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Dossier documentaire : Travail & emploi

Avant toute chose, quelques définitions à connaître :

Population active

Population totale, population active & population inactive

La population totale peut être répartie entre la population en âge de travailler, en mesure de se positionner sur le marché du travail et généralement située entre 15 et 64 ans, et le reste de la population.

La population en âge de travailler de la France est séparée par l'Insee (Institut National de la Statistique et des Études Économiques) en deux parties : la population active et la population inactive. Autrement dit :
Population totale en âge de travailler = population active + population inactive.

Définissons-les :
La population inactive est l'ensemble des personnes, les inactifs, n'exerçant pas d'activité professionnelle rémunérée et n'en recherchant pas. C'est ici que sont classés : les femmes au foyer, les étudiants, les retraités, les bénévoles, les personnes qui exercent une activité illicite (qui est condamnée par la loi) ou clandestine (« travail au noir »), etc.

La population active est l'ensemble des personnes en âge de travailler, les actifs, qui déclarent exercer (population active occupée) ou rechercher (chômeurs, que l'on peut aussi appeler population active inoccupée) une activité professionnelle rémunérée. Elle est donc constituée de deux éléments : la population active occupée et les chômeurs. Autrement dit :
Population active = Population active occupée + chômeurs (population active inoccupée).

Définissons-les :
La population active occupée est une des composantes de la population active. Elle regroupe les personnes en âge de travailler déclarant exercer une activité professionnelle rémunérée. Cette activité peut être salariée ou indépendante.

La population active inoccupée, les chômeurs, est la seconde composante de la population active. Elle regroupe les personnes en âge de travailler sans activité professionnelle rémunérée, mais qui déclarent en rechercher une.

Il faut donc retenir trois choses :
— Population active et population inactive réunies constituent la population totale en âge de travailler d'un pays.
— Ce qui sépare la population inactive de la population active, c'est le fait que l'activité soit professionnelle (elle participe à la production d'un pays) ou non (activité domestique, bénévole, etc.) et rémunérée (salaires, primes, etc.).
— Ce qui sépare la population active occupée des chômeurs, c'est le fait d'avoir un emploi ou non.

Taux d'activité

Le taux d'activité est un instrument de mesure de la proportion de la population totale qui exerce ou recherche un emploi (part de la population totale qui est active). Il permet de mesurer l'importance de la population active, donc le comportement d’offre de travail d’une population particulière.
De façon générale, le taux d'activité est le résultat du rapport entre le nombre total de personnes dans la population active et le nombre total de personnes dans la population en âge de travailler. Ce taux est généralement exprimé en pourcentage.

Jusqu'ici cela paraît simple, mais… :
Par convention, l'Insee considère que les personnes actives sont nécessairement des personnes qui ont plus de 15 ans et qui ne sont pas à la retraite (donc qui ont moins de 65 ans), c'est-à-dire des personnes de 15-64 ans.
On peut donc réécrire la formule générale de calcul comme suit :
Taux d'activité = Population active/Population totale en âge de travailler (x 100)

Le calcul du taux d'activité peut s'appliquer à une catégorie particulière de la population : les femmes, les hommes, les 15-24 ans (les « jeunes »), les 50 ans et plus (les « séniors »), etc. Pour chaque catégorie d'actifs que l'on souhaite mesurer, le taux d'activité se calcule en effectuant le rapport entre la population active de la catégorie considérée et la population de référence en âge de travailler.
Ainsi, le taux global d’activité se calcule en divisant la population active totale par la population totale de référence.

Pour le taux d'activité par sexe, il suffit de prendre pour chaque ensemble uniquement les hommes ou les femmes. Par exemple, le taux d'activité féminin est :
Taux d'activité des femmes = (population active féminine/population totale des femmes en âge de travailler) x 100.

Si l'on considère le taux d'activité d'un groupe d'âge, on opère de la même manière. Par exemple, le taux d'activité des 15-24 ans est :
Taux d'activité des 15-24 ans = (population active âgée de 15-24 ans/population totale âgée de 15-24 ans) x 100.

Remarque : ne pas confondre taux d’activité d'une catégorie et proportion de cette catégorie dans la population active (population active de la catégorie considérée/population de référence * 100).

Le taux d'activité peut donc se mesurer de deux façons :
— En faisant le rapport entre la population active et la population totale en âge de travailler.
— En faisant le rapport entre le nombre d'actifs d'une catégorie particulière (selon le sexe, l'âge…) et le nombre total d'individus en âge de travailler appartenant à cette catégorie.

Taux d'emploi

(Programme TES 2011, Notions)

Le taux d'emploi est un instrument de mesure de la proportion d'une population donnée qui exerce un emploi. Ce taux est généralement exprimé en pourcentage.
De façon générale, le taux d'emploi est le résultat du rapport entre le nombre de personnes qui occupent un emploi – actifs occupés – et le nombre total de personnes en âge de travailler. 1)

Taux d'emploi = Population active occupée/Population totale en âge de travailler (x 100)

Le calcul du taux d'emploi peut s'appliquer à une catégorie particulière de la population : les femmes, les hommes, les 15-24 ans (les « jeunes »), les 50 ans et plus (les « séniors »), etc. Pour chaque catégorie d'actifs que l'on souhaite mesurer, le taux d'emploi se calcule en effectuant le rapport entre la population active occupée de la catégorie considérée et la population de référence en âge de travailler.

 

Salariat

(Programme TES 2011, Notions)

Le salariat est une relation contractuelle et hiérarchique entre une personne physique (le salarié) et une personne physique ou morale (l'employeur), relation dans laquelle le salarié accepte le lien de subordination à l'employeur qui découle du contrat et de fournir son travail en contrepartie d’une rémunération et des droits attachés au contrat.

Emploi salarié/non salarié

Un salarié est une personne qui travaille pour un employeur contre une rémunération, le salaire, prévue à l'avance dans le contrat de travail. Le contrat de travail définit les droits et obligations du salarié.

Les non-salariés sont les indépendants, les employeurs ou les aides familiaux. Les non-salariés perçoivent des honoraires ou des profits.

Les indépendants sont des personnes qui travaillent à leur propre compte.

Exemple : comme les médecins, les avocats, les artisans…

Les aides familiaux sont des personnes qui aident un membre de leur famille qui travaille à son compte (exploitant agricole, artisan commerçant, industriel, profession libérale) sans être salariées (elles partagent leurs honoraires ou profits).

 

Chômage

(Programme 2nde 2010, Notions ; Programme 1ES 2010, Notions ; Programme TES 2011, Acquis de première)

Chômage [Définition générale]

De façon générale, le chômage peut se définir comme l'ensemble des personnes en âge de travailler, qui n'exercent pas d'activité professionnelle rémunérée et en recherchent une.
En pratique, pour pouvoir mesurer le chômage, plusieurs définitions sont retenues : en France, il s'agit, d'une part, de la définition selon le BIT (Bureau International du Travail) et, d'autre part, la définition selon le Pôle Emploi (ex-ANPE, Agence Nationale pour l'Emploi) et la Dares (Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques, qui dépend du Ministère du Travail).
L'existence de plusieurs définitions différentes s'explique en partie par des raisons historiques et statistiques (notamment la nécessité de produire des indicateurs permettant les comparaisons internationales). Cependant, le choix d'une définition plutôt qu'une autre n'est pas sans conséquence. En particulier, selon la définition retenue, la mesure du chômage peut considérablement varier.

Chômage au sens du Pôle Emploi et de la Dares

Le Pôle Emploi recense le nombre des Demandeurs d'Emploi en Fin de Mois (DEFM), c'est-à-dire l'ensemble des personnes à la recherche d'un emploi, qu'elles en aient un ou non en Fin de Mois. Il distingue ces demandeurs d'emploi en fonction de leur disponibilité (immédiate ou non), du type d'emploi recherché (CDI, CDD ou mission d'intérim), de l'exercice d'une activité (aucune activité, activité réduite “courte” inférieure ou égale à 78 heures par mois, activité réduite “longue” de plus de 78 heures par mois) et de la quotité de temps de travail souhaité (temps plein, temps partiel).

Depuis 2008, le Pôle Emploi présente les statistiques portant sur les demandeurs d'emploi selon une nouvelle méthodologie, qui conduit à les répartir en cinq catégories :

  • la catégorie A regroupe les demandeurs d'emploi qui sont sans emploi (ils n'ont pas d'activité, même réduite) et tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (anciennes catégories 1, 2, 3, hors activité réduite) ;
  • la catégorie B regroupe les demandeurs d'emploi ayant exercé une activité réduite courte (78 heures ou moins au cours du mois) et tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (anciennes catégories 1, 2, 3 ayant une activité réduite) ;
  • la catégorie C regroupe les demandeurs d'emploi ayant exercé une activité réduite longue (plus de 78 heures au cours du mois) et tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (anciennes catégories 6, 7, 8) ;
  • la catégorie D regroupe les demandeurs d'emploi sans emploi et non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie…) (ancienne catégorie 4) ;
  • la catégorie E regroupe les demandeurs d'emploi en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés) et non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (ancienne catégorie 5).

Le nombre de demandeurs généralement retenu (notamment dans les enquêtes de la Dares) correspond alors aux catégories A, B, C, c'est-à-dire aux personnes : exerçant ou ayant exercé le mois précédent une activité réduite, disponibles immédiatement pour travailler, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi (en particulier être inscrit sur les listes de Pôle Emploi).

En particulier, la catégorie A est très proche de la définition du chômage au sens du BIT.

Pour aller plus loin : Dares, « Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi », les mots du chômage. Disponible en ligne : http://www.travail-solidarite.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-de,76/statistiques,78/chomage,79/les-mots-du-chomage,1413/les-demandeurs-d-emploi-inscrits-a,9576.html

Pour mémoire, voici les anciennes catégories utilisées par l'ANPE :

  • Catégorie 1 : personnes sans emploi immédiatement disponibles, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi à durée indéterminée à temps plein ;
  • Catégorie 2 : personnes sans emploi immédiatement disponibles, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi à durée indéterminée à temps partiel ;
  • Catégorie 3 : personnes sans emploi immédiatement disponibles, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi à durée déterminée, temporaire ou saisonnier ;
  • Catégorie 4 : personnes sans emploi non immédiatement disponibles, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi ;
  • Catégorie 5 : personnes pourvues d'emploi à la recherche d'un autre emploi ;
  • Catégorie 6 : personnes sans emploi non immédiatement disponibles, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi à durée indéterminée à temps plein ;
  • Catégorie 7 : personnes sans emploi non immédiatement disponibles, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi à durée indéterminée à temps partiel ;
  • Catégorie 8 : personnes sans emploi non immédiatement disponibles, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi à durée déterminée, temporaire ou saisonnier.

Chômage au sens du BIT

Selon la définition du BIT (Bureau International du Travail) de 1982, un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi, c'est-à-dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant la semaine de référence ;
  • être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;
  • chercher activement un emploi ou en avoir trouvé un qui commence ultérieurement.

L'Insee mesure la Population Sans Emploi à la Recherche d'un Emploi (PSERE). C'est l'ensemble des personnes qui correspondent aux 3 critères du BIT cités plus haut. Elle s'en distingue cependant par le fait que les personnes qui ont trouvé un travail qui débute ultérieurement ne sont pas comptabilisées. C'est celle qui est la plus utilisée dans les statistiques publiques.

Pour aller plus loin :

Chômage frictionnel

Le chômage frictionnel ou d'appariement résulte des délais d’ajustement qui existent entre l'offre et la demande de travail. Ces délais correspondent au temps nécessaire à la recherche d'emploi pour le travailleur (recherche et de consultation des offres d'emplois, rédaction et d'envoi de candidatures, préparation et passage d'entretiens d'embauche, etc.) et au recrutement pour l'employeur (rédaction d'un profil de poste, recours éventuel à un cabinet de recrutement, examen et sélection des candidatures, organisation et passage d'entretiens, etc.).
Il est quelquefois dit chômage de « plein emploi » dans la mesure où il s'agit d'un chômage incompressible, même lorsque l'on se trouve en situation de plein emploi sur le marché du travail.
Il l'est l'une des formes de chômage retenue dans l'analyse néoclassique.

Taux de chômage

(Programme TES 2011, Notions)

Le taux de chômage est une mesure de la proportion de personnes sans emploi dans la population active. Autrement dit, il est un instrument de mesure du chômage. Il peut se calculer de deux façons :

  • En faisant le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active totale.
  • En faisant le rapport entre le nombre de chômeurs d'une catégorie particulière (selon le sexe, l'âge…) et le nombre d'actifs de cette catégorie.

Comme nous l'avons vu plus haut, il peut varier en fonction de la définition retenue.

 

L’organisation du travail

Panorama de la population active

L’évolution de la population active

Document. Population active au sens du BIT par tranche d'âge

Remarque : La population active « au sens du Bureau International du Travail » (BIT) est la somme de l'emploi et du chômage « au sens du BIT ».

Note : données de 1975 à 2013, corrigées pour les ruptures de série.

Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans et plus.

Source : Insee, enquêtes Emploi (calculs Insee). Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/themes/detail.asp?reg_id=0&ref_id=ir-irsocmartra14&page=irweb/irsocmartra14/dd/irsocmartra14_paq1.htm (Version Excel)

Document. Taux d’activité par sexe

Remarque : La population active « au sens du Bureau International du Travail » (BIT) est la somme de l'emploi et du chômage « au sens du BIT ».

Note : données de 1975 à 2013, corrigées pour les ruptures de série.

Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans et plus.

Source : Insee, enquêtes Emploi (calculs Insee). Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/themes/detail.asp?reg_id=0&ref_id=ir-irsocmartra14&page=irweb/irsocmartra14/dd/irsocmartra14_paq1.htm (Version Excel)

Document. Projection de population active en moyenne annuelle selon le scénario central

* provisoire.

Champ : population des ménages de 15 ans et plus de France métropolitaine en âge courant.

Source : Insee, projections de population active 2010-2060 in Olivier Filatriau, « Projections à l’horizon 2060 : Des actifs plus nombreux et plus âgés », Insee Première N° 1345 - avril 2011.

La croissance du nombre d'actifs au sens du BIT devrait connaître un ralentissement d'ici 2025, passant de 28,35 millions en 2010 à 30 millions en 2025, à un rythme moyen de 110 000 personnes par an. À partir de 2035, ce rythme ne serait plus que de 45 000 personnes par an. Le nombre d'actifs passerait ainsi à 31,2 millions en 2060, soit une relative stabilisation.

Cependant, la structure par âge de la population active se modifierait dans le sens d'un vieillissement. Ainsi, la part des plus de 55 ans dans la population active passerait de 12,4 % en 2010 à 17,9 % en 2060. À l'inverse, la part des 25-54 ans passerait de 77,2 % en 2010 à 72 % en 2060. Celle des moins de 25 ans passerait de 10,4 % à 10,1 %, donc resterait stable.

De plus, la population française continuant à vieillir sur la période, le rapport actifs/inactifs de 60 ans ou plus diminuerait, passant de 2,1 en 2010 à 1,5 en 2060.

Remarque : Pour autant, ces tendances peuvent s'infléchir sous l'effet des comportements d'activité futurs (à la hausse ou à la baisse).

En particulier, peuvent influer sensiblement sur le niveau de la population active future :

  • la poursuite du recul de l'âge d'entrée (du fait de l'allongement des études) et de sortie du marché du travail (consécutif aux réformes des régimes de retraites),
  • la variation de la fécondité (qui peut favoriser une augmentation de la population active future si elle augmente),
  • la variation du taux d'activité des femmes (le taux d'activité des femmes restant inférieur à celui des hommes – surtout aux âges intermédiaires – malgré une réduction de l'écart, il peut continuer d'augmenter),
  • la reprise ou non de l'immigration (via des politiques d'ouverture des frontières ou d'immigration dite choisie),
  • l'évolution du taux de mortalité (à la hausse ou à la baisse),
  • la conjoncture économique (qui décourage la recherche d'emploi lorsqu'elle est mauvaise et qui encourage le retour sur le marché du travail lorsqu'elle s'améliore).

Population active occupée et emploi

Document. Population en emploi selon le sexe et le secteur d'activité en 2013, en %.

Population en emploi selon le sexe et le secteur d'activité en 2013

Lecture : en moyenne en 2013, 1,8 % des femmes ayant un emploi travaillent dans le secteur de l'agriculture, de la sylviculture et de la pêche. Dans ce secteur, 28,9 % des emplois sont occupés par des femmes.

1. La nomenclature d'activités française révision 2 (NAF rév. 2, 2008) s'est substituée depuis le 1er janvier 2008 à la NAF rév. 1 datant de 2003.

Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes en emploi de 15 ans ou plus (âge courant).

Source : Insee, enquête Emploi 2013. Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATCCF03172 (Fichier Excel)

Dans le tableau, le secteur primaire correspond à la ligne « Agriculture, sylviculture et pêche », celui du secteur secondaire au regroupement de la ligne « Industrie » (industrie entendue au sens strict) et « Construction » (qui fait partie du secteur secondaire) et le secteur tertiaire (celui des services) à la ligne du même nom.

Document. Statut d'emploi et type de contrat des actifs occupés selon le diplôme et la durée depuis la sortie de formation initiale en 2014

Statut d'emploi et type de contrat des actifs occupés selon le diplôme. Sortis depuis 1 à 4 ans de formation initiale

(1) : le diplôme retenu est le plus élevé de chaque individu à la date de l'enquête.

(2) : licence, maîtrise, master, DEA, DESS, doctorat, école supérieure niveau licence et plus (ingénieur, commerce, …), etc.

(3) : DEUG, DUT, BTS, diplôme paramédical et social (infirmier, assistant social, …), etc.

(4) : la sortie de formation initiale correspond à la première interruption d'au moins 1 an du parcours d'études amorcé à l'école élémentaire ; les personnes n'ayant pas suivi d'études ne sont pas prises en compte.

(5) : contrats à durée déterminée, stagiaires, apprentis et contrats aidés (secteur public et privé).

Note : les enquêtes Emploi étant des enquêtes par sondage, de faibles écarts entre différentes catégories de population peuvent n'être liés qu'à des aléas d'échantillonnage et doivent être interprétés avec prudence.

Champ : France métropolitaine.

Source : Insee, enquête Emploi. Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATnon03236

Document. « Un tiers des offres d'emploi difficile à pourvoir »

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Aides à domicile, cuisiniers, infirmiers, employés de maison, attachés commerciaux, aides-soignants, animateurs sportifs, ingénieurs informatiques, agents de sécurité et serveurs de cafés sont les dix métiers qui vont connaître en 2011 les plus fortes difficultés de recrutement. D'après l'enquête en besoin de main-d'œuvre (BMO) réalisée par Pôle emploi auprès de 1,6 million d'entreprises, pas moins de 322.630 offres sont à pourvoir rien que dans ces dix métiers en tension. La raison ? Essentiellement « une pénurie de candidats » ou une inadéquation des profils proposés (manque d'expérience, de diplôme, de motivation…).

Sur 1,5 million de projets d'embauche annoncés, plus d'un tiers sont au final jugés « difficiles ». […]

Conjoncture peu favorable

Si près de quatre recrutements sur dix seront réalisés en 2011 dans le secteur de la vente, du tourisme et des services, les trois métiers les plus recherchés seront les viticulteurs, arboriculteurs et cueilleurs (80.616 projets), les agents d'entretien de locaux (64.501) et des ouvriers agricoles (64.192). […]

Source : Marc Landré, « Un tiers des offres d'emploi difficile à pourvoir », Le Figaro, 05/04/2011. (archive)

Pour aller plus loin : Document. Des exemples d'emplois tertiaires peu rémunérés et peu qualifiés

Parmi les employés, ceux du commerce et des services sont les moins bien rémunérés. Les caissiers et employés de libre-service ainsi que les salariés de la coiffure et de l'esthétique perçoivent des salaires très faibles et exercent souvent leur métier à temps partiel. Ces emplois, largement occupés par des femmes (plus de 80 %), sont plutôt exercés en début de vie professionnelle. […]

Toujours pour un temps complet, le salaire médian des aides à domicile atteint juste 1 150 euros nets par mois. Les assistantes maternelles peuvent être très peu rémunérées tout en déclarant un nombre d'heures important, tandis que les deux tiers des aides à domicile et les quatre cinquièmes des employés de maison travaillent à temps partiel. Ainsi un employé de maison sur deux effectue moins de vingt heures par semaine, si bien que la rémunération médiane de l'ensemble de la profession est inférieure à 600 euros nets par mois. Les personnes qui exercent ces métiers de services sont essentiellement des femmes, peu ou pas diplômées, dont la moitié a plus de 46 ans ; elles ont souvent accédé à cet emploi après avoir connu de longues périodes hors de la vie active, par exemple pour élever leurs enfants.

Source : Insee, Les salaires en France — Édition 2010. Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/sommaire.asp?id=246&reg_id=0

Chômage

Pour aller plus loin : Document. Nombre de chômeurs et taux de chômage selon le sexe et le diplôme en 2013

Nombre de chômeurs et taux de chômage selon le sexe et le diplôme en 2013

Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus (âge courant).

Source : Insee, enquêtes Emploi 2013. Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/ffc/figure/NATnon03345.xls

Le tableau montre que le diplôme protège toujours (même si imparfaitement) du chômage puisque plus le niveau d’études augmente, plus le taux de chômage diminue.

Ainsi, le taux de chômage des personnes diplômées de l’enseignement supérieur (à Bac+2 et plus) représente 10 points de moins que celui des personnes n'ayant aucun diplôme ou avec un CEP/Brevet en 2013 (respectivement à 6,1 % et 16,1 %).

Il est intéressant cependant de remarquer que les diplômés au niveau bac+2 sont dans une situation particulière : leur taux de chômage (5,7 % en 2013) est inférieur à celui des personnes possédant un diplôme supérieur au Bac+2 (6,1 % en 2013).

Document. Le halo du chômage

Productivité & emploi

Document. L’emploi et la productivité en France de 1950 à 2007

Moyennes annuelles (en %) 1950-1974 1975-1989 1990-2007 1950-2007
PIB 5,4 2,5 1,9 3,6
Valeur ajoutée 5,3 2,4 1,9 3,5
Productivité horaire 5,6 3,1 1,7 3,7
Durée annuelle du travail − 0,8 − 0,9 − 0,6 − 0,7
Emploi 0,5 0,2 0,9 0,5

Source : Gérard Bouvier et Charles Pilarski, « Soixante ans d’économie française : des mutations structurelles profondes », division Synthèses des biens et services, Insee Première, n°1201 — juillet 2008. Disponible en ligne : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1201

Note : Pour la ligne valeur ajoutée, il s'agit du total des branches hors immobilier, d'où la différence avec la ligne PIB.

Ce document permet de montrer que sur le long terme en France il n’y a pas de corrélation positive entre gains de productivité et chômage. On retrouve la même tendance au niveau internationale.

1)
Il peut être également rapporté à la population totale. Rapporté à la population active, il n'aurait pas d'intérêt car il serait alors le « complémentaire à 100 » du taux de chômage.
ses/dossier_documentaire_travail_et_emploi.txt · Dernière modification: 2020/04/12 16:08 de yam