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ses:tes:chap1

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ses:tes:chap1 [2017/04/27 15:17]
yam [2.4. Le rôle des institutions et des droits de propriété]
ses:tes:chap1 [2017/12/07 18:51]
yam
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 Indications complémentaires :  Indications complémentaires : 
 <WRAP box> <WRAP box>
-« En s'appuyant sur le programme de première, on s'interrogera sur l'intérêt et les limites du PIB. L'étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. À partir d'une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l'accumulation du capitalsous ses différentes formes participe à l'entretien de la croissance. On mettra l'accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété. »+« En s'appuyant sur le programme de première, on s'interrogera sur l'intérêt et les limites du PIB. L'étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. À partir d'une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l'accumulation du capital sous ses différentes formes participe à l'entretien de la croissance. On mettra l'accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété. »
 </WRAP> </WRAP>
  
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 ===== 1. Intérêt & limites du PIB ===== ===== 1. Intérêt & limites du PIB =====
  
-==== 1.1. Définition du PIB : ====+==== 1.1. Définition du PIB ====
  
-== Définition générale du PIB ==+== La définition générale du PIB ==
 ---------------- ----------------
 {{page>ses:lexique_de_ses#produit_interieur_brut_pib&noheader}} {{page>ses:lexique_de_ses#produit_interieur_brut_pib&noheader}}
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 <note important>Pour comprendre les documents suivants, il faut savoir faire la [[ses:outils_quantitatifs#les_evolutions_en_volume_et_les_evolutions_en_valeur|différence entre prix courants et prix constants]].</note> <note important>Pour comprendre les documents suivants, il faut savoir faire la [[ses:outils_quantitatifs#les_evolutions_en_volume_et_les_evolutions_en_valeur|différence entre prix courants et prix constants]].</note>
  
-== Document. Les trois approches à prix courants du PIB français en milliards d'euros ==+== Document. Le montant du PIB français à prix courants et constants en milliards d'euros ==
  
 <note tip>Le chiffre à retenir : <note tip>Le chiffre à retenir :
-En 2015, le PIB de la France à prix constants (en volume/réel/déflaté) est de 2095 milliards d'euros (à prix courants, il est de 2 181,milliards d'euros).</note>+En 2016, selon l'Insee, le PIB de la France à prix constants (en volume/réel/déflaté) est de 2 122,milliards d'euros (à prix courants, il est de 2 228,milliards d'euros).</note>
  
-''Source : Comptes nationaux - Base 2010, Insee. Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/themes/comptes-nationaux/tableau.asp?sous_theme=1&xml=t_1105'' +''Source : Insee, Comptes nationaux - Base 2010. Disponible en ligne : https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/2832646/t_1101.xls https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/2832646/t_1102.xls''
- +
-''Source : Insee, Comptes nationaux - Base 2010. Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/themes/comptes-nationaux/tableau.asp?sous_theme=1&xml=t_1102''+
  
 == Document. L'évolution du PIB français à prix constants en milliards d'euros == == Document. L'évolution du PIB français à prix constants en milliards d'euros ==
  
 <WRAP box> <WRAP box>
-{{:user:yamina_abdallahi:ses:pibvolume2015.png?800|}}+{{:ses:pibvolume2016.png?800|}}
 </WRAP> </WRAP>
  
-''Source : Insee, Comptes nationaux - Base 2010. Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/themes/comptes-nationaux/tableau.asp?sous_theme=1&xml=t_1102 ({{:user:yamina_abdallahi:ses:pibvolume2015.ods|version ods}})''+''Source : Insee, Comptes nationaux - Base 2010. Disponible en ligne : https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/2832646/t_1102.xls ({{:ses:pibvolume2016.ods|Version ods}})''
  
 == Document. Le taux de croissance du PIB français à prix courants et constants == == Document. Le taux de croissance du PIB français à prix courants et constants ==
  
 <WRAP box> <WRAP box>
-{{:ses:pibvolumevaleur2015.png?800|}}{{:ses:pibvolumevaleur2015.ods|Version ods}}+{{:ses:pibvolumevaleur2016.png?800|}}{{:ses:pibvolumevaleur2016.ods?800|Version ods}}
 </WRAP> </WRAP>
  
-r : données révisées. +''Source : Insee, Comptes nationaux - Base 2010. Disponible en ligne : https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/2832646/t_1101.xls & https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/2832646/t_1102.xls''
- +
-''Source : Insee, Comptes nationaux - Base 2010. Disponible en ligne :  http://www.insee.fr/fr/ffc/figure/NATTEF08112.xls''+
  
 == Document. L'évolution du PIB mondial en dollars par habitant de l'an un à 2010 == == Document. L'évolution du PIB mondial en dollars par habitant de l'an un à 2010 ==
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 Comme vous l'avez vu en Première, le PIB est un agrégat de la comptabilité nationale dont la construction, comme celle de tous les indicateurs statistiques, est loin d'être parfaite. Par conséquent, la mesure de la croissance économique qui en résulte n'est qu'un reflet partiel –-- et en partie biaisé --– de la réalité économique. Comme vous l'avez vu en Première, le PIB est un agrégat de la comptabilité nationale dont la construction, comme celle de tous les indicateurs statistiques, est loin d'être parfaite. Par conséquent, la mesure de la croissance économique qui en résulte n'est qu'un reflet partiel –-- et en partie biaisé --– de la réalité économique.
  
-== 1. Une mesure incomplète ===+== 1. Une mesure incomplète ==
  
 Pour commencer, le PIB ne permet qu'une mesure **incomplète** de la production dans la mesure où une partie de celle-ci échappe à la comptabilité nationale. C'est vrai notamment pour : Pour commencer, le PIB ne permet qu'une mesure **incomplète** de la production dans la mesure où une partie de celle-ci échappe à la comptabilité nationale. C'est vrai notamment pour :
Ligne 143: Ligne 139:
   * la production non marchande. Les services non marchands ne peuvent être évalués à un prix de marché, car ils ne sont pas vendus. Par convention, cette production est alors évaluée au coût de production, c’est-à-dire le montant de la rémunération (salaires + les cotisations sociales). C'est par exemple le cas du travail des enseignants des établissements publics.   * la production non marchande. Les services non marchands ne peuvent être évalués à un prix de marché, car ils ne sont pas vendus. Par convention, cette production est alors évaluée au coût de production, c’est-à-dire le montant de la rémunération (salaires + les cotisations sociales). C'est par exemple le cas du travail des enseignants des établissements publics.
  
-== 2. Une inflation trompeuse ===+== 2. Une inflation trompeuse ==
  
 Ensuite, la mesure en valeur du PIB ne permet pas de distinguer l'évolution liée à l'inflation de celle liée à une hausse réelle de la richesse. Les données ainsi obtenues ne sont donc pas réellement comparables dans le temps : l’inflation est trompeuse (Keynes parle d'une « illusion monétaire »), car l'augmentation des prix fait mécaniquement augmenter le PIB en valeur alors qu'il n'y a pas nécessairement de hausse de la valeur ajoutée. Il faut ainsi raisonner sur l'évolution en volume, c'est-à-dire en termes de monnaie constante, et donc « déflater » la monnaie pour retirer l’inflation. Autrement dit, il faut calculer le PIB réel. Ensuite, la mesure en valeur du PIB ne permet pas de distinguer l'évolution liée à l'inflation de celle liée à une hausse réelle de la richesse. Les données ainsi obtenues ne sont donc pas réellement comparables dans le temps : l’inflation est trompeuse (Keynes parle d'une « illusion monétaire »), car l'augmentation des prix fait mécaniquement augmenter le PIB en valeur alors qu'il n'y a pas nécessairement de hausse de la valeur ajoutée. Il faut ainsi raisonner sur l'évolution en volume, c'est-à-dire en termes de monnaie constante, et donc « déflater » la monnaie pour retirer l’inflation. Autrement dit, il faut calculer le PIB réel.
  
-== 3. Une comparaison des pouvoirs d’achat difficile ===+== 3. Une comparaison des pouvoirs d’achat difficile ==
  
-<note tip>Une bonne illustration des différences de pouvoir d'achat et de consommation est donnée par les photos de Peter Menzel et Faith D'Aluisio. Il est possible d'en voir une sélection sur le site [/Social Studies School Service/|http://catalog.socialstudies.com/pdf/ZP384Psample.pdf] ou sur le site de [Peter Menzel|http://www.menzelphoto.com/].</note>+<note tip>Une bonne illustration des différences de pouvoir d'achat et de consommation est donnée par les photos de Peter Menzel et Faith D'Aluisio. Il est possible d'en voir une sélection sur le site [/Social Studies School Service/|http://catalog.socialstudies.com/pdf/ZP384Psample.pdf ] ou sur le site de [Peter Menzel|http://www.menzelphoto.com/ ].</note>
  
-== 4. L'absence de prise en compte des externalités ===+== 4. L'absence de prise en compte des externalités ==
  
 ---- ----
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 ---- ----
  
-== 5. Un indicateur strictement quantitatif ===+== 5. Un indicateur strictement quantitatif ==
  
 Il ne tient notamment pas compte du bien-être et du développement. Il ne tient notamment pas compte du bien-être et du développement.
Ligne 171: Ligne 167:
 Pour mesurer le niveau de développement, on utilise un indicateur économique différent du PIB, l’IDH (indicateur de développement humain). Il s'agit d'un indicateur plus qualitatif que le PIB dans la mesure où il n'intègre pas seulement des données économiques. Pour mesurer le niveau de développement, on utilise un indicateur économique différent du PIB, l’IDH (indicateur de développement humain). Il s'agit d'un indicateur plus qualitatif que le PIB dans la mesure où il n'intègre pas seulement des données économiques.
  
-{{page>ses:lexique_de_ses#indice_de_developpement_humain_idh}}+{{page>ses:lexique_de_ses#indice_de_developpement_humain_idh&noheader}}
  
  
Ligne 178: Ligne 174:
 <WRAP box> <WRAP box>
 <html> <html>
-<embed width="100%" height="600px" src="http://hdr.undp.org/fr/content/table-1-human-development-index-and-its-components" />+<embed width="100%" height="600px" src="http://hdr.undp.org/en/composite/HDI" />
 </html> </html>
 </WRAP> </WRAP>
  
-''Source : PNUD. Disponible en ligne : [[http://hdr.undp.org/sites/default/files/composite_tables/2015_Statistical_Annex_Table_1.xls|Fichier Excel]]'' +''Source : PNUD. Disponible en ligne : [[http://hdr.undp.org/sites/default/files/composite_tables/2016_Statistical_Annex_Table_1.xls|Fichier Excel]]''
  
 ===== 2. Théorie économique & croissance : en quoi les facteurs de production contribuent-ils à la croissance économique ? ===== ===== 2. Théorie économique & croissance : en quoi les facteurs de production contribuent-ils à la croissance économique ? =====
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 {{page>ses:dossier_documentaire_croissance#en_quoi_les_facteurs_de_production_contribuent-ils_a_la_croissance_economique&noheader}} {{page>ses:dossier_documentaire_croissance#en_quoi_les_facteurs_de_production_contribuent-ils_a_la_croissance_economique&noheader}}
  
-==== 2.1. La contribution du facteur travail à la croissance ====+==== 2.1. La contribution des facteurs travail et capital à la croissance ==== 
 + 
 +=== 2.1.1. La contribution du facteur travail à la croissance ===
  
 ---- ----
Ligne 207: Ligne 204:
 Il est possible d’accroître la production sans augmenter la quantité de travail utilisée, à condition d’améliorer l’efficacité du travail (productivité du travail). Cela se traduit essentiellement par une augmentation du capital humain. Il est possible d’accroître la production sans augmenter la quantité de travail utilisée, à condition d’améliorer l’efficacité du travail (productivité du travail). Cela se traduit essentiellement par une augmentation du capital humain.
  
-=== 2.1.1. La croissance peut aussi provenir d’une main-d’œuvre plus abondante ===+== 2.1.1.1. La croissance peut aussi provenir d’une main-d’œuvre plus abondante ==
  
-La main-d’œuvre nécessaire à la production est fourni par la population active du pays.+La main-d’œuvre nécessaire à la production est fournie par la population active du pays.
  
 ---- ----
Ligne 219: Ligne 216:
 {{page>ses:dossier_documentaire_travail_et_emploi#l_evolution_de_la_population_active}} {{page>ses:dossier_documentaire_travail_et_emploi#l_evolution_de_la_population_active}}
  
-=== 2.1.2. La croissance peut aussi provenir d’une main-d’œuvre plus productive ===+== 2.1.1.2. La croissance peut aussi provenir d’une main-d’œuvre plus productive ==
  
 **Remarque :** Nous verrons dans la section suivante que cette efficacité peut-être décuplée par l’utilisation d'innovations et l’augmentation des connaissances. **Remarque :** Nous verrons dans la section suivante que cette efficacité peut-être décuplée par l’utilisation d'innovations et l’augmentation des connaissances.
Ligne 240: Ligne 237:
 La **division technique du travail** est la répartition entre plusieurs travailleurs des différentes phases de fabrication d’un produit. Chaque travailleur est spécialisé dans une seule tâche. On divise donc le travail entre autant de travailleurs qu’il y a de tâches dans la production. La **division technique du travail** est la répartition entre plusieurs travailleurs des différentes phases de fabrication d’un produit. Chaque travailleur est spécialisé dans une seule tâche. On divise donc le travail entre autant de travailleurs qu’il y a de tâches dans la production.
  
-Comment cette division augmente la productivité ?+Comment cette division augmente-t-elle la productivité ?
  
 C'est ce que va montrer Adam Smith dans son célèbre exemple de la manufacture d’épingles :  C'est ce que va montrer Adam Smith dans son célèbre exemple de la manufacture d’épingles : 
Ligne 249: Ligne 246:
 Les plus grandes améliorations dans la puissance productive du travail, et la plus grande partie de l'habileté, de l'adresse et de l'intelligence avec laquelle il est dirigé ou appliqué, sont dues, à ce qu'il semble, à la division du travail. [...] Les plus grandes améliorations dans la puissance productive du travail, et la plus grande partie de l'habileté, de l'adresse et de l'intelligence avec laquelle il est dirigé ou appliqué, sont dues, à ce qu'il semble, à la division du travail. [...]
  
-Les plus grandes améliorations dans la puissance productive du travail, et la plus grande partie de l'habileté, de l'adresse et de l'intelligence avec laquelle il est dirigé ou appliqué, sont dues, à ce qu'il semble, à la division du travail. [...] +Un homme qui ne serait pas façonné à ce genre d'ouvrage, dont la division du travail a fait un métier particulier, ni accoutumé à se servir des instruments qui y sont en usage, dont l'invention est probablement due encore à la division du travail, cet ouvrier, quelque adroit qu'il fût, pourrait peut-être à peine faire une épingle dans toute sa journée, et certainement il n'en ferait pas une vingtaine. Mais de la manière dont cette industrie est maintenant conduite, non seulement l'ouvrage entier forme un métier particulier, mais même cet ouvrage est divisé en un grand nombre de branches, dont la plupart constituent autant de métiers particuliers. Un ouvrier tire le fil à la bobine, un autre le dresse, un troisième coupe la dressée, un quatrième empointe, un cinquième est employé à émoudre le bout qui doit recevoir la tête. Cette tête est elle-même l'objet de deux ou ­trois opérations séparées : la frapper est une besogne parti­culière; blanchir les épingles en est une autre ; c'est même un métier distinct et séparé que de piquer les papiers et d'y bouter les épingles ; enfin l'important travail de faire une épingle est divisé en dix-huit opérations distinctes ou environ, lesquelles, dans certaines fabriques, sont remplies par autant de mains différentes, quoique dans d'autres le même ouvrier en remplisse deux ou trois. J'ai vu une petite manufacture de ce genre qui n'employait que dix ouvriers, et où, par conséquent, quelques-uns d'eux étaient chargés de deux ou trois opérations. Mais, quoique la fabrique fût fort pauvre et, par cette raison, mal outillée, cependant, quand ils se mettaient en train, ils ve­naient à bout de faire entre eux environ douze livres d'épingles par jour : or, chaque livre contient au-delà de quatre mille épingles de taille moyenne. Ainsi, ces dix ou­vriers pouvaient faire entre eux plus de quarante-huit milliers d'épingles dans une journée ; donc chaque ouvrier, faisant une dixième partie de ce produit, peut être considéré comme faisant dans sa journée quatre mille huit cents épingles. Mais s'ils avaient tous travaillé à part et indépendamment les uns des autres, et s'ils n'avaient pas été façonnés à cette besogne particulière, chacun d'eux assurément n'eût pas fait vingt épingles, peut-être pas une seule, dans sa journée, c'est-à-dire pas, à coup sûr, la deux cent quarantième partie, et pas peut-être la quatre mille huit centième partie de ce qu'ils sont maintenant en état de faire, en conséquence d'une division et d'une combinaison convenables de leurs différentes opérations.
- +
-Un homme qui ne serait pas façonné à ce genre d'ouvrage, dont la division du travail a fait un métier particulier, ni accoutumé à se servir des instruments qui y sont en usage, dont l'invention est probablement due encore à la division du travail, cet ouvrier, quelque adroit qu'il fût, pourrait peut-être à peine faire une épingle dans toute sa journée, et certainement il n'en ferait pas une vingtaine. Mais de la manière dont cette industrie est maintenant conduite, non seulement l'ouvrage entier forme un métier particulier, mais même cet ouvrage est divisé en un grand nombre de branches, dont la plupart constituent autant de métiers particuliers. Un ouvrier tire le fil à la bobine, un autre le dresse, un troisième coupe la dressée, un quatrième empointe, un cinquième est employé à émoudre le bout qui doit recevoir la tête. Cette tête est elle-même l'objet de deux ou ­trois opérations séparées : la frapper est une besogne parti­culière; blanchir les épingles en est une autre ; c'est même un métier distinct et séparé que de piquer les papiers et d'y bouter les épingles ; enfin l'important travail de faire une épingle est divisé en dix-huit opérations distinctes ou environ, lesquelles, dans certaines fabriques, sont remplies par autant de mains différentes, quoique dans d'autres le même ouvrier en remplisse deux ou trois. J'ai vu une petite manufacture de ce genre qui n'employait que dix ouvriers, et où, par conséquent, quelques-uns d'eux étaient chargés de deux ou trois opérations. Mais, quoique la fabrique fût fort pauvre et, par cette raison, mal outillée, cependant, quand ils se mettaient en train, ils ve­naient à bout de faire entre eux environ douze livres d'épingles par jour : or, chaque livre contient au delà de quatre mille épingles de taille moyenne. Ainsi, ces dix ou­vriers pouvaient faire entre eux plus de quarante-huit milliers d'épingles dans une journée ; donc chaque ouvrier, faisant une dixième partie de ce produit, peut être considéré comme faisant dans sa journée quatre mille huit cents épingles. Mais s'ils avaient tous travaillé à part et indépendamment les uns des autres, et s'ils n'avaient pas été façonnés à cette besogne particulière, chacun d'eux assurément n'eût pas fait vingt épingles, peut-être pas une seule, dans sa journée, c'est-à-dire pas, à coup sûr, la deux cent quarantième partie, et pas peut-être la quatre mille huit centième partie de ce qu'ils sont maintenant en état de faire, en conséquence d'une division et d'une combinaison convenables de leurs différentes opérations.+
  
 Cette grande augmentation dans la quantité d'ouvrage qu'un même nombre de bras est en état de fournir, en conséquence de la division du travail, est due à trois circons­tances différentes : Cette grande augmentation dans la quantité d'ouvrage qu'un même nombre de bras est en état de fournir, en conséquence de la division du travail, est due à trois circons­tances différentes :
Ligne 283: Ligne 278:
 **Remarque :** pour plus de détail sur le rôle du travail, voir le chapitre « Travail, emploi, chômage ». **Remarque :** pour plus de détail sur le rôle du travail, voir le chapitre « Travail, emploi, chômage ».
  
-==== 2.2. La contribution du facteur capital à la croissance ====+=== 2.1.2. La contribution du facteur capital à la croissance ===
  
 ---- ----
Ligne 306: Ligne 301:
 </WRAP> </WRAP>
  
-==== 2.3. Une relation complexe entre progrès technique et croissance économique ====+==== 2.2. Une relation complexe entre progrès technique et croissance économique ====
  
 Comment améliorer la productivité ? Comment améliorer la productivité ?
Ligne 312: Ligne 307:
 {{page>ses:lexique_de_ses#innovation&noheader}} {{page>ses:lexique_de_ses#innovation&noheader}}
  
-== Les dépenses intérieures de Recherche & Développement en France & dans le monde ==+== Document. Les dépenses intérieures de Recherche & Développement en France & dans le monde ==
  
 <WRAP box> <WRAP box>
 <html> <html>
-<embed width="100%" height="600px" src="http://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/9/illustration-EESR9_R_27-1-financement_et_execution_de_la_r_d_en_france_de_2010_a_2014.php" />+<embed width="100%" height="600px" src="https://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/9/illustration-EESR9_R_27-1-financement_et_execution_de_la_r_d_en_france_de_2010_a_2014.php" />
 </html> </html>
 </WRAP> </WRAP>
  
-''Source : MENESR-DGESIP/DGRI-SIES. Disponible en ligne : http://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/9/EESR9_R_27-l_effort_de_recherche_et_developpement_en_france.php''+''Source : MENESR-DGESIP/DGRI-SIES. Disponible en ligne : https://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/9/EESR9_R_27-l_effort_de_recherche_et_developpement_en_france.php''
  
-<note tip>Vous remarquerez que les montants de la DIRD en valeur et en volume sont identiques en 2010 car il s'agit de l'année de base.</note>+<note tip>Vous remarquerez que les montants de la DIRD en valeur et en volume sont identiques en 2010car il s'agit de l'année de base.</note>
  
 <WRAP box> <WRAP box>
 <html> <html>
-<embed width="100%" height="600px" src="http://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/9/illustration-EESR9_R_27-4-depense_interieure_de_r_d_en_pourcentage_du_pib_dans_les_principaux_pays_de_l_ocde_en_2013_1.php" />+<embed width="100%" height="600px" src="https://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/9/illustration-EESR9_R_27-4-depense_interieure_de_r_d_en_pourcentage_du_pib_dans_les_principaux_pays_de_l_ocde_en_2013_1.php" />
 </html> </html>
 </WRAP> </WRAP>
  
-''Source : MENESR-DGESIP/DGRI-SIES ; OCDE, //Principaux indicateurs de la science et de la technologie//, 2015-2. Disponible en ligne : http://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/9/EESR9_R_27-l_effort_de_recherche_et_developpement_en_france.php''+''Source : MENESR-DGESIP/DGRI-SIES ; OCDE, //Principaux indicateurs de la science et de la technologie//, 2015-2. Disponible en ligne : https://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/9/EESR9_R_27-l_effort_de_recherche_et_developpement_en_france.php''
  
 == Pour aller plus loin : Document. Nature & conséquences de quelques exemples historiques d'innovations == == Pour aller plus loin : Document. Nature & conséquences de quelques exemples historiques d'innovations ==
Ligne 339: Ligne 334:
 ''Source : Robert Boyer, « La « nouvelle économie » au futur antérieur : histoire, théories, géographie », n°2001- 13, //Cahiers du Cepremap//, août 2001, p. 52. Disponible en ligne : http://www.cepremap.fr/depot/couv_orange/co0113.pdf'' ''Source : Robert Boyer, « La « nouvelle économie » au futur antérieur : histoire, théories, géographie », n°2001- 13, //Cahiers du Cepremap//, août 2001, p. 52. Disponible en ligne : http://www.cepremap.fr/depot/couv_orange/co0113.pdf''
  
-==== 2.4. Le rôle des institutions et des droits de propriété ====+==== 2.3. Le rôle des institutions et des droits de propriété ====
  
-Comme vous l'avez vu en 1ES, dans le cadre de la CPP, l'échange économiquen'est pas envisageable sans droits de propriété.+Comme vous l'avez vu en 1ES, dans le cadre de la CPP, l'échange économique n'est pas envisageable sans droits de propriété.
  
 **Rappel :** **Rappel :**
Ligne 353: Ligne 348:
 L'objectif du **brevet** est de protéger les agents économiques à l'origine d'innovations de façon à leur permettre d'en rentabiliser le coût. En France, les brevets ont une durée de 20 ans à compter de la date de leu dépôt. L'objectif du **brevet** est de protéger les agents économiques à l'origine d'innovations de façon à leur permettre d'en rentabiliser le coût. En France, les brevets ont une durée de 20 ans à compter de la date de leu dépôt.
  
-<note tip>Pour tout savoir sur les brevets en France, vous pouvez visiter la page de l'INPI qui lui est consacré : https://www.inpi.fr/fr/comprendre-la-propriete-intellectuelle/le-brevet</note>+<note tip>Pour tout savoir sur les brevets en France, vous pouvez visiter la page de l'INPI qui lui est consacrée : https://www.inpi.fr/fr/comprendre-la-propriete-intellectuelle/le-brevet</note>
  
 **Rappel :** **Rappel :**
Ligne 385: Ligne 380:
  
 Dans la théorie économique, il est devenu usuel (même si cela reste très discuté) de distinguer croissance économique « potentielle » et croissance économique « réelle » (ou « effective »). C'est à partir de cette distinction, que sont expliquées les fluctuations économiques.\\ Dans la théorie économique, il est devenu usuel (même si cela reste très discuté) de distinguer croissance économique « potentielle » et croissance économique « réelle » (ou « effective »). C'est à partir de cette distinction, que sont expliquées les fluctuations économiques.\\
-La croissance économique étant mesurée par le PIB, le PIB réel/effectif est celui qui est constaté et le PIB potentiel est une estimation statistique de la croissance potentielle. L'**écart de production** (ou « outputgap ») est alors la différence entre le PIB réel et le PIB potentiel.\\ +La croissance économique étant mesurée par le PIB, le PIB réel/effectif est celui qui est constaté et le PIB potentiel est une estimation statistique de la croissance potentielle. L'**écart de production** (ou //outputgap//) est alors la différence entre le PIB réel et le PIB potentiel.\\ 
-Dans un monde « idéal » (au sens de « idéal-typique »), c'est-à-dire un monde où aucune perturbation ne viendrait entraver le fonctionnement de l'économie, où les capacités de production (capital et travail) seraient pleinement utilisées sans susciter d'inflation, la croissance **potentielle ** serait réalisée. Cette croissance serait durable et stable. Elle représente donc la « tendance » (le « trend » en anglais) que devrait suivre la conjoncture. Autrement dit, dans un tel monde les fluctuations économiques n'existeraient pas.\\+Dans un monde « idéal » (au sens de « idéal typique »), c'est-à-dire un monde où aucune perturbation ne viendrait entraver le fonctionnement de l'économie, où les capacités de production (capital et travail) seraient pleinement utilisées sans susciter d'inflation, la croissance **potentielle ** serait réalisée. Cette croissance serait durable et stable. Elle représente donc la « tendance » (le //trend// en anglais) que devrait suivre la conjoncture. Autrement dit, dans un tel monde les fluctuations économiques n'existeraient pas.\\
 Dans la réalité, la croissance économique, dite **réelle** ou **effective**, est un phénomène instable, soumis à « des hauts et des bas » plus ou moins brusques et plus ou moins durables. Ces hauts et ces bas, ce sont les fluctuations économiques. Dans la réalité, la croissance économique, dite **réelle** ou **effective**, est un phénomène instable, soumis à « des hauts et des bas » plus ou moins brusques et plus ou moins durables. Ces hauts et ces bas, ce sont les fluctuations économiques.
  
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-**Remarque :** Il est a noté ici que la conjoncture économique ne se réduit pas nécessairement au seul PIB mais englobe l'ensemble de la situation économique. +**Remarque :** Il est a noté ici que la conjoncture économique ne se réduit pas nécessairement au seul PIBmais englobe l'ensemble de la situation économique. 
  
 == 3. La récession : == == 3. La récession : ==
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 == 4. La reprise : == == 4. La reprise : ==
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-La **reprise** économique correspond au moment où la conjoncture économique connait un retournement positif, donc au point bas d'un cycle.+La **reprise** économique correspond au moment où la conjoncture économique connaît un retournement positif, donc au point bas d'un cycle.
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 Lorsque l'on compare croissance effective et croissance potentielle, deux situations se présentent : Lorsque l'on compare croissance effective et croissance potentielle, deux situations se présentent :
   * La croissance effective est supérieure à la croissance potentielle (écart de production positif) :   * La croissance effective est supérieure à la croissance potentielle (écart de production positif) :
-    * On assiste alors à des tensions inflationnistes ainsi qu'à une dégradation du solde extérieur (hausse des importations). Les capacités de production sont sous-exploitées car les structures économiques ne sont pas suffisamment développées et/ou efficaces pour satisfaire la demande globale. L'inflation augmente donc (on parle de « surchauffe » de l'économie).+    * On assiste alors à des tensions inflationnistes ainsi qu'à une dégradation du solde extérieur (hausse des importations). Les capacités de production sont sous-exploitéescar les structures économiques ne sont pas suffisamment développées et/ou efficaces pour satisfaire la demande globale. L'inflation augmente donc (on parle de « surchauffe » de l'économie).
     * À court terme, il est possible de faire diminuer les tensions à l'aide d'une politique conjoncturelle restrictive (de rigueur), mais c'est surtout à long terme, à l'aide d'une politique structurelle de développement et de modernisation qu'il est possible de résoudre le problème.     * À court terme, il est possible de faire diminuer les tensions à l'aide d'une politique conjoncturelle restrictive (de rigueur), mais c'est surtout à long terme, à l'aide d'une politique structurelle de développement et de modernisation qu'il est possible de résoudre le problème.
   * La croissance effective est inférieure à la croissance potentielle (écart de production négatif) :   * La croissance effective est inférieure à la croissance potentielle (écart de production négatif) :
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 </WRAP> </WRAP>
  
-  - Dans le "meilleur des mondes possibles", les fluctuations économiques n'existent pas ou presque ((C'est un peu comme pour le chômage, le chômage zéro n'est pas possible, donc ce qu'on nomme l'absence de chômagecorrespond au chômage frictionnel. Ici, les fluctuations pourraient se réduire à des situations très temporaires comme une panne dans une chaine de production...)) :  +  - Dans le "meilleur des mondes possibles", les fluctuations économiques n'existent pas ou presque ((C'est un peu comme pour le chômage, le chômage zéro n'est pas possible, donc ce qu'on nomme l'absence de chômage correspond au chômage frictionnel. Ici, les fluctuations pourraient se réduire à des situations très temporaires comme une panne dans une chaîne de production...)) :  
-    * les capacités de production sont pleinement utilisées : ni tropni pas assez,+    * les capacités de production sont pleinement utilisées : ni trop ni pas assez,
     * la croissance potentielle est réalisée : la croissance réelle ressemble donc a une belle droite bien lisse et en augmentation qui se confond avec la croissance potentielle (en rouge),     * la croissance potentielle est réalisée : la croissance réelle ressemble donc a une belle droite bien lisse et en augmentation qui se confond avec la croissance potentielle (en rouge),
     * à moyen/long terme, les capacités de production s'ajustent en fonction des besoins de l'économie...     * à moyen/long terme, les capacités de production s'ajustent en fonction des besoins de l'économie...
-  - Dans la "vrai vie", les fluctuations existent parce "quelque chosene va pas : +  - Dans la « vraie vie », les fluctuations existent parce « quelque chose » ne va pas : 
-    * les capacités de production sont insuffisantes (en vert) ou existent mais sont sous-exploitées (en orange), ce qui fait varier la croissance réelle dans un sens (1) ou dans l'autre (3 ou 3 bis),+    * les capacités de production sont insuffisantes (en vert) ou existentmais sont sous-exploitées (en orange), ce qui fait varier la croissance réelle dans un sens (1) ou dans l'autre (3 ou 3 bis),
     * le "quelque chose" peut avoir différentes origines (chocs, cycles du crédit) comme nous allons le voir...     * le "quelque chose" peut avoir différentes origines (chocs, cycles du crédit) comme nous allons le voir...
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 ==== Quelques rappels de faits... ==== ==== Quelques rappels de faits... ====
  
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 ''Source : OCDE. ({{:ses:productionreellepotentielle.ods|version ods}})'' ''Source : OCDE. ({{:ses:productionreellepotentielle.ods|version ods}})''
 +
 ===== 2. La croissance en état de « choc » : l'origine des fluctuations économiques ===== ===== 2. La croissance en état de « choc » : l'origine des fluctuations économiques =====
  
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 On comprend dès lors que tout évènement pouvant affecter les coûts de production -- dans un sens négatif comme positif -- est susceptible de provoquer un choc d'offre.\\ On comprend dès lors que tout évènement pouvant affecter les coûts de production -- dans un sens négatif comme positif -- est susceptible de provoquer un choc d'offre.\\
-Les exemples ne manquent pas : catastrophes naturelles qui, en endommageant une partie de l'appareil productif -- rendent la production plus difficile et plus coûteuses ; les variations de prix des matières premières nécessaires à la production qui peuvent les renchérir ou les rendre plus accessibles (variations qui peuvent être elles-mêmes dues à des phénomènes naturels comme la sécheresse ou, au contraire, des pluies abondantes... mais pas trop) ; les évolutions de la fiscalité et de la législation qui peuvent influer négativement ou positivement sur les coûts...+Les exemples ne manquent pas : catastrophes naturelles qui, en endommageant une partie de l'appareil productif -- rendent la production plus difficile et plus coûteuse ; les variations de prix des matières premières nécessaires à la production qui peuvent les renchérir ou les rendre plus accessibles (variations qui peuvent être elles-mêmes dues à des phénomènes naturels comme la sécheresse ou, au contraire, des pluies abondantes... mais pas trop) ; les évolutions de la fiscalité et de la législation qui peuvent influer négativement ou positivement sur les coûts...
  
 === Chocs de demande === === Chocs de demande ===
  
-Concernant les chocs de demande, cela peut paraître un peu plus compliqué mais la logique reste la même. En 1ES, vous avez étudié les différentes composantes de la [[ses:lexique_de_ses#demande_globale|demande globale]], à savoir :+Concernant les chocs de demande, cela peut paraître un peu plus compliquémais la logique reste la même. En 1ES, vous avez étudié les différentes composantes de la [[ses:lexique_de_ses#demande_globale|demande globale]], à savoir :
  
 <note tip>Demande globale = C + I + X + G + variation des stocks <note tip>Demande globale = C + I + X + G + variation des stocks
  
-avec C = consommation des agents/institutions privés, I =investissement des agents/institutions privés, X = exportations, ie. demande extérieure, G = dépenses de consommation et d'investissement des administrations publiques.</note>+avec C = consommation des agents/institutions privés, I = investissement des agents/institutions privés, X = exportations, ie. demande extérieure, G = dépenses de consommation et d'investissement des administrations publiques.</note>
  
 L'apparition de chocs de demande s'explique alors par une variation de l'une (ou plusieurs) des composantes de la demande globale qui engendre une variation brutale de la demande adressée au marché. L'apparition de chocs de demande s'explique alors par une variation de l'une (ou plusieurs) des composantes de la demande globale qui engendre une variation brutale de la demande adressée au marché.
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 Nous avons vu précédemment que la croissance économique pouvait générer des effets pervers, qu'ils soient produits volontairement ou non. Ceux-ci ont un impact négatif en termes environnementaux et sociaux.\\ Nous avons vu précédemment que la croissance économique pouvait générer des effets pervers, qu'ils soient produits volontairement ou non. Ceux-ci ont un impact négatif en termes environnementaux et sociaux.\\
-Cela a conduit à s'interroger sur la nécessité de poursuivre une course à la croissance qui semble s'être emballée. De cette remise en cause progressive nait la réflexion autour du développement durable.+Cela a conduit à s'interroger sur la nécessité de poursuivre une course à la croissance qui semble s'être emballée. De cette remise en cause progressive naît la réflexion autour du développement durable.
  
 Comment définir celui-ci ? Comment définir celui-ci ?
ses/tes/chap1.txt · Dernière modification: 2020/10/28 20:59 de yam