Afin de réviser plus efficacement, il est utile de rédiger des fiches portant sur les principaux concepts étudiés en cours. En effet, en ne mentionnant que les idées essentielles à retenir, elle économise un temps précieux. De plus, elle oblige à un travail de synthèse et donc à une meilleure compréhension du cours.
Le contenu d'une « fiche concept » doit inclure un certain nombre d'éléments qui peuvent être décrits de façon schématique : définition(s) du concept ; identification des concepts qui lui sont liés ; présentation des instruments de mesure associés ; caractérisation des situations ; données ou références qui permettent de l'illustrer ; mise en relief des enjeux et débats sous-jacents.
Définition : ici, il s'agit de donner une définition générale du concept, la plus simple possible. Elle doit, par exemple, être exploitable dans le cadre d'une introduction de dissertation.
Autre(s) définition(s) : On peut compléter la définition principale par une(des) autre(s) lorsque le concept peut être caractérisé de plusieurs façons différentes (parfois opposées). Par exemple, le PIB peut être défini dans une optique de production (définition la plus usuelle) mais aussi de dépenses ou de revenu.
Explication théorique : Certains concepts sont issus d'une réflexion théorique (souvent associée à un auteur particulier ou à un courant de pensée), il faut alors en donner les principaux éléments. Par exemple, le concept de destruction créatrice ne peut être séparé de la réflexion de J. A. Schumpeter sur l'innovation.
Sous-notion(s) : Il s'agit des notions découlant directement du concept étudié. Par exemple, la notion de population active occupée et celle de population active inoccupée découlent du concept de population active.
Notions liées : Ce sont les notions qui ont un rapport direct avec celle qui est étudiée. Par exemple, les notions de consommation et d'investissement sont directement liées au concept de croissance.
Schéma : Il est possible – et souvent pertinent – de dessiner un arbre, une relation causale ou autre pour faire apparaître le sens de la relation entre les concepts.
Lorsque la notion s'y prête, il est possible de spécifier un (ou des) indicateur(s) permettant de la mesurer ainsi que la façon de le(s) calculer. Par exemple, le taux d'activité un indicateur de l'importance de la population active et se calcule de la façon suivante :
Population active Taux d'activité = -------------------------------------------- (x 100) Population totale en âge de travailler
Exemples : On mentionnera les situations ou faits qui confirment le concept ou la relation entre plusieurs concepts. Par exemple, la diminution de la consommation de tabac qui accompagne l'augmentation de son prix en France est une illustration de la notion d'élasticité-prix.
Contre-exemples : Dans certains cas, on peut présenter un ou plusieurs contre-exemple(s) qui infirment le concept ou la relation, notamment lorsqu'ils sont représentatifs de situations récurrentes. Par exemple, l'augmentation de la consommation des biens de luxe lorsque leur prix augmente (effet Veblen) ou, à l'inverse, la diminution de la consommation de pomme de terre lorsque leur prix diminue (effet Giffen) correspondent à des contre-exemples souvent évoqués à propos de l'élasticité-prix.
Données chiffrées : il s'agit de donner quelques chiffres à retenir. Par exemple, le taux de natalité actuel et celui du début du siècle pour montrer l'évolution sur le long terme.
Références : Certains concepts sont associés à un auteur particulier et, le plus souvent, à certains de ses ouvrages ou articles importants. Il est alors nécessaire de les signaler. Par exemple, c'est dans son article, « The Nature of the Firm » (en 1937), que Ronald Coase traite pour la première fois de la notion de coûts de transaction.
Lorsqu'un concept fait l'objet de débats, il est intéressant d'indiquer les principaux acteurs et enjeux de la discussion. Par exemple, il est important de rappeler les débats autour de la notion de classe sociale ou les critiques portant sur la mesure de la croissance.