féminin est :\\
 Taux d'activité des femmes = (population active féminine/population totale des femmes en âge de travailler) x 100. Taux d'activité des femmes = (population active féminine/population totale des femmes en âge de travailler) x 100.
  
-Si l'on considère le **taux d'activité d'un groupe d'âge**, on opère de la même manière. Par exemple, le taux d'activité des 15-24 ans est : +Si l'on considère le **taux d'activité d'un groupe d'âge**, on opère de la même manière. Par exemple, le taux d'activité des 15-24 ans est :\\
 Taux d'activité des 15-24 ans = (population active âgée de 15-24 ans/population totale âgée de 15-24 ans) x 100. Taux d'activité des 15-24 ans = (population active âgée de 15-24 ans/population totale âgée de 15-24 ans) x 100.
  
 **Remarque :** ne pas confondre taux d’activité d'une catégorie et proportion de cette catégorie dans la population active (population active de la catégorie considérée/population de référence * 100). **Remarque :** ne pas confondre taux d’activité d'une catégorie et proportion de cette catégorie dans la population active (population active de la catégorie considérée/population de référence * 100).
  
-Le taux d'activité peut donc se mesurer de deux façons : +Le taux d'activité peut donc se mesurer de deux façons :\\ 
- +--- En faisant le rapport entre la population active et la population totale en âge de travailler.\\
---- En faisant le rapport entre la population active et la population totale en âge de travailler. +
 --- En faisant le rapport entre le nombre d'actifs d'une catégorie particulière (selon le sexe, l'âge...) et le nombre total d'individus en âge de travailler appartenant à cette catégorie. --- En faisant le rapport entre le nombre d'actifs d'une catégorie particulière (selon le sexe, l'âge...) et le nombre total d'individus en âge de travailler appartenant à cette catégorie.
  
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 (Programme TES 2011, Notions) (Programme TES 2011, Notions)
  
-Le **taux d'emploi** est un instrument de mesure de la proportion d'une population donnée qui exerce un emploi. Ce taux est généralement exprimé en pourcentage. +Le **taux d'emploi** est un instrument de mesure de la proportion d'une population donnée qui exerce un emploi. Ce taux est généralement exprimé en pourcentage.\\
 De façon générale, le taux d'emploi est le résultat du rapport entre le nombre de personnes qui occupent un emploi – actifs occupés – et le nombre total de personnes en âge de travailler.  De façon générale, le taux d'emploi est le résultat du rapport entre le nombre de personnes qui occupent un emploi – actifs occupés – et le nombre total de personnes en âge de travailler. 
 ((Il peut être également rapporté à la population totale. Rapporté à la population active, il n'aurait pas d'intérêt car il serait alors le « complémentaire à 100 » du taux de chômage.)) ((Il peut être également rapporté à la population totale. Rapporté à la population active, il n'aurait pas d'intérêt car il serait alors le « complémentaire à 100 » du taux de chômage.))
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 Le calcul du taux d'emploi peut s'appliquer à une catégorie particulière de la population : les femmes, les hommes, les 15-24 ans (les « jeunes »), les 50 ans et plus (les « séniors »), etc. Pour chaque catégorie d'actifs que l'on souhaite mesurer, le taux d'emploi se calcule en effectuant le rapport entre la population active occupée de la catégorie considérée et la population de référence en âge de travailler. Le calcul du taux d'emploi peut s'appliquer à une catégorie particulière de la population : les femmes, les hommes, les 15-24 ans (les « jeunes »), les 50 ans et plus (les « séniors »), etc. Pour chaque catégorie d'actifs que l'on souhaite mesurer, le taux d'emploi se calcule en effectuant le rapport entre la population active occupée de la catégorie considérée et la population de référence en âge de travailler.
 +
 ===== Pouvoir ===== ===== Pouvoir =====
  
Ligne 1425: Ligne 1419:
 “ My intuitive idea of power, then, is something like this : A has power over B to the extent that he can get B to do something that B would not otherwise do. ” “ My intuitive idea of power, then, is something like this : A has power over B to the extent that he can get B to do something that B would not otherwise do. ”
 </WRAP> </WRAP>
-''Robert A. Dahl, “The Concept of Power“, //Behavioral Science//, vol. 2, n°3, 1957, pp. 202-203.''+''Source : Robert A. Dahl, “The Concept of Power“, //Behavioral Science//, vol. 2, n°3, 1957, pp. 202-203.''
  
 ===== Pouvoir d’achat ===== ===== Pouvoir d’achat =====
Ligne 1433: Ligne 1427:
  
 ===== Pouvoir de marché ===== ===== Pouvoir de marché =====
- 
-(Programme 1ES 2010, Notions ; Programme TES Spé EA 2011, Acquis de première)  
  
 Un **pouvoir de marché** est de la capacité, pour un agent économique (producteur, consommateur), d'influer sur les conditions de fonctionnement du marché, notamment sur la fixation des prix. Dans l'analyse néoclassique, un tel pouvoir de marché ne peut se manifester que sur un marché dit de "concurrence imparfaite" (et non en "concurrence pure et parfaite"). Un **pouvoir de marché** est de la capacité, pour un agent économique (producteur, consommateur), d'influer sur les conditions de fonctionnement du marché, notamment sur la fixation des prix. Dans l'analyse néoclassique, un tel pouvoir de marché ne peut se manifester que sur un marché dit de "concurrence imparfaite" (et non en "concurrence pure et parfaite").
 +
 ===== Prélèvements obligatoires ===== ===== Prélèvements obligatoires =====
  
Ligne 1451: Ligne 1444:
 (Programme TES Spé SSP 2011, Notions) (Programme TES Spé SSP 2011, Notions)
  
-Le principe de subsidiarité, d'abord défini par le Traité de Maastricht (dit « Traité sur l'Union européenne », article 3B, 1992), a été établi dans le but de répartir, de la façon la plus efficace possible, les compétences partagées entre les différents niveaux de décisions de l'Union (européen, national, régional, local).+Le **principe de subsidiarité**, d'abord défini par le Traité de Maastricht (dit « Traité sur l'Union européenne », article 3B, 1992), a été établi dans le but de répartir, de la façon la plus efficace possible, les compétences partagées entre les différents niveaux de décisions de l'Union (européen, national, régional, local).
  
 Au terme de ce principe, est affirmé l'idée que les institutions européennes n'agissent que dans les domaines où leur action est indispensable : Au terme de ce principe, est affirmé l'idée que les institutions européennes n'agissent que dans les domaines où leur action est indispensable :
Ligne 1492: Ligne 1485:
 (Programme 1ES 2010, Notions) (Programme 1ES 2010, Notions)
  
-Pour expliquer la notion de prix relatif, le mieux est de prendre un exemple. Prenons, celui des oranges et des pommes. Si l'on dit qu'une orange "vaut" 2 pommes, cela veut dire que si l'on possède des oranges et que l'on souhaite obtenir des pommes, il faut donner 1/2 orange pour obtenir une pomme, une orange pour obtenir 2 pommes, 2 oranges pour 4 pommes, etc. À l'inverse, si l'on souhaite obtenir des oranges en échange de pommes, il faut donner 1 pomme pour obtenir 1/2 orange, 2 pommes pour une orange, etc.+Pour expliquer la notion de **prix relatif**, le mieux est de prendre un exemple. Prenons, celui des oranges et des pommes. Si l'on dit qu'une orange "vaut" 2 pommes, cela veut dire que si l'on possède des oranges et que l'on souhaite obtenir des pommes, il faut donner 1/2 orange pour obtenir une pomme, une orange pour obtenir 2 pommes, 2 oranges pour 4 pommes, etc. À l'inverse, si l'on souhaite obtenir des oranges en échange de pommes, il faut donner 1 pomme pour obtenir 1/2 orange, 2 pommes pour une orange, etc.
  
 En économie, on parle alors de "prix relatif" : il s'agit d'un rapport qui permet de mesurer la valeur d'une marchandise relativement à une autre. Ici, le prix d'une orange "relativement" à une pomme correspond à 1/2 (valeur de l'orange/valeur de la pomme). Sauf que ce prix correspond à des valeurs particulières, les valeurs "marginales"... En économie, on parle alors de "prix relatif" : il s'agit d'un rapport qui permet de mesurer la valeur d'une marchandise relativement à une autre. Ici, le prix d'une orange "relativement" à une pomme correspond à 1/2 (valeur de l'orange/valeur de la pomme). Sauf que ce prix correspond à des valeurs particulières, les valeurs "marginales"...
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 ==== Preneur de prix ==== ==== Preneur de prix ====
- 
-(Programme 1ES 2010, Notions ; Programme TES Spé EA 2011, Acquis de première) 
  
 Dans le modèle néoclassique de la CPP, un agent économique est dit **price taker** ou **preneur de prix** s'il n'est pas en mesure d'exercer une influence sur les prix (ceux-ci s'imposent à lui comme une donnée). Ce comportement repose sur les hypothèses d'atomicité du marché (aucun agent économique n'a une taille assez grande pour lui permettre d'exercer une influence sur les prix) et de transparence du marché (aucun agent économique ne dispose d'asymétrie d'information en sa faveur lui permettant d'exercer une telle influence). Dans le modèle néoclassique de la CPP, un agent économique est dit **price taker** ou **preneur de prix** s'il n'est pas en mesure d'exercer une influence sur les prix (ceux-ci s'imposent à lui comme une donnée). Ce comportement repose sur les hypothèses d'atomicité du marché (aucun agent économique n'a une taille assez grande pour lui permettre d'exercer une influence sur les prix) et de transparence du marché (aucun agent économique ne dispose d'asymétrie d'information en sa faveur lui permettant d'exercer une telle influence).
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 <WRAP box> <WRAP box>
-En termes généraux, la production peut être décrite comme une activité dans laquelle une entreprise utilise des entrées pour produire des sorties. L’analyse économique de la production porte essentiellement sur les activités produisant des sorties qui peuvent être livrées ou fournies à d’autres unités institutionnelles. Il ne peut y avoir de division du travail, de spécialisation de la production et d’avantage tiré de l’échange qu’à partir du moment où le résultat de la production peut être fourni à d’autres unités, individuellement ou collectivement. Il y a deux grands types de sorties : les biens et les services. Il est nécessaire d’en examiner les caractéristiques respectives afin de pouvoir distinguer des autres activités les activités qui sont productives au sens économique. Ensemble, les biens et les services sont appelés « produits ».+En termes généraux, la **production** peut être décrite comme une activité dans laquelle une entreprise utilise des entrées pour produire des sorties. L’analyse économique de la production porte essentiellement sur les activités produisant des sorties qui peuvent être livrées ou fournies à d’autres unités institutionnelles. Il ne peut y avoir de division du travail, de spécialisation de la production et d’avantage tiré de l’échange qu’à partir du moment où le résultat de la production peut être fourni à d’autres unités, individuellement ou collectivement. Il y a deux grands types de sorties : les biens et les services. Il est nécessaire d’en examiner les caractéristiques respectives afin de pouvoir distinguer des autres activités les activités qui sont productives au sens économique. Ensemble, les biens et les services sont appelés « produits ».
 </WRAP> </WRAP>
 ''Source : « Système de comptabilité nationale (SCN) 2008 », § 6.10., //Nations unies//, New York, 2013, pp. 95-96.'' Disponible en ligne : http://unstats.un.org/unsd/publication/seriesf/SeriesF_2Rev5f.pdf ''Source : « Système de comptabilité nationale (SCN) 2008 », § 6.10., //Nations unies//, New York, 2013, pp. 95-96.'' Disponible en ligne : http://unstats.un.org/unsd/publication/seriesf/SeriesF_2Rev5f.pdf
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 <WRAP box> <WRAP box>
-Les produits sont des biens et des services (y compris les produits basés sur la capture des connaissances) qui résultent d’un processus de production.+Les **produits** sont des biens et des services (y compris les produits basés sur la capture des connaissances) qui résultent d’un processus de production.
 </WRAP> </WRAP>
 ''Source : « Système de comptabilité nationale (SCN) 2008 », § 6.14., //Nations unies//, New York, 2013, p. 96.'' Disponible en ligne : http://unstats.un.org/unsd/publication/seriesf/SeriesF_2Rev5f.pdf ''Source : « Système de comptabilité nationale (SCN) 2008 », § 6.14., //Nations unies//, New York, 2013, p. 96.'' Disponible en ligne : http://unstats.un.org/unsd/publication/seriesf/SeriesF_2Rev5f.pdf
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 ==== Production marchande et non marchande ==== ==== Production marchande et non marchande ====
 +
 +(Programme 1ES 2010, Notions)
  
 La production **marchande** correspond à une production de biens ou services échangée sur un marché à un prix de vente donné. Elle est réalisée dans un but lucratif par les producteurs (sauf pertes, le prix de vente est égal ou supérieur aux coûts de production). La production **marchande** correspond à une production de biens ou services échangée sur un marché à un prix de vente donné. Elle est réalisée dans un but lucratif par les producteurs (sauf pertes, le prix de vente est égal ou supérieur aux coûts de production).
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 Exemples : produire des légumes dans son jardin pour les consommer soi-même (production domestique) ou donner gratuitement des cours particuliers dans une association de quartier (production bénévole) est considéré comme de la production non marchande. Par contre, produire ces mêmes légumes pour les vendre sur le marché ou donner ces cours particuliers à titre onéreux relève de la production marchande. Exemples : produire des légumes dans son jardin pour les consommer soi-même (production domestique) ou donner gratuitement des cours particuliers dans une association de quartier (production bénévole) est considéré comme de la production non marchande. Par contre, produire ces mêmes légumes pour les vendre sur le marché ou donner ces cours particuliers à titre onéreux relève de la production marchande.
 +
 ==== Fonction de production ==== ==== Fonction de production ====
  
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 ''Source : « Système européen de comptes 2010 (SEC 2010) »((Le SEC 2010 sert de référence à l'Insee et Eurostat. Il repose sur le Système de comptabilité nationale 2008 (SCN 2008) des Nations unies, élaboré en partenariat avec Eurostat et la Commission européenne, le Fonds monétaire international (FMI), l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et la Banque mondiale (BM).)), § 8.89, //Eurostat//, Office des publications de l’Union européenne, Luxembourg, 2013, p. 305.'' ''Source : « Système européen de comptes 2010 (SEC 2010) »((Le SEC 2010 sert de référence à l'Insee et Eurostat. Il repose sur le Système de comptabilité nationale 2008 (SCN 2008) des Nations unies, élaboré en partenariat avec Eurostat et la Commission européenne, le Fonds monétaire international (FMI), l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et la Banque mondiale (BM).)), § 8.89, //Eurostat//, Office des publications de l’Union européenne, Luxembourg, 2013, p. 305.''
  
-Le PIB sert à mesurer l'activité économique d'un pays, au travers de la richesse créée par les agents économiques résidents sur le territoire. Son taux de variation est le principal indicateur de la croissance économique. Il peut se définir de trois façons différentes : selon l'optique de la **production**, selon l'optique des **dépenses** et selon l'optique du **revenu**.+Le **PIB** sert à mesurer l'activité économique d'un pays, au travers de la richesse créée par les agents économiques résidents sur le territoire. Son taux de variation est le principal indicateur de la croissance économique. Il peut se définir de trois façons différentes : selon l'optique de la **production**, selon l'optique des **dépenses** et selon l'optique du **revenu**.
  
 **Remarque :** Produit intérieur net (PIN) = PIB - consommation de capital fixe du PIB. **Remarque :** Produit intérieur net (PIN) = PIB - consommation de capital fixe du PIB.
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 ===== Protection sociale ===== ===== Protection sociale =====
- 
-(Programme TES 2011, Notions ; Programme TES Spé EA 2011, Thèmes) 
  
 La **protection sociale** désigne l’ensemble des dispositifs collectifs destinés à prémunir les individus contre les difficultés économiques ou sociales engendrées par les risques sociaux.\\ La **protection sociale** désigne l’ensemble des dispositifs collectifs destinés à prémunir les individus contre les difficultés économiques ou sociales engendrées par les risques sociaux.\\
Ligne 1648: Ligne 1640:
  
 La **quantité d'équilibre** est, en situation de concurrence pure et parfaite, le volume qui sera échangé au prix d'équilibre du marché, donc qui permet de satisfaire l'ensemble de la demande et l'offre exprimées à ce prix. La **quantité d'équilibre** est, en situation de concurrence pure et parfaite, le volume qui sera échangé au prix d'équilibre du marché, donc qui permet de satisfaire l'ensemble de la demande et l'offre exprimées à ce prix.
 +
 ===== Qualification ===== ===== Qualification =====
  
Ligne 1678: Ligne 1671:
   * La redistribution **verticale** a pour objectif de diminuer les écarts de niveau de vie entre les ménages. Exemples : redistribution entre ménages à revenus élevés et faibles, à patrimoine élevé et faible, etc.   * La redistribution **verticale** a pour objectif de diminuer les écarts de niveau de vie entre les ménages. Exemples : redistribution entre ménages à revenus élevés et faibles, à patrimoine élevé et faible, etc.
   * La redistribution **horizontale** a pour objectif de réduire les écarts entre des ménages qui présentent des risques sociaux (maladie, vieillesse et incapacité, perte d’un emploi, naissance d’un enfant, pauvreté, exclusion) différents susceptibles d'engendrer des difficultés financières ou sociales (même s'ils peuvent disposer, par ailleurs de ressources similaires). Exemples : redistribution entre salariés et chômeurs, célibataires et familles avec enfants, actifs et retraités, etc.   * La redistribution **horizontale** a pour objectif de réduire les écarts entre des ménages qui présentent des risques sociaux (maladie, vieillesse et incapacité, perte d’un emploi, naissance d’un enfant, pauvreté, exclusion) différents susceptibles d'engendrer des difficultés financières ou sociales (même s'ils peuvent disposer, par ailleurs de ressources similaires). Exemples : redistribution entre salariés et chômeurs, célibataires et familles avec enfants, actifs et retraités, etc.
 +
 ===== Régulation ===== ===== Régulation =====
  
-Georges Canguilhem définit la régulation ainsi : « C'est l'ajustement, conformément à quelque règle ou norme, d'une pluralité de mouvements ou d'actes et de leurs effets ou produits que leur diversité ou leur succession rend d'abord étrangers les uns aux autres ».+Georges Canguilhem définit la **régulation** ainsi : « C'est l'ajustement, conformément à quelque règle ou norme, d'une pluralité de mouvements ou d'actes et de leurs effets ou produits que leur diversité ou leur succession rend d'abord étrangers les uns aux autres ».
  
 Source : article « Régulation », Encyclopaedia universalis. Source : article « Régulation », Encyclopaedia universalis.
Ligne 1686: Ligne 1680:
 ===== Résidu de Solow ===== ===== Résidu de Solow =====
  
-Il est parfois aussi appelé facteur résiduel+Le **résidu de Solow**, parfois aussi appelé **facteur résiduel**, renvoie à la partie non expliquée (sous-entendu par l'utilisation des facteurs de production, capital et travail) de la croissance économique (d'où son nom).\\ 
- +C'est Robert Solow qui l'a mis en évidence en montrant qu'une partie des gains de productivité ne peut s'expliquer autrement que par ce "résidu". Il en a déduit que ce résidu correspondait au progrès technique.\\
-Il renvoie à la partie non expliquée (sous-entendu par l'utilisation des facteurs de production, capital et travail) de la croissance économique (d'où son nom). +
- +
-C'est Robert Solow qui l'a mis en évidence en montrant qu'une partie des gains de productivité ne peut s'expliquer autrement que par ce "résidu". Il en a déduit que ce résidu correspondait au progrès technique. +
 Par ailleurs, le résidu est souvent approché (ou estimé) par le calcul de la PGF (productivité globale des facteurs). Par ailleurs, le résidu est souvent approché (ou estimé) par le calcul de la PGF (productivité globale des facteurs).
  
Ligne 1704: Ligne 1694:
 ''Source : John Richard Hicks, //Value and Capital//, Oxford University Press, 1946, 2ème édition (édition originale en 1939), p. 176.'' ''Source : John Richard Hicks, //Value and Capital//, Oxford University Press, 1946, 2ème édition (édition originale en 1939), p. 176.''
  
-Le revenu est donc un flux de ressources perçues par un agent économique (par opposition au capital/patrimoine qui constitue un stock), sans que cela entraîne une diminution de son patrimoine (il n'y a notamment pas de désépargne).+Le **revenu** est donc un flux de ressources perçues par un agent économique (par opposition au capital/patrimoine qui constitue un stock), sans que cela entraîne une diminution de son patrimoine (il n'y a notamment pas de désépargne).
  
 ==== Revenus primaires ==== ==== Revenus primaires ====
  
-Les revenus primaires sont les revenus issus de la participation à la production (salaires, revenus du capital, revenus mixtes).+Les **revenus primaires** sont les revenus issus de la participation à la production (salaires, revenus du capital, revenus mixtes).
  
 ==== Revenus de transferts ==== ==== Revenus de transferts ====
Ligne 1724: Ligne 1714:
 ==== Revenu disponible brut (RDB) ==== ==== Revenu disponible brut (RDB) ====
  
-C'est le revenu disponible pour la consommation et l'épargne des ménages.+Le **revenu disponible brut** (RDB) est le revenu disponible pour la consommation et l'épargne des ménages.
  
 RDB = Revenu primaire + prestations sociales - cotisations sociales - impôts sur le revenu, le patrimoine, etc. RDB = Revenu primaire + prestations sociales - cotisations sociales - impôts sur le revenu, le patrimoine, etc.
Ligne 1790: Ligne 1780:
  
 Le **taux de salaire réel** correspond au rapport entre le taux de salaire nominal (le salaire perçu -- net des cotisations sociales -- tel qu'il figure sur la feuille de paye) et le niveau général des prix (indicateur de l'inflation). Il est donc un indicateur du pouvoir d’achat du salaire. C'est ce taux qui équilibre le marché du travail. Le **taux de salaire réel** correspond au rapport entre le taux de salaire nominal (le salaire perçu -- net des cotisations sociales -- tel qu'il figure sur la feuille de paye) et le niveau général des prix (indicateur de l'inflation). Il est donc un indicateur du pouvoir d’achat du salaire. C'est ce taux qui équilibre le marché du travail.
 +
 ===== Salariat ===== ===== Salariat =====
  
 (Programme TES 2011, Notions) (Programme TES 2011, Notions)
 +
 +Le **salariat** est une relation contractuelle et hiérarchique entre une personne physique (le salarié) et une personne physique ou morale (l'employeur), relation dans laquelle le salarié accepte le lien de subordination à l'employeur qui découle du contrat et de fournir son travail en contrepartie d’une rémunération et des droits attachés au contrat.
  
 ==== Emploi salarié/non salarié ==== ==== Emploi salarié/non salarié ====
Ligne 1805: Ligne 1798:
  
 Les **aides familiaux** sont des personnes qui aident un membre de leur famille qui travaille à son compte (exploitant agricole, artisan commerçant, industriel, profession libérale) sans être salariées (elles partagent leurs honoraires ou profits). Les **aides familiaux** sont des personnes qui aident un membre de leur famille qui travaille à son compte (exploitant agricole, artisan commerçant, industriel, profession libérale) sans être salariées (elles partagent leurs honoraires ou profits).
 +
 +===== Science(s) politique(s) =====
 +
 +Les **Sciences politiques** (ou la Science politique) étudient les faits sociaux en rapport avec le pouvoir et l'État ainsi que les différentes règles élaborées pour organiser la vie en collectivité.\\
 +Elles vont ainsi s'intéresser :
 +  * aux règles formelles (lois et règlements) mais aussi aux règles informelles (politesse, et savoir faire / vivre, //etc//.)
 +  * aux régimes politiques (démocraties, totalitarismes)
 +  * aux différentes formes de gouvernement (régimes parlementaires, présidentiels ou semi-présidentiels)
 +  * au pouvoir (médias, politiques, organisations)
 +
 +Bref, elles vont s'intéresser à tout ce qui constitue ce qu'on appelle le « contrat social ».
  
 ===== Secteur ===== ===== Secteur =====
Ligne 1812: Ligne 1816:
 Le **secteur** ou **secteur d'activité** désigne l'ensemble des unités productives de biens ou de services ayant la même activité économique principale. Ces unités productives peuvent donc avoir une ou plusieurs activités secondaires.\\ Le **secteur** ou **secteur d'activité** désigne l'ensemble des unités productives de biens ou de services ayant la même activité économique principale. Ces unités productives peuvent donc avoir une ou plusieurs activités secondaires.\\
 Exemple : une entreprise dont l’activité principale est de fabriquer des voitures mais qui fabrique également des poivriers. Exemple : une entreprise dont l’activité principale est de fabriquer des voitures mais qui fabrique également des poivriers.
 +
 ==== Industrialisation/Désindustrialisation ==== ==== Industrialisation/Désindustrialisation ====
  
Ligne 1830: Ligne 1835:
 Les différents secteurs institutionnels sont définis par leur fonction principale dans l'économie : produire, consommer, financer, redistribuer. Les différents secteurs institutionnels sont définis par leur fonction principale dans l'économie : produire, consommer, financer, redistribuer.
  
-===== Sélection adverse =====+===== Sélection adverse ===== 
  
-(Programme TES Spé EA 2011, Notions+La **sélection adverse** (ou antisélectionest une situation dans laquelle, en présence d'asymétrie d'information, les agents économiques adoptent des comportements tels que le résultat obtenu sur le marché est contraire à leur intérêt.\\ 
 +Exemples des "Lemons" d'Akerlof.
  
-La **sélection adverse** (ou antisélection) est une situation dans laquelle, en présence d'asymétrie d'information, les agents économiques adoptent des comportements tels que le résultat obtenu sur le marché est contraire à leur intérêt. 
- 
-Exemples des "Lemons" d'Akerlof. 
 ===== Services ===== ===== Services =====
  
 <WRAP box> <WRAP box>
-Les services sont le résultat d’une activité de production qui se traduit par un changement de l’état des unités qui les consomment ou qui facilite l’échange de produits ou d’actifs financiers. [...]+Les **services** sont le résultat d’une activité de production qui se traduit par un changement de l’état des unités qui les consomment ou qui facilite l’échange de produits ou d’actifs financiers. [...]
 </WRAP> </WRAP>
 ''Source : « Système de comptabilité nationale (SCN) 2008 », § 6.17., //Nations unies//, New York, 2013, p. 96. Disponible en ligne : http://unstats.un.org/unsd/publication/seriesf/SeriesF_2Rev5f.pdf'' ''Source : « Système de comptabilité nationale (SCN) 2008 », § 6.17., //Nations unies//, New York, 2013, p. 96. Disponible en ligne : http://unstats.un.org/unsd/publication/seriesf/SeriesF_2Rev5f.pdf''
  
 ===== Sociologie ===== ===== Sociologie =====
 +
 +Il est possible ​de définir la **sociologie**, à la suite d'Auguste Comte (1798-1857), comme : 
  
 <WRAP box> <WRAP box>
Ligne 1861: Ligne 1866:
 ''Source : Guy Rocher, //Introduction à la Sociologie générale//, volume 1, HMH, 1968.'' ''Source : Guy Rocher, //Introduction à la Sociologie générale//, volume 1, HMH, 1968.''
  
-Si l'on suit la définition donnée par Guy Rocher, plusieurs éléments permettent de caractériser la socialisation :+Si l'on suit la définition donnée par Guy Rocher, plusieurs éléments permettent de caractériser la **socialisation** :
  
   * tout d'abord, il s'agit d'un processus : c'est un phénomène qui s'inscrit dans la durée, tout au long de la vie des individus et pas seulement durant l'enfance (quand ?).   * tout d'abord, il s'agit d'un processus : c'est un phénomène qui s'inscrit dans la durée, tout au long de la vie des individus et pas seulement durant l'enfance (quand ?).
Ligne 1872: Ligne 1877:
 (Programme 1ES 2010, Notions) (Programme 1ES 2010, Notions)
  
-On parle de socialisation différentielle pour souligner le fait que la socialisation varie en fonction des instances de socialisation considérées, mais surtout de l'appartenance sociale et du genre.+On parle de **socialisation différentielle** pour souligner le fait que la socialisation varie en fonction des instances de socialisation considérées, mais surtout de l'appartenance sociale et du genre.
  
 ==== Socialisation primaire/secondaire ==== ==== Socialisation primaire/secondaire ====
Ligne 1916: Ligne 1921:
 ===== Taux de marge ===== ===== Taux de marge =====
  
-Taux de marge pour une entreprise = Excédent brut d'exploitation/Valeur ajoutée x 100.+Le **taux de marge** pour une entreprise = Excédent brut d'exploitation/Valeur ajoutée x 100.
  
 ===== Taux de mortalité ===== ===== Taux de mortalité =====
Ligne 1981: Ligne 1986:
  
 Les **valeurs** sont un ensemble de principes, de croyances, de modes de pensée auxquels adhèrent des individus ou des groupes et qui guident leurs comportements. Elles représentent un « idéal », un critère de choix du comportement à adopter. Les valeurs trouvent leur expression dans des normes.\\ Les **valeurs** sont un ensemble de principes, de croyances, de modes de pensée auxquels adhèrent des individus ou des groupes et qui guident leurs comportements. Elles représentent un « idéal », un critère de choix du comportement à adopter. Les valeurs trouvent leur expression dans des normes.\\
-Exemples : l'attachement à la famille, la croyance religieuse, l'amitié, le travail, etc. +Exemples : l'attachement à la famille, la croyance religieuse, l'amitié, le travail, etc.\\
 Les valeurs évoluent selon les époques.\\ Les valeurs évoluent selon les époques.\\
-Exemple : le travail, considéré négativement pendant longtemps. +Exemple : le travail, considéré négativement pendant longtemps.\\
 Les valeurs peuvent également varier en fonction des catégories sociales et des sociétés.\\ Les valeurs peuvent également varier en fonction des catégories sociales et des sociétés.\\
 Exemple : les goûts alimentaires qui diffèrent d'une catégorie sociale à l'autre. Exemple : les goûts alimentaires qui diffèrent d'une catégorie sociale à l'autre.
ses/lexique_de_ses.txt · Dernière modification: 2022/01/01 16:10 de yam